Où il est question de la difficulté d’être journaliste
et de la nécessité du témoignage.

Extrait du recueil de chroniques «ACTUELLES II »
—
Parcours de lecture
—
En clair

Un extrait plus long

_________
Les TAGS
donnent certains mots de la grille.
___________________________________
Pour agrandir cliquer
Merci de signaler une erreur
Un journaliste, pourtant, a voulu suivre cette Odyssée où Ithaque est entourée de barbelés et Ulysse matraqué. Sur la plus belle des mers, pendant des nuits, il a entendu le chant des persécutés.
Ce n’est pas une œuvre d’art qu’il a rapportée, ni une théorie politique, mais un document, du genre saignant. Assez saignant, au moins, pour que son journal ait refusé de le publier sans coupures. On met sa sensibilité où on peut et la presse doit penser à son tirage, non à l’innocence.
De temps en temps, cependant, un journaliste honore ce métier déshonoré et il refuse les coupures. Il lui reste alors à témoigner comme il peut, par le livre par exemple, quand il se trouve un éditeur dont la sensibilité est moins ombrageuse.
C’est ainsi qu’on finit par gêner tout le monde et qu’on empêche de danser en rond. C’est ainsi qu’on réveille ceux qui voulaient à toute force dormir. Mais il le faut bien. Qui répondrait en ce monde à la terrible obstination du crime si ce n’est l’obstination du témoignage ?
WordPress:
J’aime chargement…