[Il y a près de 50 ans, Paul Bera écrivait dans la collection fleuve noir (troisième version de la couverture N°623) un roman d’anticipation qui évoquait déjà les problèmes dans lesquels (une partie de) l’humanité se débat, en rapport avec la pollution croissante de l’environnement de la vie actuelle (plantes, animaux, dont l’homme) ]
Le héro a survécu aux effluves du « Marais-où-l’on-meurt« . Pourtant ni ceux du CLAN ni les Masques ne peuvent y respirer.
Une autre surprise de même nature l’attend, alors qu’il est toujours sous la menace de ceux (des Masques) qui le chassent.
« Un de nos Vieux m’avait dit un jour :
— Nous commettons une erreur en supposant que nous sommes tout à fait semblables à eux. La preuve que c’est faux, c’est que nous ne pouvons nous contenter de leur air et qu’ils ne peuvent respirer le nôtre.
Donc j’assujettis le masque sur mon visage et, non sans quelque appréhension, j’aspirai une bouffée de leur air.
Puis une autre… une autre encore… Je me contraignis à respirer bien régulièrement pendant plusieurs minutes. Incrédule, je palpai les côtés du masque afin de savoir s’il était bien appliqué sur mon visage, si notre air à nous, notre bon air, n’entrait pas par quelque orifice… Mais non !
Soudain, je pensai au Marais-où-l’on-meurt et où je n’étais pas mort. Là-bas aussi, j’avais respiré sans trop de gêne l’air que ceux de mon Clan ne pouvaient respirer…
La preuve en était renouvelée : j’étais différent des autres. À ce moment-là, je n’imaginais pas encore l’importance de ma découverte. Tout ce que je pensais, c’est que j’étais capable de vivre avec l’air des Masques. Que si je portais un de leurs appareils, je ne mourrais pas.
Et j’en vins tout naturellement à me dire . …
(ou : P G)