Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.
Dialogue laborieux – 7 –
René Daumal brouille un peu
avec la complicité de Totochabo
les cartes de ce que l’on nomme
le savoir.
Fausse/Vraie piste
à propos du son et de la lumière
et
en SOMME ?
…
«— Vous voyez, dit à mon adresse Totochabo. J’en ai aussi marre que vous. Nous allons lui improviser un petit clouage de bec de fausse érudition.
Il reprit, plus haut :
— Je vous dirai d’aller pêcher les cancres ailleurs, car nous savons fort bien que sous l’aspect sensible du son se cache une essence silencieuse. C’est d’elle, de ce point critique où le germe du sensible n’a pas encore choisi d’être son ou lumière ou autre chose, de cet arrière-plan de la nature où qui voit, voit le son, où qui entend, entend les soleils, c’est de cette essence même que le son tire sa puissance et sa vertu ordonnatrice.
En me jetant un clin d’œil, il chuchota :
— Ça les calfeutre, hein ?
— Épaissement, répondis-je. Mais
»…
— lorsque vous dites fausse érudition, voulez-vous signifier vrai savoir ? … »
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Dans la grande tradition de ceux qui
utilisaient l’argot (art goth ?)
et affublaient la véritable connaissance
d’habits de mauvais goût
René Daumal évoque ici
une unité que d’autres ont cherché
et cherchent encore
du côté des nombres et de leurs arrangements.
Dialogue laborieux 7, complet (au format pdf) Dialogue Laborieux 07