PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 13

PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 01
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 02
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 03
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BERA – 04
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 05
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 06
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 07
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 08
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 09
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 10
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 11
PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 12


Planète polluée - couverture
[Il y a près de 50 ans, Paul Bera écrivait dans la collection fleuve noir (troisième version de la couverture, N°623) un roman d’anticipation qui évoquait déjà les problèmes dans lesquels (une partie de) l’humanité se débat, en rapport avec la pollution croissante de
l’environnement-de-la-vie-actuelle (plantes, animaux, dont l’homme) ]

Kim va ici expliquer à Jak ce qu’elle attend de lui, en rapport avec la singularité qui est la sienne, autant par rapport à la population des Terriers que celle du Clan d’où il vient.
La réaction de Jak sera à la mesure de l’attirance qu’il éprouve pour la jeune femme.


Jak, je t’ai dit tout à l’heure que, à la suite de la guerre nucléaire, en certains points de la surface le taux de radioactivité s’était dangereusement élevé. Cela a entraîné des mutations dans l’espèce humaine, des changements, quoi ! Certains bébés mouraient, asphyxiés presque tout de suite. D’autres n’étaient pas tout à fait comme ils auraient dû être… On dit qu’ils étaient « monstrueux ». Comprends-tu ?

— Je comprends.

— Ceux-là aussi n’étaient pas viables et succombaient dans l’atmosphère presque irrespirable où leurs parents tentaient de végéter. Mais, sur le nombre, quelques-uns de ces bébés se trouvèrent, soit hasard, soit réaction de leur organisme, adaptés aux nouvelles conditions de vie.

— Ils pouvaient vivre dans l’air de la surface, irrespirable pour vous, c’est bien ça ?

— C’est ça. D’après ce que nous supposons, sans jamais avoir pu le vérifier, il y a eu une légère modification dans votre système respiratoire… Nous fixons, nous, directement l’oxygène sur nos hématies… nos globules rouges. Vous semblez l’y fixer, vous, indirectement en partant du CO2… du gaz carbonique… qui, comme tu le sais, est un composé de carbone et d’oxygène.

Hé non, je ne le savais pas ! Et je prenais mes tempes à deux mains, essayant d’assimiler ce qu’elle venait de dire. Elle dut comprendre mon désarroi car elle reprit :

— Ce qui importe, Jak, c’est ce que ça signifie pour nous du Terrier K. Cela t’expliquera l’importance que tu as à mes yeux. Jak, nous en sommes arrivés à la conclusion que vous êtes, vous les mutants, l’avenir de la planète. Parce que nos ressources énergétiques des Terriers s’épuisent et que nous sommes incapables d’utiliser celles de la surface. Si nous pouvons vous faire bénéficier de tout ce que nous savons, de tout ce que nous possédons… 

25 - OH JAK . NOS ENFANTS-le(Ou … plus facile)

*

— Vos enfants ? dis-je. Mais pas plus que vous ils ne pourront respirer à la surface !

Elle me regarda droit dans les yeux.

— Qu’en sais-tu ? Un enfant qui viendrait de moi…, et de toi. Nous, du Terrier K, nous voudrions savoir si un tel enfant serait, comme tu l’es, capable de respirer à la surface. C’est la seule voie d’avenir qui s’ouvre à l’humanité.

Je la regardais, un peu ahuri.

— Si je comprends bien, tu désires que je te fasse un enfant ?

— Oui, murmura-t-elle.

— Pour l’avenir de l’humanité ?

— Oui, Jak.

Alors, je me pus contenir ma colère. Je la happai par les épaules, furieux.

— Dès que je t’ai vue, fis-je, j’ai su que jamais je ne rencontrerais une femme plus belle et plus désirable que toi. J’ai su que j’allais t’aimer. J’espérais que, peut-être, tu me jugerais digne de toi. Et qu’est-ce que tu me proposes ? De faire l’amour « pour l’avenir de l’humanité » !… Mais je m’en fous, moi, de l’humanité et de son avenir. Mon avenir à moi, ce sont les mutants… et ils se portent bien, merci. Quant aux Masques des Terriers, …

27 - JE SOUHAITE QU’ ILS-le(Ou … plus facile)
*

26 - POUR EUX-le(Ou … plus facile)
*

Je ne peux pas oublier : Refus d’obéissance – Jean Giono – 15 – industrie – capitalisme – esclavage

Dans son refus d’obéissance, Jean Giono fait un parallèle entre la guerre, le capitalisme et l’asservissement par le travail industriel.

Ce parallèle est loin d’être illégitime lorsque on sait que le conflit 14-18 a vu la première  guerre dans laquelle le plus grand nombre des tués l’a été de manière anonyme, sans contact visuel « meurtrier/victime » et à distance (« on s’est tué sans se voir »). En effet plus de 70% des « pertes humaines »  sont le résultat de « l’industrie des obus »


industrie de guerre - obus et femmesIndustrie de guerre

Le record de destruction (d’obus*) est de 3 millions en 5 heures.

____
*Pour ce qui est des humains, du territoire et du bâti les statistiques sont plus difficile a obtenir, s’agissant de produits non calibrés)


« Ce rythme qui était passé de nos grands-pères dans nos pères, de nos pères dans nous. Cet esprit d’esclavage qui se transmettait de génération en génération, ces mères perpétuellement enceintes …

JNPgi-15- D’ ENFANTS CONÇUS APRÈS-le-i


(Plus facile)


(Solution)


 

 

Ici, il s’agit de rassurer les « cavaliers » sur leur utilité dans le combat, et de justifier leur passage « momentané » au statut de fantassin.

cavalerie-1

[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]

Après la guerre 14-18, la « cavalerie » ne sera plus à cheval (tout comme le (Rallye) Dakar ne passe plus par Dakar) mais dans un char (sous l’étrange nom de cavalerie blindée) plus facile à produire industriellement qu’un cheval et (supposé) plus efficace dans les nouveaux conflits.

La seule utilisation de charges de cavalerie après la Grande Guerre sera dans certains pays à l’encontre de la population, pour disperser des manifestations.

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 13

« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.»


disait André Dhôtel à propos de
cette ultime forme de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) de nos jours.

C’est ce que le Livre permet depuis toujours
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.


Treizième page,

Gaspard ressent
pour la première fois
la présence de ce que d’aucuns nomment
le merveilleux
et que probablement

Gaspard perçoit comme
la vie.*


 

« Il espérait guetter le jeune coupable par les fenêtres qui donnaient sur le terre-plein.
Entre les fusains plantés dans les baquets, il apercevait la rue descendant vers l’église.
Un peu plus tard, il vit approcher deux voyageurs de commerce qui entrèrent et s’attablèrent. Gaspard se précipita vers la cuisine, pour enlever le potage.
Certainement, la tante l’avait préposé à cette fonction afin d’éviter qu’il n’aperçût l’enfant. Elle restait fidèle à la règle qui voulait que Gaspard fût écarté lorsqu’une affaire de quelque importance se présentait, et c’était un pis-aller que de le cantonner au restaurant. ».…
  

P13-UNE FOIS DE PLUS IL SERAIT ÉLOIGNÉ-let


 

P13-UNE FOIS DE PLUS IL SERAIT ÉLOIGNÉ-image


… Une fois de plus il serait éloigné de tout événement, et il ne saurait jamais d’où cet enfant venait, ni qui il était. »

___

*En Calabre,
beaucoup de gens aiment,
le plus souvent sans vouloir l’avouer,
les chiens errants.
(qui sont parfois en bandes bigarrées, à proximité des « lieux de collecte des ordures »
et montrent occasionnellement les dents)

Très proches de certains personnages d’André Dhôtel
le jour ils s’en plaignent et les vouent au gémonies
et la nuit
ils leurs donnent secrètement à manger.

Eux aussi
semblent percevoir (?)
ces errances
cette liberté coûteuse
– beaucoup de ces animaux sont impotents ou malades –
comme l’expression même de la vie
en regard
de l’existence très contrainte qu’ils mènent
au quotidien.

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 11

P11-DÈS LES PREMIERS MOTS-image

« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette ultime forme de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) de nos jours.

C’est ce que le Livre permet depuis toujours
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.


Onzième page,

Ici le narrateur fait un clin d’oeil
à tous ceux qui s’étonnent de voir
au cinéma
un personnage
dans un moment où l’urgence est de mise
annoncer de façon grandiloquente
les circonstances, les causes … et

l’action déterminante qui sera la sienne
dans les prochaines secondes.


 

« Pantalon gris, chemisette de laine. Dans le visage de l’enfant, amaigri et déchiré par les ronces, et qu’encadraient des cheveux en désordre; poussiéreux et d’un éclat magnifique, brillaient des yeux où filtrait une lumière d’une dureté angélique. Gaspard demeura stupéfait. L’enfant l’examinait avec attention et sembla même, en ces brefs instants, s’intéresser à Gaspard. Il allait parler lorsqu’une voix se fit entendre à dix pas de là. C’était la voix du garde champêtre:…
… – Voilà bien un quart d’heure que je te vois tourner autour de l’église. Tu n’échapperas pas, cette fois.
… Les gardes champêtres et maints agents de la fonction publique éprouvent la nécessité de faire un discours pour expliquer ce qu’ils vont faire, et ainsi il n’est pas impossible de leur échapper. » .…
  

P11-DÈS LES PREMIERS MOTS-let


 

P11-DÈS LES PREMIERS MOTS-image


… Dès les premiers mots, l’enfant blond s’était élancé, bousculant Gaspard.« 

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 10

« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette ultime forme de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) de nos jours.

C’est ce que le Livre permet depuis toujours
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.


Dixième page,

Le narrateur s’éloigne pour un temps
de Gaspard (quoique…)
et
donne la voix à un communiqué de la radio

qui évoque un enfant fugueur


 

« Le communiqué s’interrompit brusquement. On venait de tourner le bouton du poste. Il y eut une brève discussion dans la maison, probablement entre le maire et sa femme, et de nouveau la voix se fit entendre:
… « … une quinzaine d’années, qui d’Anvers a traversé à pied toute la Belgique, réussissant à échapper à la police. L’enfant portait un pantalon de velours gris, une chemisette de laine bleue. Cheveux blonds abondants descendant sur la nuque. Il y a lieu de supposer que  » .…
  

P09-IL S’ IMAGINAIT LES CANAUX -let


 

P10-CET ENFANT S’ EST PERDU-image


… cet enfant s’est perdu dans la forêt entre Revin et Laifour où on l’a aperçu pour la dernière fois… »

Bit génération

*lors-de-l-apprentissage-du-codage-let

[La génération qui suit
celle qu’évoque
Dominique Hasselman dans sa série

« Beat Generation » revisitée [1]
« Beat Generation » revisitée [2]
« Beat Generation » revisitée [3]
 « Beat Generation » revisitée [4] ]

 


lors-de-l-apprentissage-du-codage-letex1

 

[Confiance …
 certains seront programmés par la machine
dans ce rapport intime qu’on nomme interactivité
 mais 
 il y aura parmi eux des Kerouac, des Dylan, des Baez
 qui saurons prendre le large]


Lors de l’apprentissage du codage par un enfant sur le clavier d’un ordinateur ou bien d’une tablette qui donc code l’autre ?

[Almanach] … Daniel Bourrion

[D’abord
évoquer la langue d’avant]

Samedi 14 Juillet 2012
aux éditions Publie.net
Daniel Bourrion
donnait :
Légendes

 SUR DE TRÈS VIEILLES BANDES-letcr1-exp

        (à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


L’extrait complet

 


Proposition de lecture :


Ma langue d’avant, je ne la sais même plus, qui est tombée dans la grande fosse du temps où tombent aussi les hommes et puis les femmes et puis toutes les heures et puis même chacun des mots que nous lâchons comme nous semons. Il ne m’en reste que quelques traces, des sortes de cailloux qui viennent dans ma bouche et changent si je n’y prends garde les sons que je mâchouille, en font des choses qui ne se disent pas, pas comme cela, et pas ici.
Je ne la sais donc plus mais je sais par contre que quelque part, sur de très vieilles bandes magnétiques, on m’entend un peu parler cette langue d’avant et là je suis encore enfant, et c’est tout juste avant que ma langue ne parte, ne fonde, sorte de sorbet dont on finit par n’avoir plus que la mémoire, et encore. Je sais cela, ces enregistrements, ces témoignages, mais je n’y vais pas voir, pas écouter. Cela ne ferait rien revenir.


[Almanach] Julien Boutonnier …

[Long cri/poème où se dit, se lit, se déplie, la perte de la mère et ce qu’elle arrache à l’être qu’elle quitte.]

Jeudi 15 mai 2014, les éditions Publie.net donnent
de Julien Boutonnier
« Ma mère est lamentable »
en version numérique
depuis peu, une version papier est également disponible
(qui permet également d’accéder au fichier sous les différents formats)

(extrait)

MON ENFANT MOURRAS -letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le poème en son entier 


Petite note : La citation par l’auteur d’un tweet de Anh Mat, en fin de l’oeuvre ne doit rien au hasard

MON ENFANT MOURRAS - tweet anh mat

à l’heure où il écrivait « ici reposent les racines de son nom »


Mon enfant, mourras-tu bientôt que je vaque à mon néant ?

Rêve a dit ma mère
était lamentable
taire !
mère !
quoi taire !
quoi ma terre mère : mon cri oui !
ronger l’os !
to be crâne !
quoi mon cri quoi !
merde !
crâne !
six pieds sous mère !
morte !
to be morte !
crâne !
taire or not mon cri
et chialer oui chialer !
or not chialer !
gueulanter !
viscérer !
splanchniquer !

LOCAL HEROS – Vincent Benoit – piste 2 – Se faire des films

[L’histoire d’un groupe qui a commencé au propre comme au figuré dans la Dèche, (origine de son nom) et plus particulièrement de son guitariste chanteur vedette Mark Knopfler,« L’homme tranquille du rock ’n’ roll » .
La « piste 2 » évoque les raisons qui font qu’un ressort se tend et produit le désir d’un ailleurs, le germe d’un projet…]


TOUS LES ENFANTS PORTENT - letcr1-exp

Extrait de « Local Heros« 

de Vincent Benoit

piste 2 – Se faire des films

Parcours de lecture

TOUS LES ENFANTS PORTENT - sr

(cliquer pour retourner)

 —

L’extrait en clair
TOUS LES ENFANTS PORTENT - txt0r

Un extrait plus long
TOUS LES ENFANTS PORTENT - txt1r


Mark Knopfler – The Ragpicker’s dream

https://www.youtube.com/watch?v=lcFBqMCTTCU


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance


D’aussi loin qu’on puisse se rappeler, il y a un vieux fond de revanche. Tous les enfants portent en eux la part maudite, une patate brûlante fichée dans un coin du ventre, entre l’appendice et le pancréas peut-être, une espèce de trou, de vide béant, de manque ; et qui de béer ne cesse point, et le manque se mue en désir dans le meilleur des cas — en colère sinon ; ou en une innommable succession de petits gestes chaotiques, saccadés, éperdus. C’est là qu’il ne faut pas rater le coche.
*
On s’exercera en secret sans doute — ou bien on n’y croit pas trop, tout d’abord — on n’oserait pas y croire.
On a pourtant une guitare, déjà, une guitare belle et rouge comme celle des types à la télévision (on découvre avec la télévision le rock le cinéma les jeans les cigarettes tout un monde qui nous paraît si lointain, si neuf, si brillant, tout d’un coup, tout en même temps, on n’a pas assez d’yeux pour tout avaler, on n’a pas assez d’âge pour tout saisir, il nous faut un statut nouveau un temps pour nous d’adolescent ; ce monde porte un nom, et ce nom est US. US est fait pour nous, comment pouvaient-ils savoir. Nos héritiers. Nos féaux. Nos fils.). Une guitare qu’on dit électrique, mais on n’a rien pour la brancher dessus, on n’a pas d’amplificateur, déjà 15£ en 1964, c’est beaucoup d’argent.
On fait ses armes dessus, tout de même. On va dépiauter une radio déglinguée pour faire office d’amplificateur, et la fée électricité se charge d’un truc en plus ; tout le bois flotté du sud, les mains noires, la sueur et le fouet, tout ça en un éclair ! Un éclair !