Dieu et l’art de la pêche à la ligne – Marc-Alain Ouaknin

CouvertureN'oublie pas-imageMême si le livre numérique a de nombreuses qualité, absentes dans son « équivalent » matériel, comme par exemple la possibilité de copier une citation*, de retrouver facilement un mot, une expression, un passage**, il est une fonctionnalité qui reste l’apanage du livre papier, à savoir la notation dans la marge (ou entre les lignes pour ceux qui ont une bonne vue)***

C’est de cela que nous entretien Marc Alain Ouaknin dans ce passage d’un livre dont l’humour s’accorde bien avec le regard malicieux qui fixe le lecteur sur la couverture.

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* Impossible cependant, depuis quelques temps, dans la plupart des livres en format protégés par DRM (mais possible par exemple pour tous les livres (en ebook)  des éditions Publie.net

** Fonction qui plante souvent dans les mêmes livres cités précédemment.

*** Fonctionnalité que ne remplace pas vraiment la possibilité sur une liseuse d’insérer une note, ni dans l’acte lui même, ni dans la lecture de celle-ci.


Mon maître me disait souvent : N’ OUBLIE PAS-le-i

 

N’ OUBLIE PAS-let-i
PG

 

[Almanach] Lucien Suel …

[ « a plu à Dieu …la picardie.« ]

Mardi 9 Juillet 2013
En son SILO
Lucien Suel donnait
« Sombre Ducasse (version justifiée) 37 »

         VOUS POURREZ SUIVRE SON PROPOS-letcr1-exp                                                              

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

*

Le texte sur le site de Lucien Suel


Une proposition de lecture :


Lucien Suel  aux éditions Qazaq


Sombre Ducasse (version justifiée) 37

il a plu à Dieu de rappeler à lui son
âme l’âme de m’sieu Dadd Omnes décédé
accidentellement ancien prisonnier de
guerre membre actif de la bénédiction
apostolique avec palmes de la part de
son fiston Paul Molémort le vélo rose
du marchand de savoir cesse de rouler
pour lui permettre d’écouter la brume
glisse entre les troncs des peupliers
soupe parfumée dans la basse rue mais
ce sont ici des fleurs rouges et pour
toujours gamin tu cours près des eaux
tu couvres ce corps de fleurs & meurs
ça souffre il le sait la moralité des
questions idiotes et voilà Omnes très
content de lui riait temps passé vous
pourrez suivre son propos à l’aide de
tous ces petits livres publiés un peu
partout annonçant aux pauvres cons de
lecteurs que la littérature est chose
périmée volez brisez saccagez whouhou
hououououu détruisez jardin noyé dans
les herbes insensées sur le chemin du
retour de la hauteur vers la picardie

 

JOURNAL DE LA BROUSSE ENDORMIE – Dans la chambre – SERGE MARCEL ROCHE –

[version au titre corrigé – Merci à Eric Schulthess
qui n’a visiblement pas une vie de lézard (sourire)²]


Journal de la brousse endormie - couverture

Serge Marcel Roche apprivoise nos esprits d’une phrase douce et puissante (à lire impérativement à haute voix) qui peu à peu nous fait pénétrer ce monde où il a choisi de vivre pour en partager les senteurs et les couleurs aussi vives que la flamme qu’on devine sans ses yeux.

À propos de ses poèmes* il dit :

(*Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)

« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.

Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »

L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici


LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - letcr1-exp
       

Extrait du recueil de poèmes

 « Journal de la brousse endormie »
de

Serge Marcel Roche

« La chambre »

Itinéraire de lecture

LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - sr

En clair

LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - txt0r

 Un extrait plus long
LE DÉCOR EST UNE MOUSTIQUAIRE - txt1r

Proposition de lecture de ce passage

Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant



Dans la chambre, le décor est une moustiquaire. Lui, rêve de murs blancs, d’une case au bord de la rivière, d’une pile de livres à terre pour franchir le jour, passer d’une rive à l’autre dans l’esprit, revenir à la nuit, dormir à la frontière. Il cherche la forme de sa vie, pour n’avoir pas sans cesse à fuir l’inconcevable présent, l’impossible destin, le parti pris du monde qui lui fut imposé. La mise en terre de toute naissance.

Tu amarres les vagues -Sabine Huynh (Mots) Louise Imagine (Images)

« Tu amarres les vagues est un livre qui se lit doucement.
Si seulement on accepte son invitation et si on y pense un moment, la douceur est une des choses les plus précieuses au monde.
Il y a une façon de parler de l’enfance, et du lien à son enfant qui est

Ce regard sur l’amour est en chacun de nous , dans l’enfant que nous avons été, dans
… »

Extrait de la Préface de Isabelle Pariente-Butterlin


COMME UN CAILLOU ROND ET LISSE - letcr1-exp2

 (Très belle) phrase qui clôt la préface de Isabelle Pariente-Butterlin

« Tu amarres les vagues»
de Louise Imagine
(pour les photographies)
et
Sabine Huynh
(pour les poèmes)


Parcours de lecture
COMME UN CAILLOU ROND ET LISSE - ss1

En clair

COMME UN CAILLOU ROND ET LISSE - txt0

Lecture de la préface


On peut aussi lire quelques mots de Louise Imagine elle-même, à propos de l’enfance
chez Isabelle Pariente-Butterlin   ici

Ainsi que les pages qu’Isabelle Pariente-Butterlin a consacré sur son site (au bord des mondes) à
« CE QU’ON DOIT A L’ENFANT QU’ON A ÉTÉ » 


 Merci de signaler une erreur 


Tu amarres les vagues est un livre qui se lit doucement.
Si seulement on accepte son invitation et si on y pense un moment, la douceur est une des choses les plus précieuses au monde.
Il y a une façon de parler de l’enfance, et du lien à son enfant qui est

Ce regard sur l’amour est en chacun de nous , dans l’enfant que nous avons été, dans


Nous tenons au creux de nos mains, comme un caillou rond et lisse qu’on saisit du regard et de la main dans l’eau transparente, un livre qui rend heureux.

EN CE SOIR – DANIEL BOURRION – 1

Slow²Reading


QUE SAVIONS NOUS DU POUVOIR - letcr1-exp

Extrait du livre de « recommandations »
« En ce soir»

de Daniel Bourrion

Parcours de lecture

QUE SAVIONS NOUS DU POUVOIR - sr

 L’extrait (sur babelio)

QUE SAVIONS NOUS DU POUVOIR - txt0r

Plus long
QUE SAVIONS NOUS DU POUVOIR - txt1r

 

 

Daniel Bourrion chez Publie.net

En librairie de Publie.net

Le lire en ligne sur face-ecran

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les TAGS
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Que savions-nous du pouvoir des livres et puis des mots, qu’en savions-nous, nous pauvres choses, analphabètes, et Gros Jean comme devant de tous les temps, père après fils, fils devenus père, dans la pesante multitude des siècles et des générations qui s’étendait derrière chacun de nous, juste derrière lui, en une longue chaîne dont nous étions tombés, qui nous avait crachés là, abandonnés là tels étrons, réellement

L’ETRANGER – HOWARD PHILIPPS LOVECRAFT – (Le livre) – 3

 JE M EN SOUVIENS - letcr1

…Il avait refusé que je le paye, et c’est seulement longtemps après que je devinai pourquoi. « 

 —

Lecture plus lente

JE M EN SOUVIENS - letr1

—-

Extrait de la nouvelle « le livre »
du recueil  « L’étranger »
de Howard Phillips Lovecraft

Traduction de François Bon

parcours de lecture

JE M EN SOUVIENS - s

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En clair (sur babelio)

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JE M EN SOUVIENS - txt0

Extrait plus complet

JE M EN SOUVIENS - txt1

 —

The Lovecraft Monument
Le site où l’on peut suivre le formidable travail (de traduction) de François Bon
pour redonner au verbe de H P Lovecraft, en français,
toute la puissance et le pouvoir poétique qu’il a dans la langue de l’auteur.

(librairie – ensemble des œuvres disponibles

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Je m’en souviens, ce vieil homme me lorgnait en gloussant et me fit un signe curieux de la main quand j’emportai le livre. Il avait refusé que je le paye, et c’est seulement longtemps après que je devinai pourquoi.

CAMPEMENT – ANDRÉ DHOTEL – 13

  UN JOUR IL LUI APPORTA DES LIVRES ELLE SE MIT POUR LES LIRE TOUT PRES DE SON EPAULE OU SES CHEVEUX TOMBERENT-letc
         

                         —                            

Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

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Parcours de lecture

UN JOUR IL LUI APPORTA DES LIVRES ELLE SE MIT POUR LES LIRE TOUT PRES DE SON EPAULE OU SES CHEVEUX TOMBERENT-s

En clair  sur babelio

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UN JOUR IL LUI APPORTA DES LIVRES ELLE SE MIT POUR LES LIRE TOUT PRES DE SON EPAULE OU SES CHEVEUX TOMBERENT-txt


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Un jour il lui apporta des livres. Elle se mit pour les lire tout près de son épaule où ses cheveux tombèrent.

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 18

« Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s’asseoir dans la salle à manger, et,…

OUVRANT UN DES GROS LIVRES ROUGES EPARS SUR LA TABLE IL COMMENCA DISTRAITEMENT A LIRE-let                                                                                     … Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s’approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l’autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu’il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c’était sa femme »

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

Parcours de lecture

OUVRANT UN DES GROS LIVRES ROUGES EPARS SUR LA TABLE IL COMMENCA DISTRAITEMENT A LIRE-s

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Là aussi c’était fête, mais fête pour les petits enfants.
Les uns, assis sur des poufs, feuilletaient des albums ouverts sur leurs genoux ; d’autres étaient accroupis par terre devant une chaise et, gravement, ils faisaient sur le siège un étalage d’images ; d’autres auprès du feu, ne disaient rien, ne faisaient rien, mais ils écoutaient au loin, dans l’immense demeure, la rumeur de la fête.
Une porte de cette salle à manger était grande ouverte. On entendait dans la pièce attenante jouer du piano. Meaulnes avança curieusement la tête.
C’était une sorte de petit salon-parloir ; une femme ou une jeune fille, un grand manteau marron jeté sur ses épaules, tournait le dos, jouant très doucement des airs de rondes ou de chansonnettes. Sur le divan tout à côté, six ou sept petits garçons et petites filles rangés comme sur une image, sages comme le sont les enfants lorsqu’il se fait tard, écoutaient. De temps en temps seulement, l’un d’eux, arc-bouté sur les poignets, se soulevait, glissait par terre et passait dans la salle à manger : un de ceux qui avaient fini de regarder les images venait prendre sa place…
Après cette fête où tout était charmant, mais fiévreux et fou, où lui-même avait si follement poursuivi le grand pierrot, Meaulnes se trouvait là plongé dans le bonheur le plus calme du monde.
Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s’asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire.
Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s’approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l’autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu’il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c’était sa femme…