[à cliquer pour obtenir le parcours de lecture
—
[à cliquer pour obtenir le parcours de lecture
—
*
[publié rétroactivement pour cause d’absences … multiples]
*
*
*
*
*
—
[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
La présentation du recueil par Anna Jouy et Jan Doets
sur le site « des cosaques des frontières » :
*
*
[publié rétroactivement pour cause d’absences … multiples]
*
*
*
*
*
—
[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
La présentation du recueil par Jan Doets sur le site « des cosaques des frontières » :
Claude Meunier et la météo sentimentale – Éditions QazaQ, la rentrée 2015
[Nouveau recueil de poésie
aux éditions Qazaq]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
La présentation du recueil par Jan Doets sur le site « des cosaques des frontières »
L’heure heureuse : l’auteur Zakane a rejoint Éditions QazaQ – et des autres bonnes nouvelles
je fume
mon café fume
et je vous regarde
il y a de la beauté en vous
sous la couche des peurs
je connais vos désirs
je suis passé
moi aussi
par cette transe
cette envie folle
de vous voir nu(e)s
vous voir
même sous votre peau
voir vos ruisseaux et vos torrents
votre fleuve de sang
j’ai décelé parfois
l’émoi et le sourire
le partage fugace
de cet écrin ouvert
l’espace d’un coup d’ailes
mais votre ombre
toujours
ce fantôme
qui porte un nom
un avatar
et qui jette des mots
des orthographes qui semblent réunir
mais qui n’y parviennent pas
ce fantôme
qui colle des photos
des images troublantes
oubliées
aussitôt qu’elles sont vues
j’ai connu cette vitesse lente
attente fébrile
de l’acquiescement
le compte n’y est pas
j’ai besoin de vos chairs
j’ai besoin
dans ma main
de soupeser la terre
détresser les cheveux
et puis manger les fleurs
je retourne au soleil
au silence du vent
et aux chants des oiseaux
[D’abord
évoquer la langue d’avant]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
[L’errance de l’aliéné]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
[Le Grand Jeu n’est pas un courant littéraire.
–
Ici, presque une
mise au … poing.]
[notes personnelles en rapport avec ce texte
que de nos jours René Daumal n’aurait certainement pas écrit
mais crié sur les places ou murmuré dans les hall de gare ou à l’entrée des stades
Cliquer pour accéder au parcours de lecture
—
Mise au point ou casse-dogme
Si le Grand jeu a voulu qu’en le regardant les hommes se trouvassent enfin en face d’eux-mêmes
CE FUT POUR FAIRE LEUR DESESPOIR.
Et aussitôt ceux qu’on retrouve toujours en pareille circonstance de fonder des espoirs (d’ordre » littéraire « , n’est-ce pas ?) sur le Grand Jeu. Cela s’appelle peut-être rendre le bien pour le mal. Ce serait du vaudeville, si ce n’était dégoutant.
Au moins la majorité est-elle d’accord, avec la plus entière mauvaise foi, pour faire semblant de croire qu’il s’agit en somme de distractions intellectuelles.
Mais oui, faces de coton, nous inventerons pour vous distraire des sophismes qui rendent boiteux, des cercles vicieux d’où l’on sort sans tête, des petites constructions de l’esprit — si ahurissantes ! — monstres de feutre branlant sur leurs pieds de cervelle, et même des oiseaux dont la queue en forme de lyre… (voir plus loin ce que nous pensons de l’Art).
Rira jaune qui rira le dernier.
Pour nous ôter le souci d’avoir encore, à l’avenir, à rectifier par des paroles de tels malentendus, une fois pour toutes nous précisons :
Que nous n’espérons rien;
Que nous n’avons aucune » aspiration » mais plutôt des expirations;
Que, techniciens du désespoir, nous pratiquons la déception systématique, dont les procédés connus de nous sont assez nombreux pour être souvent inattendus;
Que notre but ne s’appelle pas l’Idéal, mais qu’il ne s’appelle pas;
Qu’il ne faut pas faire passer notre frénésie pour de l’enthousiasme. (Non, Madame, ce n’est pas beau, la jeunesse.)
Que si, comme on l’a finement remarqué, nous sommes dogmatiques, notre seul dogme est
LE CASSE-DOGME.
Notez-donc : DÉFINITION : << … Le Grand Jeu est entièrement et systématiquement destructeur… >>
Maintenant nous faisons rapidement remarquer que le sens commun se fait du verbe détruire un obscur concept dont la seule exposition démontre le caractère absurde (fabriquer du néant en pilonnant quelque chose). Destruction, bien sûr, ne peut être qu’un aspect de transformation, dont un autre aspect est création. (Parallèlement, il faut enlever au mot créer son absurde schéma : fabriquer quelque chose avec du néant.) Bon. Il fallait bien en finir avec ces enfantillages.
Nous sommes résolus à tout, prêts à tout engager de nous-mêmes pour, selon les occasions, saccager, détériorer, déprécier ou faire sauter tout l’édifice social, fracasser toute gangue morale, pour ruiner toute confiancce en soi, et pour abattre ce colosse à tête de crétin qui représente la science occidentale accumulée par trente siècles d’expériences dans le vide : sans doute parce que cette pensée discursive et antimythique voue ses fruits à la pourriture en persistant à vouloir vivre pour elle-mêm et par elle-même alors qu’elle tire la langue entre quelques dogmes étrangleurs.
Ce qui jaillira de ce beau massacre pourrait bien être plus réel et tangible qu’on ne croit, une statue du vide qui se met en marche, bloc de lumière pleine. Une lumière inconnue trouera les fronts, un oeil mortel, une lumière unique, celle qui signifie: « non! »; s’il est vrai que nier absolument le particulier, c’est affirmer l’universel, ces deux points de vue sur le même acte étant aussi vrais l’un que l’autre, puisqu’ils sont pris sur la même réalité 1.
Cette réalité, qui n’est rien de formel, est essence en acte: conscience qui affirme et nie. L’essence universelle de la pensée est donc la négation ne peut être une. Et par elle seule les formes apparaissent; elles ne sont rejetées à l’existence distincte que par cet acte unique de la conscience qui les nie être elle-même. (Voilà – changeons un peu – pour que l’on puisse fonder des espoirs sur notre philosophie.)
Si les dogmes sont des formes de la pensée, la pensée universelle, qui est la vérité de tous les dogmes, est une négation de tous les dogmes. Et nécessairement notre pensée, qui veut être la pensée, doit remplir une fonction de casse-dogmes.
Cette fonction présente deux aspects:
1. Elle est destructrice dans le domaine des formes: aucun dogme ne peut échapper à sa critique. Et cette menace n’est pas vaine, car nous sommes entourés d’hommes qui veulent saisir la vérité dans une forme en ne tenant que la forme. Un tel homme, en nous approchant, risque sa vie. Nous avons tout lieu en effet de supposer que le dogme qu’il affirme est lié aux formes des fonctions vitales. (Elles sont communes à tous les hommes; par une erreur fréquente, on les croit universelles alors qu’elles sont seulement générales; il y a donc beaucoup de chances pour que le dogme soit fondé sur des fondements vitaux qui, plus que toute autre chose, peuvent être les fantômes de l’universel.) Notre fonction de casse-dogme s’attaquera par conséquent aux formes et à l’organisation de la vie humaine, lorsqu’il nous faudra faire apparaître le caractère relatif des formes de pensée qui sont leurs simples reflets.
2. Le second aspect du Casse-Dogme n’est plus Dogme mais Casse et ne regarde que
SOI-MÊME.
Roger Gilbert-Lecomte, René Daumal.
1. Comme il nous est arrivé de désigner par le mot Dieu la réalité absolue et que nous ne voulons pas nous priver d’un mot sous prétexte qu’on en a fait les plus tristes usages, que ceci soit bien entendu: Dieu est cet état limite de toute conscience, qui est La Conscience se saisissant elle-même sans le secours d’une individualité, ou, si l’on veut, sans s’offrir aucun objet particulier.
[Pour ce livre, en 1552, il utilisa son (vrai) nom.]
[un langage bien vert
qui a près de 500 ans
mais se lit encore (?)]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
Quand Philippe roy de Macedonie entreprint assieger & ruiner Corinthe, les Corinthiens par leurs espions advertiz, que contre eulx il venoit en grand arroy & exercice numereux, tous feurent non à tort espoventez, & ne feurent negligens soy soigneusement mettre chascun en office & debvoir, pour à son hostile venue, resister, & leur ville defendre. Les uns des champes es forteresses retiroient meubles, bestail, grains, vins, fruictz, victuailles, & munitions necessaires. Les autres remparoient murailles, dressoient bastions, esquarroient ravelins, cavoient fossez, escuroient contremines, gabionnoient defenses, ordonnoient plates formes, vuidoient chasmates, rembarroient faulses brayes, erigeoient cavalliers, ressapoient contrescarpes, enduisoient courtines, taluoient parapetes, enclavoient barbacanes, asseroient machicoulis, renovoient herses Sarrazinesques, & Cataractes, assoyoient sentinelles, forissoient patrouilles. Chascun estoit au guet, chascun portoit la hotte. Les uns polissoient corseletz, vernissoient alecretz, nettoyoient bardes, chanfrains, aubergeons, briguandines, salades, bavieres, cappelines, guisarmes, armetz, mourions, mailles, iazerans, brassalz, tassettes, gouffetz, guorgeriz, hoguines, plastrons, lamines, aubers, pavoys, boucliers, caliges, greues, foleretz, esprons. Les autres apprestoient arcs, fondes, arbalestes, glands, catapultes, phalarices, micraines, potz, cercles, & lances à feu : balistes, scorpions, & autres machines bellicques repugnatoires & destructives des Helepolides. Esguisoient vouges, picques, rancons, halebardes, hanicroches, volains, lancers, azes guayes, fourches fières, parthisanes, massues, hasches, dards, dardelles, iavelines, iavelotz, espieux. Affiloient cimeterres, brands d’assier, badelaires, passuz, espées, verduns, estocz, pistoletz, viroletz, dagues, mandousianes, poignars, cousteaulx, allumelles, raillons. Chascun exerceoit son penard : chascun desrouilloit son braquemard. Femme n’estoit, tant preude ou vieille feust, qui ne feist fourbir son harnoys : comme vous sçavez que les antiques Corinthiennes estoient au combat couraigeuses.
[Après, les recueils de nouvelles, puis de Poésie
Jan Doets ouvre les éditions Qazaq
au roman.]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)
Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq
Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube«
[ « a plu à Dieu …la picardie.« ]
(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)