« Et encore » … de Anna Jouy chez les cosaques

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[Inventer 
le mode d’emploi
de la vie]

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Un extrait de « Et encore » de Anna Jouy

(cliquer sur l’image pour le parcourt de lecture)


Texte entier sur le site des Cosaques des frontières
de Jan Doets 


Lire aussi  Anna Jouy
en ses Mots Sous l’Aube

et chez les éditions Qazaq 

[Almanach] Anna Jouy …

[Le temps, les membres … le papillon ?]

Mercredi 18 Juin 2014
Anna Jouy donnait
dans Les Mots Sous l’Aube
« Retard« 

CHAQUE MATIN ALLUME-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte, en son Après-Midi


Proposition de lecture  :


je ne serai jamais vive je ne l’ai jamais été. c’est pas maintenant que je peux m’y mettre, dit-elle ironique. c’est l’impossible. comme remettre un oeuf gobé dans sa coquille. le trou est décidément trop improbable.
j’ai dû naître en un seul coup, trop vite, jetée dans le fossé, par des chats sauvages qui s’attendaient peut-être à me bouffer tout de suite, entremets d’ombilic et de placenta avant les rats. j’ai ouvert la bouche et tout depuis défile. le train va grande vitesse, le rythme est saccades secousses, danse et trépidations.
j’ai les os pas faits. tout défile et je suis toujours à mes reptations en retard en retard en retard, de tous les souffles.
pas vive, larve ligotée. ce qui devait sortir exister reste coincé, sous la glotte, encoigné dans ses filets, la glu, le ciment. j’en ai plein les membres.
et l’épuisement de vivre dans ma nymphe sarcophage, chaque matin allume mes poings et ma tension extrême. écrire au poinçon, me perforer. peut-être et encore…

Toi au moins, tu es mort avant – Chrònis Mìssios ,(traduit par Michel Volkovitch) -1-

 

[Solitude du prisonnier Mìssios]

ET POURTANT ON EST TELLEMENT- letcr1-exp


(ou
à cliquer)
ET POURTANT ON EST TELLEMENT- letcr1

Extrait de
« Toi au moins, tu es mort avant »
de
Chrònis Mìssios

Aux éditions Publie.net

Parcours de lecture
ET POURTANT ON EST TELLEMENT- s

En clair

ET POURTANT ON EST TELLEMENT- txt0

Un extrait plus long

ET POURTANT ON EST TELLEMENT- txt1


Je t’écris, mais pas depuis Corfou et sa prison, je t’écris d’Athènes, à peu près libre… Oh non, je ne suis pas en perme. Je suis officiellement, éternellement assiégé. Enfin, quelle importance, partout c’est plus ou moins pareil, prison, asile, parti, société… On ne peut même plus être en soi-même. Et pourtant on est tellement seul, comme si tous les matins on partait se faire fusiller…
Je veux te parler de nos vieilles histoires, de nous tous. Toi le veinard, tu es mort tout de suite, et d’une balle en plus. Nous, m’en parle pas, comme des poules qu’on nous a baladés, de poulailler en poulailler : Corfou, Yendi-Koulè, Athènes, Egine, Yàros, Halikarnassos, Makronìssi, Aï-Stràtis… En géographie, tu penses, on est devenus des cracks, et en « instruction révolutionnaire », comme on dit, on ne chômait pas non plus. Tu nous aurais vus préparer nos coups, toutes les fois qu’on se retrouvait au poulailler, des trucs dingues. De ces grèves de la faim complètement folles, pour qu’on nous ouvre les cellules cinq minutes de plus, qu’on nous emmène le matin et non la veille de l’exécution, et je ne sais quoi encore. On les a baisés tant qu’on a pu. Dans le poulailler, tu vois, à tous les coups on retrouvait notre « identité révolutionnaire ». Et puis il y avait les mouchards. Alors là… Drôles de types, vraiment. Nous bien sûr on leur parlait jamais, sauf pour les injurier, on leur en faisait baver, mais ces gars-là qui vivaient tout avec nous, la prison, les coups, la faim, le peloton d’exécution, qu’est-ce que tu veux… À nos plénums (nos assemblées) on en réhabilitait quelques-uns, bien sûr, et d’autres devenaient mouchards… Tu comprends, ces types, on ne pouvait plus s’en passer. Et puis merde à la fin, je te saoule avec tout ça, mes histoires à la mords-moi-le-nœud…
Tu te souviens de Barou, notre pote, avec son violon et l’étoile jaune sur sa veste, à Salonique ? Tu te souviens quand on s’est glissés entre les barbelés pour le piquer aux Allemands, et sa mère qui ne l’a pas laissé sortir ? Les Allemands l’ont fait griller dans les fours…

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 12

En téléchargement un livret de jeu gratuit des citations d’auteurs de l’écurie « Qazaq« .
(pour ordinateur .pdf  ou .epub pour liseuse)
Un livre ancien, offert par Jan Doets, et une lithonumérique numérotée, don de Anna Jouy, à gagner pour Noël.


     TU AS ECHOUE POUR SON MALHEUR - letcr1-exp


Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

TU AS ECHOUE POUR SON MALHEUR - sr

En clair

TU AS ECHOUE POUR SON MALHEUR - txt0r


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Tu as échoué pour son malheur dans ce village et dans la maison même de sa fiancée. Ce matin il ne m’a parlé que de toi.

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus – CHRISTINE JEANNEY – 02

 » noter qu’ici  ...
ON PEUT SE POSTER CHAQUE - letcr1-expo

                                                                           …  le papier envolé « 

 

Extrait des TODO listes
de Christine Jeanney

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus

Parcours de lecture

ON PEUT SE POSTER CHAQUE - sr

En clair

ON PEUT SE POSTER CHAQUE - txt0r

Plus long

ON PEUT SE POSTER CHAQUE - txt1r


Christine Jeanney (chez publie.net)

son espace d’écriture sur la toile : Tentatives


– noter qu’ici on peut se poster chaque matin, enregistrer chaque changement qui viendrait s’installer, l’oiseau, la feuille, l’affiche, le papier envolé, définir cet endroit comme instrument de mesure d’échos du reste, s’en faire spécialiste effacé clandestin et compter les bourgeons précisément

LA CROISÉE DES MARELLES – ISABELLE PARIENTE-BUTTERLIN et LOUISE IMAGINE

Chez Publie.net

Isabelle Pariente-Butterlin nous dit quelques mots à propos de la croisée des marelles  :
« Kafka pense que le bonheur est quelque chose de mousseux. Quand nous les avons conçues, chacune de ces croisées des marelles était une bulle à l’intérieur de la structure du monde. C’est très précisément une histoire d’amitié qui est racontée ici, entre l’image et le texte, qui se répondent, s’entendent, se tiennent et forment une bulle de rêverie à l’intérieur du monde. »

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COMME UN JOUR DE NEIGE - letcr1

Extrait du recueil

« La croisée des marelles »

où se croisent les textes de
Isabelle Pariente-Butterlin
et les photographies de
Louise Imagine

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Parcours de lecture

COMME UN JOUR DE NEIGE - s

 L’extrait en clair sur babelio

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COMME UN JOUR DE NEIGE - txt0

Un extrait plus long
COMME UN JOUR DE NEIGE - txt1

Présentation sur Publie.net

En librairie de Publie.net

Chez Gabriel Franck

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Les TAGS
donnent des mots de la grille.

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N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur 


Comme un jour de neige, au petit matin, la neige est encore intacte, personne ne l’a foulée salie écrasée et le silence qui plane dans l’air comme un parfum est délicieux et absolument inespéré. D’autant plus gracieux que sa grâce éphémère et fragile disparaîtra bientôt sous les pneus encrassés des voitures dans un craquement crissement frottement et les pas de l’insomniaque sont seuls à l’apprécier dans ce que l’angoisse lui a permis de gagner sur l’angoisse.

Errance – aunryz

AU SOIR-letcr2

Errance (extrait)

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AU SOIR LA FATIGUE -txt0r

Very Slow Reading (ou Slow²-reading)**

* SlowReading : lecture aux lèvres, qui ralentit une pensée toujours pressée et galopante
** Slow²Reading : lecture lettre à lettre conformément à la « prière des mots »



Au soir
la fatigue mouillée coulant le long des tempes
emportant les pensées jusqu’aux lacets défaits

GERT JONKE – LA GUERRE DU SOMMEIL – 1

 


LE MATIN LES - letc1
Lecture plus lente

LE MATIN LES - let1

Extrait de « La guerre du sommeil »

de Gert Jonke

en voix les premières pages

parcours de lecture

LE MATIN LES - s

L’extrait sur babelio

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LE MATIN LES - txt0


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Le matin, les murs se mouchent et crachent par les fenêtres des chambres la literie mal réveillée.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 28




IL PASSA PRES - letc1—-

(Pour une lecture plus lente encore)

IL PASSA PRES - letc0

Extrait du roman « Le grand Meaulnes » de Alain Fournier

Parcours de lecture

IL PASSA PRES - s

En clair sur babelio

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Un extrait plus long qui contient cette citation

IL PASSA PRES - txt1

 


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À mesure qu’il s’éloignait, Meaulnes entendait monter leurs airs de cabaret, dans ce parc qui depuis deux jours avait tenu tant de grâce et de merveilles. Et c’était le commencement du désarroi et de la dévastation. Il passa près du vivier où le matin même il s’était miré.
Comme tout paraissait changé déjà…

LE CHENIL – LAURENT MARGANTIN – 1 –

J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-let

                                                                       —                            

Extrait du roman « Le chenil »
de Laurent Margantin

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Parcours de lecture

J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-s

En clair sur babelio

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J AVAIS DECOUVERT LA VERITABLE ORIGINE DE L ODEUR QUE JE RETROUVAIS CHAQUE MATIN EN HAUT DE LA COLLINE-txt
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Lire le chapitre 1  du chenil (et les suivants) sur  oeuvre ouverte
(éditeur ouvert dont on peut voir les projets ici)



Odeur infecte de bêtes enfermées dans des cages à plusieurs dizaines pendant plusieurs jours, odeur infecte qui finissait par imprégner tous les vêtements, au point que la mère se plaignait de ma puanteur quand je rentrais le soir, tu pues m’avait-elle dit dès le premier soir en guise de salut (ce qui avait au moins l’avantage de remplacer les remarques désagréables qu’elle répétait en boucle depuis des années), odeur infecte qui, le premier jour, m’avait donné envie de gerber, et d’ailleurs j’avais gerbé en sortant du chenil le dernier jour de la première semaine, gerbé à cause de l’odeur qui m’était rentrée dans la gorge sans que je m’en rende compte et avait fini par me rendre malade, gerbé parce que, le dernier jour de la première semaine, j’avais découvert la véritable origine de l’odeur que je retrouvais chaque matin en haut de la colline, une fois sous les arbres.