« Il y a bien longtemps que je désire écrire un roman dans lequel on entendrait chanter le monde (et ferait) percevoir le halètement des beaux habitants de l’univers. »
…
Disait Jean Giono à propos de ce livre, en germe bien avant qu’il en ait écrit les pages.
Première page …
Antonio, un des héros (si ce n’est Le)
de ce roman, nous est présenté dans son milieu naturel
celui avec lequel il fait corps,
la forêt où coule le fleuve.
(Tout comme dans certains « pays »
Giono nomme ici fleuve
ce qui n’est probablement qu’une rivière.)
« La nuit. Le fleuve roulait à coup d’épaules à travers la forêt, Antonio s’avança jusqu’à la pointe de l’île.
D’un côté l’eau profonde, souple comme du poil de chat, de l’autre côté les hennissements du gué. …»
… Antonio toucha le chêne. Il écouta dans sa main les tremblements de l’arbre.»