Notre langue : « Comme un ange au chômage » Armel Guerne (L’Âme insurgée) lecture des premières pages

Armel Guerne a publié :

L'âme insurgéeL’Âme insurgée
Ecrits sur le romantisme

Magnifiques premières pages, consacrée à la défense de la langue. Armel Guerne y clame l’utilité absolue du poète, dans un monde réduit à l’abstraction, à l’information, à la conquête du dehors …
Poète engagé dans …

« Un combat, s’il faut l’appeler de son nom, qui ne se ralentit jamais une fois qu’il est engagé, s’enhardissant de tous les héroïsmes aussi naturellement  qu’une plante, en croissant, s’enhardit dans son vert. »

Un passage m’a remi en mémoire une des dernières apparitions de Michel Butor (à Baume les Dames) et une « causerie » autour de la poésie (« Les voix de la poésie » animée notamment par Sabine Huynh)

« La confidence des poètes vous en convaincra : il ne se passe rien dehors, tout se passe dedans. Ils ne font pas la poésie, ils n’en sont pas les auteurs, car ils sont une oreille avant d’être une bouche et ce sont eux, au contraire, qui sont faits par la poésie, comme un premier maillon entre elle et vous. Sans elle, ils ne sont rien, avec vous ils sont tout. Le verbe qu’ils conduisent à son génie en vous. Ne le tuez donc pas.

 

 

Vivre sans audace – Armel GUERNE

(Évoquant le romantisme Allemand
dans une émission de radio de France Culture)

VIVRE SANS AUDACE-let-i


Sur ce sujet, Armel Guerne a publié :

L'âme insurgéeL’Âme insurgée
Ecrits sur le romantisme

L’âme insurgée

Qu’est-ce que le Romantisme ? Ni pudibonderie, ni sensiblerie, encore moins école littéraire, Armel Guerne répond qu’il en va avec lui d’une manière d’être. Entière. Radicale. Intransigeante. Décrassé de sa patine et de sa guimauve, le Romantisme est de tous les âges : le génie de se tenir droit face au monde, aux êtres et aux choses, avec lucidité et tendresse.

Au gré de proses inspirées, Armel Guerne nous parle entre autres de Novalis et Hölderlin, de Kleist et Nerval. Enfants du siècle qui découvrait « l’horreur économique » et la prison du conformisme, les Romantiques, les premiers, ont su empoigner l’existence à pleines mains et opposer à une réalité détestée leur désir d’absolu. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Armel Guerne vit en quoi leur histoire était appelée à être le destin de tous ceux qui, comme lui, refusaient l’humiliation et les violences. À leur suite, il a donné avec l’autorité flamboyante de son verbe l’exemple et la méthode. Il nous montre toujours la route.

(un extrait)


(Les deux premières pages)

L'âme insurgée p1 et 2-