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Rosaturca qui écrit de la poésie en italien
a souhaité dédier ce texte court à Francis Royo
(ou ici)
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« Je le trouve très beau.
Le texte éclot lentement à la lecture comme s’il sortait de terre.
C’est une belle réussite je crois.
Beau matin donc, que je vous souhaite aussi »
Ce que donne Francis Royo se prête particulièrement bien à la proposition de lecture lente, dans laquelle chaque mot se découvre peu à peu puis se lie (se ligue) à ceux qui l’ont précédés.
Car chaque parole est sous sa dictée gorgée d’un sens que lui communique des proximités inattendue autant qu’évidentes une fois goûtées.
[pour peu qu’on en accepte l’effort et que celui-ci soit compatible avec la structuration de notre boite en calcium. Un peu de pratique ouvrant souvent des espaces inconnue dans notre plasticité mentale]
Lorsque je redécouvre un de ces plateaux de lettres, c’est souvent un délicieux plaisir pour moi d’être, une fois de plus, surpris par ce qui justifie le choix de ANALOGOS pour ces terres virtuelles c’est à dire la mise en correspondance de deux mondes dont la rencontre produit une transmutation proche de celle que certaines traditions anciennes évoquent sous le nom de « magie ».
(…)
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le parfum sous le palmier
entêtant velouté
de l’opium
aux bains mêlé à l’indigo des soies
tsutsugaki
à peine soulevé de vent
caresse
nuit tombée portes ouvertes
les peaux fortes
reposées
…
certains soirs
mon désert est prière
qui boit mon eau
qui peut sauver ma soif
intruse
non pas l’amour
mais nos corps clandestins
à renaître
à inventer sans fin
l’urgence de nos peaux
jusqu’au pardon
herbes herbes
à quels vents ployées coupées
sur quel autel
en longue mémoire de nos moissons
la faux
nos vies usées
pierres mortes que plus un sel n’avive
on m’attend
la porte est lourde
la pousser m’illumine