[version au titre corrigé – Merci à Eric Schulthess
qui n’a visiblement pas une vie de lézard (sourire)²]

Serge Marcel Roche apprivoise nos esprits d’une phrase douce et puissante (à lire impérativement à haute voix) qui peu à peu nous fait pénétrer ce monde où il a choisi de vivre pour en partager les senteurs et les couleurs aussi vives que la flamme qu’on devine sans ses yeux.
À propos de ses poèmes* il dit :
(*Précédés dans l’oeuvre d’une introduction de Anna Jouy qui met en parallèle deux mondes visibles/invisibles.)
« Poèmes écrits dans la chambre, de nuit.
Lui à la table ne fait rien que chercher
la douceur trop souvent absente du cœur humain,
la cherche dans la forme enneigée de l’effraie,
le nid de l’oiseau-soleil,
le silence du bois,
le coq sur le toit,
les arbres des forêts
et la chair tremblante du vent sous le poids de la gloire.
Vient le jour,
son pendant à porter,
les pistes à départir,
les heures à remonter,
le prochain pas à faire
avec la terre battue du corps
sous le couvert des nuages. »
L’oeuvre est disponible (à ce jour gratuitement) aux éditions Qazaq (de Jan Doets) ici

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Extrait du recueil de poèmes
« La chambre »
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Itinéraire de lecture

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En clair

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Un extrait plus long

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Proposition de lecture de ce passage
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Serge Marcel Roche en ses lieux virtuels : Chemin tournant
Dans la chambre, le décor est une moustiquaire. Lui, rêve de murs blancs, d’une case au bord de la rivière, d’une pile de livres à terre pour franchir le jour, passer d’une rive à l’autre dans l’esprit, revenir à la nuit, dormir à la frontière. Il cherche la forme de sa vie, pour n’avoir pas sans cesse à fuir l’inconcevable présent, l’impossible destin, le parti pris du monde qui lui fut imposé. La mise en terre de toute naissance.
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