journal de l’aube 614 – Anna Jouy

[L’aube froide

détachée ?]

Anna Jouy donne
en ses Mots Sous l’Aube
« journal de l’aube 614 »

JE M ÉVEILLE UNE BANQUISE-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


Le texte/poème chez Anna
accompagné


la substance du ciel entre, c’est froid
des langues transparentes me lèchent
et ce frisson de la nuit qui se retire râpeuse
sur le nu que l’on nait

la substance du ciel humide, matière d’eau sournoise
des lianes ici me ceinturent
je cherche le dénouement

mais cette eau sans nom ce gel qui s’apprête
prêt à mordre.

l’aube substance effondre les souterrains du rêve
– dessous, c’est mille morts-
déconstruites à la « morce » de glace
des galeries entières de quoi je suis trouée

je m’éveille
une banquise aux pieds nus