PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 01
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 02
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 03
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 04
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 05
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 06
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 07
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 08
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 09
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 10
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 11
[Il y a près de 50 ans, Paul Bera écrivait dans la collection fleuve noir (troisième version de la couverture N°623) un roman d’anticipation qui évoquait déjà les problèmes dans lesquels (une partie de) l’humanité se débat, en rapport avec la pollution croissante de l’environnement de la vie actuelle (plantes, animaux, dont l’homme) ]
Jak, le mutant, (capable de respirer l’air chargé de gaz carbonique de la surface, aussi bien que celui chargé artificiellement d’oxygène sous terre, par les Masques,) découvre peu à peu ce que les humains, ont commis par le passé pour rendre la planète inhabitable.
(Ici l’auteur décrit en 1974 ! les éléments de la catastrophe qui s’approche, de façon de plus en plus visible, de nous.)
On avait bien assez de travail devant la montée des océans !
Je la dévisageai avec surprise.
— Les océans ? dis-je, les yeux écarquillés.
— Tu ne sais pas ce que c’est ?
— Si fait. Je n’en ai jamais vu, mais les légendes en parlent beaucoup. Tu dis que leur niveau s’est élevé brusquement…
Elle soupira :
— Relativement vite, Jak. Du moins à l’échelle planétaire. En quelques dizaines d’années, les mers ont monté de plus de cinquante mètres, engloutissant les cités du littoral et beaucoup d’autres au bord de fleuves qui se transformaient en golfes. Bien entendu, les gens eurent tout le temps de s’enfuir puisque la montée des eaux fut, à l’échelle humaine, très lente. Ils durent tout de même abandonner leurs logis, leurs usines, et cela posa de très graves problèmes.
— Mais il pleuvait donc sans arrêt ?
J’avais joint les mains ! La pluie, la divine pluie qui rafraîchissait l’atmosphère et sans laquelle les sources eussent cessé de couler !… La pluie, si rare que nous nous mettions à genoux quand elle tombait !
Comment aurais-je pu comprendre, à ce moment-là, que sur notre monde enrobé d’une épaisse couche de gaz carbonique, la température s’était considérablement élevée, mais avait fini par se stabiliser, si bien qu’il n’y avait pratiquement plus de « zones de hautes ou de basses pressions », et donc très rarement du « vent » (uniquement en altitude, d’ailleurs). Certes, des nuages se formaient, mais ils stagnaient au-dessus des océans.
— La pluie n’a rien à voir dans cette catastrophe, reprenait Kim. Mais, par suite de l’épaisseur de la nappe de gaz carbonique, la chaleur propre à la Terre ne pouvait plus se dissiper dans l’espace… La température à la surface s’accrut énormément, au point de rendre la vie difficile… et, en quelques dizaines d’années, toutes les calottes glaciaires fondirent. …
(Ou … plus facile)
*
Alors, peu à peu, l’homme se découragea. Toutes les tentatives pour régénérer l’atmosphère échouèrent.
Les gens mouraient par centaines de milliers, par millions… Nos ancêtres (les tiens et les miens, j’insiste !) prirent alors une décision… discutable… mais ils n’avaient pas d’autre solution ! Ils creusèrent des Terriers avec leurs machines. Des usines y renouvellent constamment l’oxygène et distribuent l’énergie électrique. Et ils se réfugièrent dans ces Terriers.
— Tous ? demandai-je, surpris.
— Non, hélas ! Les plus influents…, les plus riches…, les mieux placés ! Et quand toutes les places furent prises, au total quelques dizaines de milliers, eh bien ! on ferma l’entrée des Terriers. On appelait ça « sauver la race humaine ».
Elle acheva à voix basse :
— Et tous les autres humains, peu à peu, périrent. Cela, Jak, laisse à beaucoup d’entre nous un goût d’amertume et de honte.
J’observai un long silence, puis :
— Je ne comprends pas. Tu prétends que tous les humains de la surface ont péri. Et moi ? Et nous, du Clan ? Ne sommes-nous pas humains ?
— Vous êtes des mutants, murmura-t-elle.
Je lui serrais le poignet et ma hargne était telle que je serrais trop fort ; aussi elle souffla :
— Tu me fais mal !
Je la lâchai.
— Kim, repris-je très vite, …
(Ou … plus facile)
*
Les auteurs de SF des années 70 était à la fois très pessimistes et très optimistes.
Très pessimistes parce qu’ils croyaient que
ce qui allait nous arriver
dans quelques dizaines d’années …
allait se produire
dans quelques dizaines d’années
Très optimistes parce qu’ils imaginaient souvent
qu’une mutation permettrait à une partie de l’humanité
de s’adapter à une « Planète Polluée »
Ils n’en étaient pas encore à penser que l’homme s’en sortirai en se rapprochant de la machine comme certains l’espèrent de nos jours.

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