D’ici et d’ailleurs- « CREDO » – Marie-Christine Grimard –[Première phrase du troisième chapitre]

Couverture - d'ici et d'ailleurs

Marie-Christine Grimard
déjà présente dans le refuge de JAN DOETS (les cosaques des frontières) a rejoint  les plumes publiées aux éditions Qazaq avec un recueil de nouvelles, histoires courtes (hormis la première).

Récit d’errance avant un moment d’ancrage : « Credo »

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazaq  (de Jan Doets)  ici


[Depuis son Espagne natale…]

PABLO NE SAVAIT PAS COMMENT - letcr1-exp


(sans image
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PABLO NE SAVAIT PAS COMMENT - letcr1-

Extrait du recueil de nouvelles
D’ici et d’ailleurs de Marie-Christine Grimard

« Credo »

Parcours de lecture

PABLO NE SAVAIT PAS COMMENT - sr

En clair

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Proposition de lecture des premières pages de la nouvelle


Pablo ne savait pas comment il avait fini par atterrir dans ce coin perdu. 
Il avait quitté son Espagne, et sa famille, parce qu’il n’y avait plus moyen de continuer comme ça. Il avait fait tous les métiers, ramassé des oranges, construit des immeubles dans des coins désertiques pour touristes étrangers en mal d’exotisme pas cher, lavé des voitures quand les gens avaient encore les moyens d’en avoir une, vendu des journaux aux terrasses des cafés.
Un matin, où le petit jour le trouva prostré sur le banc qui lui servait de lit, il regarda les hommes désabusés qui faisaient la queue sur les quais, en attendant qu’on les embauche pour la journée.
Ce fut le déclic. Il fallait qu’il tente sa chance ailleurs.
Ce matin-là, serait le dernier qu’il passerait dans son pays. C’était le matin de trop.
Il grimpa dans le camion de Pedro, son ami d’enfance, qui faisait la route vers le Nord, quatre fois dans le mois. Deux jours plus tard, son ami le laissa dans ce village du midi de la France, cher aux touristes, en lui disant qu’il y avait du travail pour les saisonniers, et qu’il n’aurait qu’à lui faire signe, quand il voudrait repartir au pays.


D’ici et d’ailleurs – Marie-Christine Grimard – La Bohème – 01

Couverture - d'ici et d'ailleurs

Marie-Christine Grimard
déjà présente dans le refuge de JAN DOETS (les cosaques des frontières) rejoint  les plumes publiées aux éditions Qazaq avec un recueil de nouvelles, histoires courtes (hormis la première).

Qui a déjà rencontré les écrits de l’auteure, ici ou …
sur la toile, ne s’effrayera pas du 13 dans le titre, se doutant bien qu’ici, il ne peut être qu’un porte bonheur.

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazaq  (de Jan Doets)  ici


[L’étrange fait irruption
dans la nouvelle habitation.]

ELLE RESTA FIGÉE DEVANT UN - letcr1-exp


(sans image
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ELLE RESTA FIGÉE DEVANT UN -letcr1

Extrait du recueil de nouvelles
D’ici et d’ailleurs de Marie-Christine Grimard

« La bonhème »

Parcours de lecture

LES AMANTS SÉPARÉS AU POINT - s

En clair

ELLE RESTA FIGÉE DEVANT UN - txt0

Un extrait plus long

ELLE RESTA FIGÉE DEVANT UN - txt1


En voulant poser la viande sur la table pour la découper, elle remarqua un détail qui lui coupa la respiration.
Une sensation de froid intense l’envahit et elle poussa un petit cri qui arracha un grognement sourd au chien. Elle resta figée devant un objet posé en évidence au milieu de la table, qu’elle avait vu le matin même rangé sur l’étagère. C’était un de ses moules à charlotte dans lequel un fouet métallique était soigneusement posé, semblant attendre les ingrédients nécessaires et son savoir-faire. Sarah prit le moule entre ses mains, l’examina puis le retourna comme si elle attendait qu’il lui fournisse une explication à sa présence sur la table.
Le chien continuait de grogner en l’observant, crocs découverts, en fixant le moule du regard.
Décidément, ce qui se passait dans cette maison commençait à l’inquiéter.
Mais Sarah n’eut pas le loisir d’y réfléchir plus avant. Le chien se précipitant vers le corridor, se rua dans l’escalier en jappant. Il disparut à l’étage supérieur et Sarah entendit sa voix se perdre dans les combles de la maison. Elle monta en courant bien décidée à trouver ce qui l’énervait ainsi. Oubliant sa peur, elle le chercha à l’étage dans chaque pièce mais il semblait s’être volatilisé.