LE JOURNAL D’ANNE FRANK – ANNE FRANK – 04

Coup de gueule relayé ici
de Daniel Bourrion sur son site face-ecran


Anne Frank Diary at Anne Frank Museum in Berlin — Heather Cowper — CC-BY
(image en provenance de l’article  original)
Illustration : Anne Frank Diary at Anne Frank Museum in Berlin
par Heather CowperCC-BY)

« Je vous la fais courte : le Journal d’Anne Frank devait s’élever dans le domaine public en 2016, mais finalement non, pour de très sordides histoires d’ayants-droits.

Vouloir se faire du fric sur le dos d’une petite fille morte dans un camp de concentration est à vomir, et ça suffit. Solidaire d’Affordance qui a tout dit, et magnifiquement, je diffuse donc le Journal ici en epub, et là dans une autre version (non censurée). Enfin, un torrent.

Cette diffusion, techniquement illégale, est moralement essentielle à mes yeux. J’ai choisi de quel côté j’ai envie d’être. À vous de choisir le vôtre en diffusant en ligne et publiquement ces fichiers. »

– See more at: http://www.face-ecran.fr/2015/10/07/liberons-anne-frank#sthash.w14xX4aM.dpuf


Je ne peux qu’approuver et réémettre cette transgression légitime



(reprise de la citation 4)

« Il fait une chaleur torride, tout le monde étouffe et cuit, et par ces températures je suis obligée d’aller partout à pied. C’est maintenant que je me rends compte comme on est bien dans le tram, surtout s’il est à plate-forme, mais ce plaisir nous est défendu à nous les juifs, nos pieds doivent nous suffire. Hier, entre midi et deux heures, je devais aller chez le dentiste dans la Jan Luykenstraat, c’est très loin des Stadstimmertuinen où se trouve notre école, et l’après-midi j’ai failli m’endormir pendant les cours… »

HEUREUSEMENT LES GENS - let2Lecture plus lente
HEUREUSEMENT LES GENS - let1(Tous les allemands n’étaient pas des nazis anti-juifs)

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Extrait du  « Journal d’Anne Frank »
de Anne Frank

parcours de lecture
HEUREUSEMENT LES GENS - s

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HEUREUSEMENT LES GENS - txt0

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HEUREUSEMENT LES GENS - txt1

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MERCREDI 24 JUIN 1942
 
Chère Kitty,
 
Il fait une chaleur torride, tout le monde étouffe et cuit, et par ces températures je suis obligée d’aller partout à pied. C’est maintenant que je me rends compte comme on est bien dans le tram, surtout s’il est à plate-forme, mais ce plaisir nous est défendu à nous les juifs, nos pieds doivent nous suffire. Hier, entre midi et deux heures, je devais aller chez le dentiste dans la Jan Luykenstraat, c’est très loin des Stadstimmertuinen où se trouve notre école, et l’après-midi j’ai failli m’endormir pendant les cours.
Heureusement, les gens vous offrent à boire sans qu’on ait à le demander, l’assistante du dentiste est vraiment gentille. Le bac est le seul moyen de transport qui nous soit encore permis, sur le quai Jozef Israëls il y a un petit bateau dont le conducteur nous a pris tout de suite quand nous lui avons demandé de traverser. Ce n’est certainement pas la faute des Hollandais si nous les juifs, nous avons tant de misères.
J’aimerais tant ne pas aller à l’école, mon vélo a été volé pendant les vacances de Pâques et Papa a confié celui de Maman à des amis chrétiens. Mais heureusement, les vacances approchent à grands pas, plus qu’une semaine et les ennuis seront oubliés.
Hier matin, il m’est arrivé une chose agréable, je passais devant la remise à vélos quand quelqu’un m’a appelée. Je me suis retournée et j’ai vu derrière moi un joli garçon que j’avais rencontré la veille chez Wilma. C’est un petit-cousin de Wilma et Wilma est une camarade qui au début avait l’air très gentille et l’est aussi, mais elle ne fait que parler de garçons à longueur de journée et ça commence à m’agacer.
Il s’est approché, l’air un peu timide, et s’est présenté : « Hello Silberberg. » J’étais un peu étonnée et me demandais ce qu’il voulait, mais je n’ai pas tardé à le savoir. Hello voulait profiter de ma présence et m’accompagner à l’école. « Puisque de toute façon tu vas du même côté, je veux bien faire le chemin avec toi », répondis-je et nous sommes partis ensemble. Hello a déjà seize ans et a toujours des tas de choses intéressantes à raconter, ce matin il m’attendait encore et il va sans doute continuer à le faire par la suite.
 
Anne

LE JOURNAL D’ANNE FRANK – ANNE FRANK – 03

« Avec mes professeurs, je m’entends assez bien, il y en a neuf en tout, sept hommes et deux femmes. M. Keesing, …

LE PETIT VIEUX DES MATHEMATIQUES ETAIT TRES EN COLERE CONTRE MOI PENDANT UN MOMENT PARCE QUE JE BAVARDAIS SANS ARRET-let

« …  après une série d’avertissements, j’ai fini par me faire punir. Une rédaction avec pour sujet : « Une pipelette. »
Une pipelette, qu’est-ce qu’on peut bien écrire là- dessus ? … »

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Extrait du « Journal d’Anne Frank »
de Anne Frank

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LE PETIT VIEUX DES MATHEMATIQUES ETAIT TRES EN COLERE CONTRE MOI PENDANT UN MOMENT PARCE QUE JE BAVARDAIS SANS ARRET-s

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Avec mes professeurs, je m’entends assez bien, il y en a neuf en tout, sept hommes et deux femmes.

M. Keesing, le petit vieux des mathématiques, était très en colère contre moi pendant un moment parce que je bavardais sans arrêt, après une série d’avertissements, j’ai fini par me faire punir. Une rédaction avec pour sujet : « Une pipelette. » Une pipelette, qu’est-ce qu’on peut bien écrire là- dessus ? On verrait plus tard, après avoir noté la punition, j’ai remis mon cahier de texte dans mon cartable et j’ai essayé de me tenir tranquille.

Le soir, tous mes devoirs terminés, mon regard est tombé sur le sujet de la rédaction. En suçotant le bout de mon stylo, je commençai à réfléchir au sujet ; raconter n’importe quoi en écrivant le plus gros possible, c’est à la portée de tout le monde, mais trouver une preuve convaincante de la nécessité du bavardage, voilà le grand chic. A force de réfléchir, j’ai eu soudain une idée et j’ai rempli les trois pages imposées, plutôt contente de moi. Comme arguments, j’avais avancé que bavarder est le propre des femmes, que j’allais faire de mon mieux pour me contrôler un peu, mais que je ne pourrais jamais me défaire de cette habitude, étant donné que ma mère était aussi bavarde que moi, sinon plus, et que l’on peut difficilement changer les caractères héréditaires.

Mes arguments ont beaucoup amusé M. Keesing, mais quand j’ai repris mon heure de bavardage au cours suivant, la deuxième punition est tombée. Cette fois, le sujet était : « Une pipelette incorrigible. » J’ai remis ce second devoir et, pendant deux cours, Keesing n’a pas eu à se plaindre. Mais au cours d’après, il a trouvé que je recommençais à dépasser les bornes. « Anne Frank, comme punition pour bavardage, vous me ferez une rédaction sur le sujet : « Coin, coin, coin », dit Mademoiselle Cancan. » Toute la classe a éclaté de rire. Moi aussi, même si mon imagination s’épuisait sur le thème du bavardage. Il fallait trouver autre chose, qui sorte de l’ordinaire.

Mon amie Sanne, une poétesse de talent, me proposa de m’aider à mettre la rédaction en vers de la première à la dernière ligne. Je jubilais. En me donnant ce sujet idiot, Keesing voulait se payer ma tête avec mon poème on verrait bien qui rirait le dernier.

LE JOURNAL D’ANNE FRANK – ANNE FRANK – 02

« La moitié de la classe fait des paris sur qui va passer et qui va redoubler, les deux garçons qui sont derrière nous, C. N. et Jacques Kokernoot, nous font mourir de rire, ma voisine G. Z. et moi, ils ont parié l’un avec l’autre tout leur argent pour les vacances. « Toi, tu passes », « Non », « Si », « Non », « Si », du matin au soir, ni les regards suppliants de G. pour demander le silence ni mes remarques fielleuses ne parviennent à les calmer , …

A MON AVIS UN QUART DE LA CLASSE DEVRAIT REDOUBLER IL Y A DE TELS ABRUTIS--let                                                                              … mais les profs sont les gens les plus capricieux qui soient, peut-être que cette fois-ci, exceptionnellement, ils feront un caprice dans le bon sens. Pour mes amies et moi, je ne me fais pas trop de soucis, nous nous en sortirons.
Il n’y a que les maths qui m’inquiètent un peu. Enfin, on verra bien. En attendant, on se serre les coudes.
« 

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Extrait du roman « Journal d’Anne Frank »
de Anne Frank

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A MON AVIS UN QUART DE LA CLASSE DEVRAIT REDOUBLER IL Y A DE TELS ABRUTIS--s

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A mon avis, un quart de la classe devrait redoubler, il y a de tels abrutis, mais les profs sont les gens les plus capricieux qui soient, peut-être que cette fois-ci, exceptionnellement, ils feront un caprice dans le bon sens. Pour mes amies et moi, je ne me fais pas trop de soucis, nous nous en sortirons. Il n’y a que les maths qui m’inquiètent un peu. Enfin, on verra bien. En attendant, on se serre les coudes.