Avec …
Rebond sur « Alain Marc – Avec ce virus rendu planétaire »
[Les extraits donnés ici proviennent de l’émission diffusée le 30 avril 2020 sur France Inter
« En quoi le confinement et le Covid-19 interrogent-ils notre rapport à la liberté ? Doit-on craindre que les mesures extraordinaires liées à la crise sanitaire n’atténuent notre liberté et le sens que nous nous en faisons ? »
Avec Michel Erman, Gaspard Koenig et Marylin Maeso.
Dans l’extrait qui suit Gaspard Koenig défend la notion de droit au risque ainsi que la nécessité de justifier toute limitation de ce droit. Avec une évaluation étendue, dans une projection plus globale (et pas seulement du point de vue de la maladie) du bilan des propositions. Notamment bilan des dégâts et morts du covid … et des dégâts et morts dus au confinement.**
* Le risque que fait courir le port de la ceinture de sécurité n’est pas nul. On cherchera en vain (merci d’avance de me l’indiquer à la personne qui en trouverait une) une étude du risque que fait prendre la ceinture de sécurité à celui qui la met.
(Virilio : « à chaque fois que l’on invente quelque chose on invente en même temps l’accident qui lui correspond. »
Il n’existe pas de risque 0 dans le domaine du vivant.)
** Principalement dans le but d’être prêt à des réponses mieux adaptées lors de la prochaine épidémie majeure.
*** Deux mois de retard, avant que les acteurs de terrain comprenne que les solutions réalistes ne pouvaient venir que d’eux.
De nombreux articles (de même que les radio et chaines TV) donnent à partir de projection mathématiques (une seule étude à ce jour) des nombres de décès et de contamination épargnées grâce au confinement.
Ici seulement deux pics identifiables (dont l’un avec une ratée)
Pour le reste, deux montées rapides qui pourraient être suivies par des descentes du même style, deux timides approches de ce que l’on peut nommer un sommet (d’Auvergne), et un dernier parcours où l’on semblerait avoir dépassé la cime (très ronde aussi) et commencé une descente en pente très très douce.
C’est bien le graphique des cas actifs qui donnera le pic de l’épidémie pour les différents pays (qui correspond lui-même à une moyenne des résultats obtenus dans ses différentes régions ou département*) et non le graphique de l’évolution des décès ou des admissions.
* Pour donner un exemple de ces écarts En Chine : Le taux de mortalité à Wuhan était de 4,9%, Le taux de mortalité dans la province du Hubei était de 3,1%, Le taux de mortalité à l’ échelle nationale était de 2,1%, Le taux de mortalité dans les autres provinces était de 0,16%.
Les deux actions sont comparables et devraient nous orienter vers la mesure.
Plus pragmatiquement, cette sur-réaction défensive repérée, il serait peut-être temps de réviser/moduler les préconisations données à propos de « Ne pas aller contre la réaction de l’organisme »
Sans parler du détournement d’une partie de l’énergie de cette réponse vers des outils au service de tout autre chose que la catastrophe surgie, comme par exemple les drones et personnels consacrés à l’éradication des contrevenants.
Des contacts personnels (à distance) avec des amis se baladant en VTT dans les forêts ou allant se baigner dans le cours de rivières, m’ont montré que plutôt que de rappeler interdiction et menace, l’évocation de l’accident qui obligerait à détourner pompier, ambulance et chambre d’hôpital, suffit en général à faire prendre conscience à l’autre de la charge d’incivilité et d’inhumanité de son acte.
Mais, le choix a été fait, il est plus facile de faire la guerre, y compris aux contrevenants, que …