VIVRE ET PENSER COMME DES PORCS – GILLES CHATELET – 2

« certains partisans branchés de la Contre-Réforme libérale…
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…et souhaitaient donc liquider au plus vite l’État-providence, cette « structure dissipative » encombrante héritée de la deuxième vague industrielle, pour faire place nette à la troisième vague postindustrielle, légère, urbaine et nomadiste. »                                           

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Extrait de l’essai « Vivre et penser comme des porcs »
de Gilles Châtelet

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L’imposture pseudo-libertaire du « chaos » et de « l’auto-organisation » méritait une attention particulière. Le lecteur surpris de découvrir une analyse du chaos après une description d’une soirée au Palace ne devra pas oublier que certains partisans branchés de la Contre-Réforme libérale voyaient dans le « Grand Marché » une manifestation des vertus « créatrices » d’un chaos et souhaitaient donc liquider au plus vite l’État-providence, cette « structure dissipative » encombrante héritée de la deuxième vague industrielle, pour faire place nette à la troisième vague postindustrielle, légère, urbaine et nomadiste.

VIVRE ET PENSER COMME DES PORCS – GILLES CHATELET – 1



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de Gilles Châtelet

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« Les droits de l’homme ne nous feront pas bénir le capitalisme. Et il faut beaucoup d’innocence, ou de rouerie, à une philosophie de la communication qui prétend restaurer la société des amis ou même des sages en formant une opinion universelle comme “consensus” capable de moraliser les nations, les États et le marché. Les droits de l’homme ne disent rien sur les modes d’existence immanents de l’homme pourvu de droits. Et la honte d’être un homme, nous ne l’éprouvons pas seulement dans les situations extrêmes décrites par Primo Levi, mais dans des conditions insignifiantes, devant la bassesse et la vulgarité d’existence qui hantent les démocraties, devant la propagation de ces modes d’existence et de pensée-pour-le-marché, devant les valeurs, les idéaux et les opinions de notre époque. L’ignominie des possibilités de vie qui nous sont offertes apparaît du dedans. Nous ne nous sentons pas hors de notre époque, au contraire nous ne cessons de passer avec elle des compromis honteux. Ce sentiment de honte est un des plus puissants motifs de la philosophie. Nous ne sommes pas responsables des victimes, mais devant les victimes. Et il n’y a pas d’autre moyen que de faire l’animal (grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l’ignoble : la pensée même est parfois plus proche d’un animal qui meurt que d’un homme vivant, même démocrate. »

 
 
G. DELEUZE, F. GUATTARI, Qu’est-ce que la philosophie ?