[Almanach] Michel VOLKOVITCH …

[Suivre les traces d’un traducteur, ses certitudes sur le général, ses hésitations sur le particulier, pour le spécialiste (traducteur en herbe ou en fleur) ou le profane…]

Samedi 17 mai 2008, les éditions Publie.net
donnent de Michel Volkovitch
Babel & Blabla 
(carnet d’un traducteur)

(extrait)

« Un texte me tombe entre les mains,…JE LE TRADUIS SANS PRÉMÉDITATION-letcr1-exp

                                                                        …, comme on fait un enfant. »

 

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le passage en son entier 


Voir aussi, à propos du geste du traducteur,
les parcours et traces de
Christine Jeanney  dans ses « explorations textuelles »  à propos de « Les Vagues » de Virginia Woolf (journal de traduction en cours)]
Guillaume Vissac en son « Ulysse par jour » traduction jour après jour, phrase après phrase (« ou presque ») de l’Ulysse de James Joyce.

 


Proposition de lecture :


Besoin d’écrire
1981. J’ai trente-trois ans, je rêve d’écrire mais ça ne sort pas. J’étudie le grec depuis peu avec une passion déraisonnable. Un texte me tombe entre les mains, je le traduis sans préméditation, sans savoir ce qui m’arrive, avec un sentiment d’évidence, une jubilation, un soulagement, comme on fait un enfant. Ces quelques pages traduites sont publiées, puis tout s’enchaîne. 1984, première traduction en volume. 1985, invitation aux Assises de la traduction d’Arles, où je rencontre pour la première fois mes consœurs et confrères. Puis la série des publications, prose (une bonne vingtaine de romans, recueils de nouvelles ou récits), poésie (près de trente recueils, quatre anthologies), théâtre (une dizaine de pièces).
Très tôt, je me suis impliqué dans la formation des traducteurs. C’était en ce temps-là — voilà un quart de siècle, déjà ! — une idée neuve. Jusqu’alors on devenait traducteur sur le tas, sans aide et tant bien que mal. Et cela ne choquait personne. Le plus difficile des métiers, être tout seul pour l’apprendre !
Ma chance est d’être né à la traduction au moment où elle accédait enfin à l’âge adulte, où les traducteurs littéraires ont pris la parole, créant des associations, des lieux de rencontre, des publications, mettant sur pied un enseignement de la traduction pour assurer la propagation et l’embellissement de l’espèce.