UN DE BAUMUGNES – Jean Giono – 003

un de baumugnes - image 2 flou

 

 

 

 

(Présentation … intention … rappel)


Le narrateur (l’auteur ?) entre en contact
avec Albin,
l’homme,
sa présence toute particulière,
et avec
ce qui crée en lui – le silencieux – ce flot de paroles
qui n’attendaient qu’une oreille attentive
et qui lui dévore le cœur.

L’occasion pour Giono
d’un presque poème en prose
évoquant une autre présence
celle de la nuit d’été
… pour celui dont le corps est fatigué

 


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C’est pas de ça, qu’il me fait ; les mauvaises raisons c’est rien pour moi. Ce que j’ai, c’est du sérieux et ça compte ; ça m’est rentré dedans …

PETIT À PETIT COMME UN FIL D EAU-letn&b

…Tant vaut mieux que je parte.

Après ça, y avait plus besoin de rien dire, vous pensez bien. Il était lancé. Ça allait tout seul.

Le patron, ce soir-là, pansait son accordéon avec de la colle de pâte et des morceaux de vieux corsages; on avait la paix.
Il faisait une belle nuit d’été, étendue toute nue sur les beaux ormes. Le boulevard était vide ; un vent léger y jouait avec la poussière, comme un gosse..


C’est pas de ça, qu’il me fait ; les mauvaises raisons c’est rien pour moi. Ce que j’ai, c’est du sérieux et ça compte ; ça m’est rentré dedans petit à petit comme un fil d’eau, et, maintenant, c’est gros et lourd sur mes jambes et ça m’empêche d’être heureux au soleil. Tant vaut mieux que je parte.
Après ça, y avait plus besoin de rien dire, vous pensez bien. Il était lancé. Ça allait tout seul.
Le patron, ce soir-là, pansait son accordéon avec de la colle de pâte et des morceaux de vieux corsages; on avait la paix.
Il faisait une belle nuit d’été, étendue toute nue sur les beaux ormes. Le boulevard était vide ; un vent léger y jouait avec la poussière, comme un gosse.

Dérives – Jean-Yves Fick – [revue « La piscine » N°1

UNE NATURE MORTE TACHE D HUILE-letexx*UNE NATURE MORTE TACHE D HUILE-let

[ici 
a une âme
qui paraît morte
et pourtant
dort
et crie
encore]

*


Extrait du poème « dérives » de Jean-Yves Fick
publié dans le numéro 1 de la revue « La piscine »
(Thème de ce volume « L’âme des Lieux sans Âmes« )
Celui du prochain numéro est « Incidences, coïncidences« 

UNE NATURE MORTE TACHE D HUILE-letex

La photographie est empruntée à l’auteur
et provient de son site 

—-

UNE NATURE MORTE TACHE D HUILE-s


Le lieu d’écriture virtuelle de Jean-Yves Fick : Gammalphabet

Ses recueils aux éditions Publie.net 


Une nature morte tâche d’huile l’aube assasine le soir et transfigure ici

[Almanach] Jean-Yves Fick & Louise Imagine…

[Des photographies qui aident à oublier l’humain

des textes qui le déposent
au bord ]

Vendredi 13 Juin 2014
Les éditions publie.net donnaient
Inlands 
de Jean-Yves Fick (textes) & Louise Imagine (photographies)

NOUS AU REBORD DES SOIRS-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

L’extrait complet

(sur le site de Jean-Yves Fick, en compagnie d’autres
écritures et réécritures du recueil, alors en cours.)


Un extrait plus long lu par Jean-Claude Mathon :

 


nous au rebord des soirs
à ne rien arrêter
ni entendre des mondes
sinon nous leurs silences.

HOPPER, ou « La seconde échappée » – CHRISTINE JEANNEY -« August In The City »

Christine Jeanney publie, en version numérique, 21 textes centrés sur 21 tableaux de Hopper.
[La reproduction de ces toiles (non libres de droits) n’étant pas possible avant 2037,  des liens internes au fichier (epub ou pdf) pointent vers les sites/Musées où ces toiles sont exposées.]

Ici il est question de cette temporalité particulière aux oeuvres de Edward Hopper dont Christine Jeanney donne à percevoir l’épaisseur et la texture à travers ces 21 écrits.

L’oeuvre est disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)  ici

 

IL EST DÉJÀ VENU LE SOIR - letcr1-exp2

—-
(sans le tableau de Hopper
cliquer)

Extrait de
« Hopper ou « la seconde échappée »
de Christine Jeanney

« August In The City »

Parcours de lecture

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En clair

IL EST DÉJÀ VENU LE SOIR - txt0r

Un extrait plus long

IL EST DÉJÀ VENU LE SOIR - txt1r


Christine Jeanney  aux édition  Qazaq
chez publie.net

son espace d’écriture sur la toile : Tentatives


La rue et son virage mène à la porte, sculptée comme une entrée d’église. La nature, la vitre, la foi, l’humain, la peur et la sérénité. Tout y serait.
Tout, son contraire, nature sombre et impénétrable en bord de la nature construite, transparence de la vitre qui ne donne rien à voir puisque personne n’y est alors qu’il y a quelqu’un. Route droite, et ce virage, déclin et pente, qu’on pourrait prendre comme on prend chaque jour des décisions (et ne pas en prendre en est une), choix d’entrer ou de rester à l’extérieur, tout et l’inverse. La seule chose qui manquerait à ce jeu qui montre le pendant de ce qui est montré, le tissu le revers collés l’un à côté de l’autre, ce serait la nuit ?
Et encore, l’attente de la nuit y est. Août ne dure jamais, le soir viendra. Il est déjà venu, le soir sur tout, le soir métaphorique, la statue en est convaincue qui s’arrache les cheveux à l’avance.
Si je cherchais un tout (chose humainement possible), je choisirais comme seule image à emporter sur île déserte, August in the City. C’est déjà fait peut-être.

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Chants à faire et à défaire – SERGE MARCEL ROCHE – 1



Journal de la brousse endormie - couvertureLes mots de Serge Marcel Roche
à propos de ses poèmes :

(Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici

 


VIENT LE CRÉPUSCULE DU SOIR - letcr1-exp

                                              

  


(Sans l’image
–  à cliquer – )

VIENT LE CRÉPUSCULE DU SOIR - letcr1

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« Chants à faire et à défaire
(Refrain : Il n’y a que) »

Itinéraire de lecture

VIENT LE CRÉPUSCULE DU SOIR - s

En clair

VIENT LE CRÉPUSCULE DU SOIR - txt0

 Un extrait plus long

VIENT LE CRÉPUSCULE DU SOIR - txt1



Chants à faire et à défaire
(Refrain : Il n’y a que)
 
 
 
Nous descendions – le sable était de mer – vers les boutiques de la ville, or cet homme-là n’aime pas la mer, mais les regards étaient d’étoiles et les corps de cendre chaude. Au retour les lampes à terre noyaient le jour dans leur lumière, la chambre sans fenêtre sentait le linge humide, le savon, et pour tromper l’angoisse il n’y avait qu’un vieux journal populaire.
 
 
 
Il n’y a que le sable gris du ciel pour servir de carte sur la table du présent où la solitude a mis le couvert. La blanche tristesse du jour désoriente l’horizon, la pensée s’accoude au silence, le cœur saisit le couteau du rêve entre les plis de la saison. Vient le crépuscule du soir qui ramasse les miettes de l’attente, parce que l’on n’a rien d’autre à manger.
 
 
 
Sur la route passe une auto, c’est le même jour qu’hier, le même rouleau de poussière et dans les yeux à peine ouverts des cases la même fatigue qui se lit. Il n’y a guère que le bain dans l’eau vierge de la rivière qui change quelque chose au refrain.
 

 
Dans la nuit il n’y a que la brume et la poussière et le pilon sourd du temps, le son du bois fendu par une femme tard rentrée, une lampe, des mains tendues, la rumeur de la ville coulant vers la frontière, vers un ailleurs ignoré des ombres qui glissent.
 

 
Sur le tranchant du sommeil, devant la case au bord du jour, à la lisière des yeux noirs de la forêt, à la frontière d’un ailleurs sans nom, il n’y a que la cicatrice de la piste dans le regard, le long des reins la cendre tiède, la poussière, la racine amère du matin, le froid laissé par les étoiles, le soleil incertain, la salive jetée en terre, les reliefs du rêve, les franges de la brume, et l’eau de la rivière en bas qui nous attend.

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 23

Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
à redécouvrir en mots liés)
Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

(cliquer sur l’image pour lire le livret)


 LES BOURDONS TRAVAILLAIENT - letcr1-exp


Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

 —

Parcours de lecture

LES BOURDONS TRAVAILLAIENT - sr

En clair  sur babelio

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LES BOURDONS TRAVAILLAIENT - txt0r

Un extrait plus long

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LES BOURDONS TRAVAILLAIENT - txt1r


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Le champ s’arrêtait de frémir, quand un orage venait, accueillant les bruits humains, la cloche et l’enclume, les pas sur la route.
Est-il possible que la vie soit ainsi ? Jacques et Jeanne travaillaient au jardin et leur tristesse était grande.
Autour de la rivière des marais s’étendent, dans lesquels ont voit une barque noyée dont la proue est au-dessus de l’eau. Les mouches à tête rouge viennent s’y poser. Un oiseau de proie a traversé, volant bas, près de son image reflétée dans l’eau, et vers les troncs échoués, des rats se sont élancés à la nage.
Entre la rivière et le village, des peupliers sont dressés. Lorsque l’orage approche, arrêtant le vent, l’essaim de leurs feuilles qui est le plus élevé résonne, car il perçoit encore une brise.
Les nuages se croisent. Le ciel de l’été devient plus grand.
Quelle détresse ou quelle joie familière ce peut être de regarder cette vieille femme chargée de sa hotte et qui rentre au village par un chemin.
Puis nous nous souviendrons aussi de ce chien abandonné que nous avons vu boire dans l’ornière, après la pluie, et dont un rayon de soleil oblique éclairait les yeux.

 

Errance – aunryz

AU SOIR-letcr2

Errance (extrait)

dib

AU SOIR LA FATIGUE -txt0r

Very Slow Reading (ou Slow²-reading)**

* SlowReading : lecture aux lèvres, qui ralentit une pensée toujours pressée et galopante
** Slow²Reading : lecture lettre à lettre conformément à la « prière des mots »



Au soir
la fatigue mouillée coulant le long des tempes
emportant les pensées jusqu’aux lacets défaits

FAUST – GOETHE – 2

 


IL LEUR FAUT UNE GLACE - letc1
Lecture plus lente
IL LEUR FAUT UNE GLACE - let1

L’Oeuvre
« Faust »

de Johann Wolfgang von Goethe

Parcours de lecture
IL LEUR FAUT UNE GLACE - s

En clair (sur babelio)

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IL LEUR FAUT UNE GLACE - txt0
Une citation plus longue
IL LEUR FAUT UNE GLACE - txt1

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Mettez un peu de vrai parmi beaucoup d’images,
D’un seul rayon de jour colorez vos nuages ;
Alors, vous êtes sûr d’avoir tout surmonté ;
Alors, votre auditoire est ému, transporté !…
Il leur faut une glace et non une peinture.
Qu’ils viennent tous les soirs y mirer leur figure !
N’oubliez pas l’amour, c’est par là seulement
Qu’on soutient la recette et l’applaudissement.
Allumez un foyer durable, où la jeunesse
Vienne puiser des feux et les nourrir sans cesse :
À l’homme fait ceci ne pourrait convenir,
Mais comptez sur celui qui veut le devenir.

A L’ABSENTE CE DIT – FRANCIS ROYO

 En son monde d’Analogos

Francis Royo

donne
ce DIT en marge

CERTAINS SOIRS - letcr1

Lire sur  Analogos

à l’absente ce dit


certains soirs
mon désert est prière

qui boit mon eau
qui peut sauver ma soif
intruse

non pas l’amour
mais nos corps clandestins
à renaître
à inventer sans fin

l’urgence de nos peaux
jusqu’au pardon

SOLEA – JEAN-CLAUDE IZZO – 1

(Première phrase d’un livre)  

SA VIE ETAIT - let2

(Pour une lecture plus lente)

SA VIE ETAIT - let0

 

Extrait du roman « Solea »

de Jean-Claude Izzo

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Parcours de lecture

SA VIE ETAIT - s

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En clair  sur babelio

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SA VIE ETAIT - txt0


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Sa vie était là-bas, à Marseille, La-bas, derrière ces montagnes que le soleil couchant éclairait, ce soir d’un rouge vif.