Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 09

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes habilement engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.
Dans celui-ci on verra Giono envisager l’utilisation de la violence … mais contre les véritables ennemis de ce qu’il chérit le plus, à savoir : la vie.

Plus bas on trouvera une actualisation récente, par un chef d’état, de cet exhortation à « donner sa vie » dans ces engagements


humour de guerre-inv


« Il n’y a pas un seul moment de ma vie où je n’ai pensé à lutter contre la guerre depuis 1919. J’aurais dû lutter contre elle pendant le temps où elle me tenait mais à ce moment-là, j’étais un jeune homme affolé par les poètes de l’état bourgeois. Mon cœur qui avait été maçonné et construit par mon père, le cordonnier à l’âme simple et pure, mon cœur n’acceptait pas la guerre, et je marchais avec un fusil fermé dans le bled de l’attaque. Je le regrette maintenant. Ce fusil, il aurait été bon de le garder fin prêt et astiqué et la culasse coulant bien, et les cartouches bien graissées, le garder avec moi, et …

JNPgi-09- COMME ON M’ AVAIT DIT -le-i


(Plus facile)


(Solution)


« … ils savaient pourquoi ils mourraient et ils savaient que d’autres après eux, malgré le regret, malgré l’amour des leurs, choisiraient aussi de mourir pour cette cause sacrée : la France. « 

Extrait du
 » DISCOURS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON AUX ÉPARGES »
6 Novembre 2018


Il y a un monde entre les paroles exaltées des écrivains, au service des faiseurs de guerre et cette chair à canon, ce grain qui meurt sous la meule du conflit.
( à Monsieur le président Macron) On ne CHOISIT pas de mourir pour, on vit pour, en ACCEPTANT le sort)
Témoin en est ces essais de fraternisation sur le front qui ont eu lieu entre ceux qui étaient censés se haïr et que ceux qui nourrissaient leurs galons du combat ont réprimé*…
jusqu’à nos jours, puisqu’un film qui relatait un de ces épisodes n’a pas pu se tourner en France ! (« les généraux français cessèrent de collaborer en lisant le scénario. Le film qui devait être tourné en France le fut plutôt en Roumanie » video )

___
*[L’État-major fait donner l’artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et fait déplacer les Unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures.]

« Les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l’étendue des pertes humaines qu’ils avaient subies depuis le mois d’août. Au petit matin du 25 décembre, les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d’Ypres entendirent des chants de Noël venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu’au milieu du no man’s land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d’un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football. Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la fraternisation se poursuivit encore par endroits pendant une semaine jusqu’à ce que les autorités militaires y mettent un frein. Cet événement fut à l’origine du film Joyeux Noël de Christian Carion, sorti en 2005. »

Source Wikipedia

 

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 08

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes habilement engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.

 


Cimetière de douaumont-11


« Enfin, ce qui est fait est fait et ce qui est à faire reste à faire. Le temps est pour tout, même ce soir pour regarder cette immense plaine qui s’en va toute d’une traite, depuis le pied de ma terrasse jusqu’au fleuve. L’été de tout le jour s’est appesanti sur les blés. La chaleur sent la farine. Vingt ans. Depuis vingt ans j’ai vu se succéder ces moissons et les vendanges de la terre, la feuillaison des arbres,…

JNPgi-08- LES MOISSONS ET LES VENDANGES-le-i


(Plus facile)


(Solution)


LES BELLES LETTRES.
LETTRE D’UN TOUT JEUNE CONSCRIT.
« Mes chers parents, vous m’excuserez de ne pas vous avoir écrit plus tôt. Je n’ai pas eu beaucoup de temps. J’ai été les premiers jours dans les tranchées. J’ai fait le coup de feu comme les autres. Un jour, j’ai surpris deux Boches derrière un arbre, en train de manipuler des bombes. Je les ai tirés à bout portant.
J’ai été blessé par un éclat d’obus. Ce n’était rien, et je suis resté ici. »

Extrait de « La Grande guerre par les grands écrivains : Messidor : revue bi-mensuelle illustrée  » qui reprend une lettre produite par Paul D’Ivoi et publiée dans le journal « Le matin ».
Cette lettre est citée comme une correspondance réelle dans « Pour nos soldats : GUIDE DU POILU » de Charles Charton

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 07

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes habilement engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.


Appel_au_poilu


« Il y avait aussi — je les oubliais mais ils sont très importants — les écrivains qui exaltaient l’héroïsme, l’égoïsme, la fierté, la dureté, l’honneur, le sport, l’orgueil. Des écrivains qui n’étaient pas tous vieux de corps, mais des jeunes aussi qui étaient devenus vieux par l’ambition et qui trahissaient la jeunesse par désir d’académie. Ou tout simplement qui trahissaient la jeunesse parce qu’ils avaient des âmes de traîtres et qu’ils ne pouvaient que trahir. Ceux-là ont retardé mon humanité. Je leur en veux surtout parce qu’ …

JNPgi-07- ILS ONT EMPÊCHÉ QUE-le-i1


(Plus facile)


(Solution)


LES BELLES LETTRES.
LETTRE D’UN TOUT JEUNE CONSCRIT.
A Madame Louise N., à X.
2 aout 1914.
Bonne et chère petite tante Lou, Le régiment part ce soir pour la guerre libératrice.
Où, je ne sais pas, mais cela n’a pas d’importance, puisque les Allemands y seront.
Hein ! quelle chance que, mes 18 ans révolus, j’aie contracté en avril un engagement volontaire !.
Il ne s’agit pas de cela. Le temps m’est compté et j’ai tous mes bouts de lettres d’adieu à écrire à toi, à maman et à Jean, qui sont en vacances à notre ferme des Chênerets. Il faut que je donne du courage à’ Jean. Pauvre petit frère, comme il va s’ennuyer ! Il a à peine 15 ans et devra regarder sans se battre.

Extrait de « Femmes et gosses héroïques » Paul D’Ivoi
Lettre imaginée par l’auteur pour concourir à « l’effort de guerre », à partir, dit-il, de ce qu’il a pu entendre ça et là.
Cette lettre est citée comme une correspondance réelle dans « Pour nos soldats : GUIDE DU POILU » de Charles Charton


 

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 06

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes habilement engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.


soldats près à l'assaut


« Il y avait là des professeurs tous les professeurs que j’avais eu depuis la classe de 6e, des magistrats de la République, des ministres, le président qui signa les affiches, …JNPgi-06- ENFIN TOUS CEUX QUI AVAIENT-le-i


(plus facile)


(solution)


« La discipline se manifeste par la subordination de grade à grade, le respect envers les chefs, l’obéissance confiante et instantanée à leurs ordres, la volonté sincère et opiniâtre d’atteindre le but qu’ils ont fixé.

L’éducation militaire renforce l’action de la discipline et en accroît les effets; elle élève le niveau moral de celui qui la reçoit, éveille ou développe en lui les idées de dévouement et de sacrifice, lui montre le but à atteindre et lui donne l’ambition d’y parvenir. »

[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]


« Tu es l’aiguille de la montre
que les engrenages commandent
Tu es le sable dont la chute
mesure l’approche de la fin
dans un temps
qui n’est plus
le tien »

 

 

 

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 05

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes habilement engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces premiers extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.


Poilus décorés01


« Ils étaient très exactement renseignés. Ils savaient que j’avais vingt ans. C’était inscrit sur leurs registres. C’étaient des hommes, eux, vieillis, connaissant la vie et les roublardises, …

JNPgi-05-ET SACHANT PARFAITEMENT-le-i

à la pointe de la baillonnette


(Plus facile)


(Solution)


« La confiance en toi-même, tu la trouveras en écoutant les récits des anciens revenus du front, blessés ou fatigués. Ils te diront qu’ils ont été comme toi des jeunes soldats ignorant tout du métier des armes, mais qu’avec de la volonté et de la confiance dans leurs chefs ils ont surmonté toutes les difficultés, toutes les épreuves.
La croix de guerre et la médaille militaire, que tu verras sur la poitrine de nombre d’entre eux, contribueront à te donner cette confiance indispensable au moral du guerrier, »

[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]


« Répandre son sang et donner sa chair
quand l’heure est venue de rendre l’emprunt
pour nourrir la terre
mais jamais non jamais
pour nourrir vos guerres
et vos dieux malins. »

Lélio Lacaille


Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 04

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces premiers extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.


Désiré Bianco - le plus jeune soldat mort à la guerre 14-18-


« Je n’ai pas honte, mais, à bien considérer ce que je faisais, c’était une lâcheté. J’avais l’air d’accepter. Je n’avais pas le courage de dire : « Je ne pars pas à l’attaque. » Je n’ai pas eu le courage de déserter. Je n’ai qu’une seule excuse : c’est que j’étais jeune. Je ne suis pas un lâche. …

JNPgi-04-J’ AI ÉTÉ TROMPÉ PAR-le-i


(Plus facile)


(solution)


« Mais il y a encore les jeunes, il y a aussi ces gamins (qu’ils me pardonnent le mot) dont le sang bouillonne, dont l’âme exulte, dont l’esprit est transporté; qui rêvent de combat, de gloire, qui s’aperçoivent victorieux, et se voient revenant acclamés, couverts de lauriers, le ruban rouge sur la poitrine.
Ceux-là, ils ne veulent pas attendre qu’ils soient appelés, et désirent rejoindre leurs aînés.
L’engagement s’impose alors, nous en donnons les moyens légaux. »

[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]


« L’homme est un animal capable de créer des monstres
en idées ou en chair

le plus effroyable de tous 
est 
l’enfant soldat
s’y réalise presque
le rêve ultime de la société de consommation
où tout irait
presque sans transition
du berceau au cercueil »

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 03

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.
(Entretien avec Pierre Lhoste Avril 1968 « …C’est une erreur de jeunesse, une exaspération de violence … »)

Pourtant ce texte contient tout de ce qui pourrait réveiller … ce monde.
Autant à propos des guerres permanentes dans lesquelles nous sommes engagés (idéologique, économique, énergétique, climatique …) que concernant la place à laquelle l’homme à le droit … parmi les autres formes de vie sur terre.

Ces premiers extraits concernent la guerre dans laquelle Giono s’est trouvé engagé de 1914 à 1918.

JNPgi-03-Sle lebel enterré


« Je n’ai pas honte de moi. En 1913 j’ai refusé d’entrer dans la société de préparation militaire qui groupait tous mes camarades.
En 1915 je suis parti sans croire à la patrie. J’ai eu tort. Non pas de ne pas croire : de partir. Ce que je dis n’engage que moi. Pour les actions dangereuses, je ne donne d’ordre qu’à moi seul.
Donc, je suis parti, je n’ai jamais été blessé, sauf les paupières brûlées par les gaz. (En 1920 on m’a donné puis retiré une pension de quinze francs tous les trois mois, avec ce motif : « Léger déchet esthétique. ») Je n’ai jamais été décoré, sauf par les Anglais et pour être allé chercher deux aveugles dans le couloir de L’hôpital de Woordmouth qui brûlait.
Donc, aucune action d’éclat.

Je suis sûr de n’avoir tué personne. J’ai fait toutes les attaques sans fusil, ou bien avec un fusil inutilisable. (Tous les survivants de la guerre …

JNPgi-03-SAVENT COMBIEN IL ÉTAIT-le-i

 


(plus facile)


(solution)

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 02

Giono jeune, a écrit un texte que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.

Point de reproche, mais cela nous est double leçon.


récipient à soldat

« La 6e compagnie était un petit récipient de la 27e division comme un boisseau à blé. Quand le boisseau était vide d’hommes, enfin, quand il n’en restait plus que quelques-uns au fond, comme des grains collés dans les rainures, on le remplissait de nouveau avec des hommes frais. On a ainsi rempli la 6e compagnie cent fois et cent fois. Et cent fois on est allé la vider sous la meule. Nous sommes de tout ça les derniers vivants, Vidon et moi. J’aimerais qu’il lise ces lignes et qu’il trouve son nom. Il doit faire comme moi le soir : essayer d’oublier. Il doit s’asseoir au bord de sa terrasse, et lui, il doit regarder l’Isère verte et grasse qui coule en se balançant dans des bosquets de peupliers…

JNPgi-02-MAIS , TOUS LES DEUX -le-i


(Plus facile)


(solution)


« Mais il y a encore les jeunes, il y a aussi ces gamins (qu’ils me pardonnent le mot) dont le sang bouillonne, dont l’âme exulte, dont l’esprit est transporté; qui rêvent de combat, de gloire, qui s’aperçoivent victorieux, et se voient revenant acclamés, couverts de lauriers, le ruban rouge sur la poitrine.
Ceux-là, ils ne veulent pas attendre qu’ils soient appelés, et désirent rejoindre leurs aînés.
L’engagement s’impose alors, nous en donnons les moyens légaux.

« 

[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]


« S’il suffisait de donner sa vie pour sauver sa patrie
mais dans leurs guerres
avant cela
il faut d’abord prendre la vie des autres
ceux de là-bas

ces autres pauvres bougres déguisés comme nous » 

Lélio Lacaille

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 01

Giono jeune, a écrit un texte* que Giono sage a partiellement renié, lui reprochant précisément tout ce qui en fait sa force : la colère, la fougue, l’audace, la témérité et cette capacité de faire déborder le sens au-delà des mots.

Point de reproche, mais cela nous est double leçon.

*(Je ne peux pas oublier – Refus d’obéissance)


 » Je ne peux pas oublier la guerre. Je le voudrais. Je passe des fois deux jours ou trois sans y penser et brusquement, je la revois, je la sens, je l’entends, je la subis encore. Et j’ai peur.

Ce soir est la fin d’un beau jour de juillet. La plaine sous moi est devenue toute rousse. On va couper les blés. L’air, le ciel, la terre sont immobiles et calmes.
Vingt ans ont passé. Et depuis vingt ans, malgré la vie, les douleurs et les bonheurs, je ne me suis pas lavé de la guerre.

JNPgi-01-L’ HORREUR DE CES QUATRE-le-i

(Plus facile)


(solution)


« La France a donc encore besoin de toi, soldat, de tout ton courage, de tout ton héroïsme, peut-être de ta vie !

Tu lui donneras tout : Parce que tu te bats pour maintenir à la patrie le premier rang dans le monde civilisé« 

[Pour nos soldat : GUIDE DU POILU – Charles Charton]


« Ta mère t’a donné la vie
avant de la donner à d’autres
demande lui.« 

                                                                                                                 Lélio Lacaille
(dont un grand père est mort après « Verdun côté français » – il venait d’Haïti
 quand l’autre a passé le reste de sa vie avec des éclats d’obus voyageant dans son corps, suite à « Verdun côté allemand. »)

« Le chant du monde » – Jean Giono – page ultime

Antonio et Clara-1

 

On a pu dire du « chant du monde » que c’était un western provençal.
Provençal, il faut reconnaître qu’il ne l’est guère par le cadre où se déroule l’action, …
Il le serait donc par la verve poétique de l’auteur ? C’est bien l’avis d’un grand nombre des lecteurs du livre et notamment de ceux qui ont vu des échos de l’Odyssée, dans ce « retour au pays semé d’embûches (ou même de l’enlèvement d’Hélène de Trois par Paris).
Quand au qualificatif de western, on pourrait dire que « le chant du monde » est au western (dans sa version classique) ce que le slowfood est à la restauration pressée.
Car Jamais Giono ne se presse.
Et plus encore dans les dernières pages de son roman où le flux reprend le lent tempo de l’île des Geais (terre d’Antonio).


 

Ultime page du roman

Dans un dialogue, duquel l’un des deux protagonistes est à demi absent, Jean Giono donne à percevoir la distance infinie qui sépare Antonio du Besson – dans lequel on peut voir cet être (voir « Le Coeur Cerf« *) auquel on a donné la main, pour l’occuper et le détourner d’une conduite désordonnée.**
Alors qu’Antonio est tout à ce présent nouveau sous ses pas. Antonio qui parle autant de et à Clara***, en lui-même, qu’au Besson, répondant aux questions relatives à son projet de voyage et de construction, comme par obligation.

__
* Dans ce poème de Jean Giono (qu’il donna pour « traduit du Bulgare » (sourire)² !)
l’homme, originellement réduit (mais ce mot convient-il vraiment ?) à un Coeur, se voit recouvrir de peau, muscles, embarrassé d’un squelette et (ruse suprême) doté d’une main, pour le ralentir dans sa course, et permettre ainsi à l’Ange Gabriel de mieux le contenir dans ses escapades et larcins.
(Rimbaud a pu dire : « Je n’aurai jamais ma main !« )
** Ou encore Thésée (pour qui aura lu le dernier paragraphe)


« Le besson vint s’asseoir à côté d’Antonio.
Les femmes dormaient.
– Ça va? dit le besson.
– Ça va, dit Antonio.
– Ces clous, dit le besson, ces clous longs de deux troncs que mon père achetait, ça serait pas des fois chez le forgeron de Perey le Terroir?
– Non, dit Antonio.
Il pensait que maintenant, Clara et lui, tout le temps ensemble…
– C’est du côté de Vuitebœuf, dit Antonio, je crois, chez un qui a trouvé des pierres à fer sur la colline et qui fait la fonderie.
– Savoir s’il en fait toujours, dit le besson.
Antonio pensait qu’il avait …»
Pder-BEAUCOUP DE CHOSES-let

 

 


 

… beaucoup de choses à lui apprendre, qu’elle était neuve, qu’elle n’avait encore rien senti, rien touché de vrai.»

___
*** Le roman se clôt sur une de ses pensées à l’aimée.
Ici aussi on est proche de la mythologie des anciens (voire de la bible), notamment par la présence du dernier mot.

 

Antonio et Clara-5


 



 

 

 

 

Cliquer sur le titre pour télécharger le cahier « Pour saluer Giono N°2

L’iris de Suze (format pdf)

(gratuit)

Le cahier comporte comporte
– Des évocations courtes des 24 premières pages du roman
avec extrait en clair et en jeu (et illustrations)
– Ainsi qu’une page de la fin (qui ne dévoile rien)
– Les solution en fin de cahier (parcours et citation en clair).

 

 


 

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