L’ÉVIDENCE ABSURDE – RENÉ DAUMAL – DE L’ATTITUDE CRITIQUE DEVANT LA POÉSIE – 3

[Rien n’est épargné dans cette première partie du texte qui se donne comme but (mission) de définir la Critique avec un grand C. Détruire l’inutile est aussi de son devoir (!?)]


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CETTE JUSTIFICATION D UNE OEUVRE - letcr1


Extrait du recueil d’essais
« L’Evidence absurde 1926-1934 – Essais et notes 1 »
de René Daumal

dans
« DE L’ATTITUDE CRITIQUE
DEVANT LA POÉSIE »

(Extrême exigence de René Daumal et du Grand Jeu
concernant le rôle de la critique
une position qui serait de nos jours très

critiquée

Point de « départ » bien nécessaire pourtant
que cette révolte à propos du traitement qui est fait
du Verbe, notamment.
Un peu excessif peut-être

mais ça réveille !
(bis))

—–

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Cette justification d’une œuvre ne peut pas être une plus ou moins vague approbation ; elle doit être une stricte démonstration de la nécessité externe et interne de l’œuvre. Justifier l’œuvre, c’est établir qu’elle est justement placée parmi les choses extérieures là où elle doit être, et qu’intérieurement toutes ses parties sont justement placées les unes par rapport aux autres telles qu’elles doivent l’être ; c’est prouver qu’elle est nécessaire parce que déterminée, dans sa nature organique, du dehors et du dedans.
Je vois maintenant que nommer ce travail une critique, au sens philosophique du terme, n’est pas abuser du langage, et que ce sont les autres qui se trompent, qui appellent ainsi les plus stériles bavardages.
J’ai dit que justifier seulement une œuvre c’était la glorifier : mais ne voyez-vous pas qu’après l’examen critique sévèrement fait de la façon que je viens de le définir, il ne resterait qu’une goutte d’eau pure de tout l’océan littéraire, ce royaume du plus vain caprice où tous les esprits faciles du siècle nagent leur nage de parasites ; qu’une goutte d’eau pure, oui, mais intensément grosse du déluge.

L’ÉVIDENCE ABSURDE – RENÉ DAUMAL – DE L’ATTITUDE CRITIQUE DEVANT LA POÉSIE – 2

[Rien n’est épargné dans cette première partie du texte qui se donne comme but (mission) de définir la Critique avec un grand C. Tout est canaille !]


LE VERBE EST PROSTITUÉ LA BEAUTÉ- letcr1-exp

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Extrait du recueil d’essais
« L’Evidence absurde 1926-1934 – Essais et notes 1 »
de René Daumal

dans
« DE L’ATTITUDE CRITIQUE
DEVANT LA POÉSIE »

(Extrême exigence de René Daumal et du Grand Jeu
concernant le rôle de la critique
une position qui serait de nos jours très

critiquée

Point de « départ » bien nécessaire pourtant
que cette révolte à propos du traitement qui est fait
du Verbe, notamment.
Un peu excessif peut-être

mais ça réveille !)

—–

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Je ne suis d’abord pas sûr qu’un livre comme celui de Roland de Reneville sur Rimbaud le voyant soit ce que le langage commun appelle un ouvrage de critique ; mais je préfère user de charité envers le langage commun en étendant un peu le sens de ce mot, pour pouvoir le prononcer autrement qu’avec la grimace du dégoût.
Aujourd’hui que toute parole vivante ne peut s’imposer qu’en s’entourant de la plus extrême rigueur, au milieu du pullulement littéraire des recettes pratiques grâces auxquelles le premier venu, pour peu qu’il ait la plume agile, peut imiter, en agitant de froid cadavres, un torrent de révélations, aujourd’hui que le Verbe est prostitué, la Beauté vendue à la canaille du pinceau ou de la plume, La Vérité vendue à la canaille de la science qui construit les machines à abrutir et à tuer, le Bien vendu à la canaille législative et policière, l’Esprit vendu à la canaille ecclésiastique, aujourd’hui c’est glorifier une entreprise que simplement la justifier.