[Almanach] …Lan Lan Huê

[Conte fantastique…vers un troisième « mariage » ?]

Jeudi 25 Juin 2015
les éditions Qazaq (Jan Doets)

Lan Lan Huê
« Transformations Chimères »
(extrait de « La sauterelle »)

JE VAIS GUÉRIR JETER DES SORTS-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Les autres publications de Lan Lan Huê aux éditions Qazaq
(nom d’auteur de Ly-Thanh-Huê)
l’Objeu (avec des photos de Bona Mangangu)
l’Antimonde
 Histoires Du Delta

Son espace virtuel de mots et lumières Rencontres improbables


Il était assis dans son fauteuil à la maison. Comme d’habitude. L’orage a éclaté. Il regarda l’herbe. Cherchant les sauterelles. Vert sur vert, c’est sûr, difficile de les discerner. Il a ressenti alors, des ondes traverser son corps. Il s’était dit en riant :
 
– Tiens ! Je vais devenir médium !!! C’est peut–être un fonctionnement qui se réveille avec le temps. Je vais guérir, rendre malade, moi aussi. Tiens, ça va m’occuper. Je tiens encore assis dans mon fauteuil. Les gens vont venir me raconter leurs histoires. Je vais continuer de vivre, à travers eux.
 
L’orage grondait. L’eau coulait sur la vitre. Il guettait la sauterelle familière. Sa jolie demoiselle. Il se disait qu’il allait lui offrir une vie de rêve à sa sauterelle… ! De son fauteuil. Il se concentra comme un médium pouvait le faire. Etendit les bras. Une chaleur arriva dans ses veines. Picotements. Tressautements. Effluves. Cœur. Terre. Mousse. Herbes. Orties. Pâquerettes et pissenlits. Pluie de printemps. Perlant au bout des doigts. Dans le dos, au sommet de la tête, aux extrémités de tout son être. Il rit.
 
– Si je continue comme ça, je vais m’installer comme guérisseur moi aussi ! Je vais guérir, jeter des sorts ! Je fais corps avec la nature ! On va voir ce qu’on va voir. Elle va m’obéir, fichue nature…
 
Il se sentait soudain plus solide. Aérien. Léger comme une plume. Présent autrement au monde. Avec un sentiment incommensurable de liberté. Il aurait eu des ailes dans le dos et des antennes sur le haut de la tête que cela ne l’aurait nullement étonné ! Il se dit alors en riant.
 
– Ah ! ça fait du bien ! Mais pas trop quand même, hein !!! Je veux rester aussi au chaud dans mon fauteuil !

Transformations chimères – six nouvelles – LAN LAN HUÊ – Disparition

Transformation chimères - douze nouvelles- couverture

« Une langue d’amont. Qui imagine ne pas avoir besoin de traductions. Assise dans cette moitié de ciel illettrée.
Elle guette la joie du chemin.
Invitation »
Lan Lan Huê

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

 Ci-dessus, peint par Hokusai , «Le conte du fantôme de Kohada Koheiji »
( mentionné dans une des six Transformations chimères de Lan Lan Huê)
(propos de l’éditeur)


    COURIR LUI ETAIT - letcr1
  

 recueil de six nouvelles « Transformations chimères »
de Lan Lan Huê

Extrait de la nouvelle   « Disparition »

Itinéraire de lecture

COURIR LUI ETAIT - s

En clair  sur babelio

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COURIR LUI ETAIT - txt0


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Courir lui était une deuxième nature. Il ne savait plus marcher.

Transformations chimères – six nouvelles – LAN LAN HUÊ – 1

Transformation chimères - douze nouvelles- couverture

« Une langue d’amont. Qui imagine ne pas avoir besoin de traductions. Assise dans cette moitié de ciel illettrée.
Elle guette la joie du chemin.
Invitation »
Lan Lan Huê

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazak (de Jan Doets)  ici

 ci-dessus, peint par Hokusai , «Le conte du fantôme de Kohada Koheiji » ( mentionné dans une des six Transformations chimères de Lan Lan Huê) (propos de l’éditeur


    IL AURAIT AIME - letc2rr 
(passage qui donne son titre à la nouvelle)

       

                         —                            

 recueil de six nouvelles « Transformations chimères »
de Lan Lan Huê

Extrait de la nouvelle   « Sandales vertes« 

Itinéraire de lecture

IL AURAIT AIME - s

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 Extrait plus long

IL AURAIT AIME - txt2


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur 

Il aurait aimé aussi, pouvoir marcher, nus pieds, dans des sandales d’herbe. Comme les moines autrefois, les animaux peut–être aussi, ceux qu’on voit à la jumelle gambader sur les flancs de la montagne. Marcher et faire corps à la nature. Sentir pousser ses racines en lui. Et se sentir poreux au monde.