[Premières pages] La partition – Alain Veinstein

[Ses nuits demeurent, pour tous ceux qui se sont lovés dans leur creux, des lieux/instants rares , où « cette » pointe aiguë a laissé une trace précieuse]


La partition - lovée-p

Je suis aussi incapable de t’oublier qu’au premier jour de notre amour et tu t’imagines bien que je n’ai jamais cessé de t’écrire, même si tu ne me donnes plus signe de vie.
Ces mots que tu ne liras probablement pas de sitôt viennent de très loin. Ce sont les silences et la noirceur que tu me reproches qui les ont enflammés. Autant dire que je t’écris …

LA POINTE LA PLUS AIGUË DE MA VIE-let

…J’espère que cette pointe m’aidera aussi à atteindre le but que je me suis fixé : m’attaquer à la noirceur, terrasser le dragon et le déposer à tes pieds, ce qui suppose que je parvienne à aplanir quelques chemins raboteux, et l’un d’entre eux en particulier, celui qui me rafraîchira le sang du côté de l’enfance.


*

UN DE BAUMUGNES – Jean Giono – 006

Un livret gratuit
entièrement dédié à l’oeuvre de Jean Giono
(extraits des nouvelles, romans et pièces de théâtre
à redécouvrir en jeu)
Cliquer sur le titre pour télécharger le cahier N°1

Pour saluer Giono au format PDF

Livret « Pour saluer Giono »

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€1,00


 

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(Présentation … intention … rappel)


Albin
nous fait la relation de
cette rencontre ,
– ce premier toucher à distance –
qui a changé sa vie
l’a traversé d’une lumière qui désormais
l’habite à jamais
malgré les ténèbres et le néant qui lui creuse à présent
tout son être.

Au passage,
Giono évoque la dureté de l’existence
des femmes
de ces temps et de ces pays là.
Dureté dans laquelle
l’homme a sa part de responsabilité.


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L’attelage s’arrête devant l’épicerie, d’un coup de rêne en première : le patatro, puis, d’un seul coup, les quatre sabots plantés dans la poussière, et, plus de bruit. Une bonne main qui menait, solide et juste. C’était une fille.
Je dis bien : une fille, et pas une femme, parce que, ici, une femme de la campagne, tu les connais comme moi, …

C EST DU BOIS ET DE LA PIERRE - letnb

                                                            … Ça, c’était une fille : deux sauts de pigeon, et la voilà dans la boutique.
Je la voyais de côté : son nez et sa bouche, c’était juste devant la lumière, et c’était net, et c’était beau, j’en ai encore plein la tête.


L’attelage s’arrête devant l’épicerie, d’un coup de rêne en premi-re : le patatro, puis, d’un seul coup, les quatre sabots plantés dans la poussière, et, plus de bruit. Une bonne main qui menait, solide et juste. C’était une fille.
Je dis bien : une fille, et pas une femme, parce que, ici, une femme de la campagne, tu les connais comme moi, c’est du bois et de la pierre ; ça marche comme saint qu’on porte, tout d’une pièce usé que c’est par la terre et par l’homme. , Ça, c’était une fille : deux sauts de pigeon, et la voilà dans la boutique.
Je la voyais de côté : son nez et sa bouche, c’était juste devant la lumière, et c’était net, et c’était beau, j’en ai encore plein la tête.

[Almanach] Michel Torres …

[Un enfant raconte
ce qui ne serait qu’un polar sous la langue d’un adulte
mais qui prend ici des allures de conte
vu du point de vue d’un de ses héros.]

Dimanche 25 mai 2014
Les éditions Publie.net donnaient
de Michel Torres
« La Saga de Mô« 

LES GAMINS DÉBRIDÉS-letcr1-exp

                                                                       

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le passage en son entier


Proposition de lecture :


La saga de Mô éditée à cette date en version numérique (pour liseuses et tablettes) est à présent disponible en version papier: (l’accès au fichier numérique est inclus)


Comme un forcené, Manolo tape sur son tam-tam de bois, son cajon, une batucada endiablée et la tribu danse. Pieds nus, cinquante à soixante grotesques grimés de noir et enjupés de raphia gesticulent et se démènent en rythme dans la cour du domaine. Ils se sont approprié la fête des fous de l’an mille. Leurs racines païennes ressurgissent en une mescladissa de battements, de chants hurlés, de cris et de couleurs. Travestis homme-femme : la transe fait vibrer la poussière cuivrée.
Déchaînés.
À cet instant, la folie peut basculer dans le n’importe quoi, les limites sont atteintes. Fragiles les digues séculaires, mises à mal par la fièvre, la violence de la lumière et la douceur du soleil.
Les gamins débridés, dont je suis, grimpent dans la vasque de pierre et on s’asperge, on célèbre la récolte à l’abri, le corps libéré des contraintes. On se bouscule pour se toucher, on s’embrasse, on est les plus forts, les plus vivants.

[Almanach] Fabienne Swiatly …

[La ville n’a pas de limite
mais le poète peut, dans ses débordements ordinaires
tenter de la borner en ses distances, ses actes …
ceux des êtres qui la font exister.]

Vendredi 23 mai 2008,
Les éditions Publie.net donnaient
de Fabienne Swiatly le texte
« Jusqu’où cette ville ?« 

ET SOUS LES GARGOUILLES -letcr1-exp

                                                                       

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le passage en son entier

 


Proposition de lecture


Lieu d’écriture virtuelle de Fabienne Swiatly  : La trace bleue


Jusque dans les camionnettes rouillées sur le terrain chaotique des chantiers, ville éventrée. La terre qui remonte à la surface, obstination des machines dans l’éboulis des cailloux. Là des femmes ouvrent leur sexe pour quelques euros. Bougies allumées derrière le pare-brise pour signaler la disponibilité. Madones des terrains vagues qui attendent les hommes le long des entrepôts abandonnés. Peinture écaillée sur des murs taciturnes. D’autres hommes ici, avant, raffinaient le sucre, fabriquaient le ciment, chargeaient les péniches. Aujourd’hui le commerce des corps sur le quai qui échappe aux regards.
Jusque sous le drapeau français où attend la file des visiteurs de la prison qui porte le nom d’un saint. Mouvement paresseux du tissu tricolore malgré le vent. À bout de bras des sacs plastiques aux couleurs vives, la marque lisible au centre. Le linge propre amené aux hommes que l’odeur de lessive émeut sans qu’il puisse trouver un lieu où pleurer. Le muscle énervé du peu d’espace. Cour de promenade plus petite que la fosse aux ours du parc. Sous le ciel prisonnier du grillage, des hommes réunis avec ce qu’il y a de plus difficile à partager en eux.
Jusque dans les cours rénovées du vieux quartier, à l’image des prospectus où l’on invite à découvrir la pierre figée de l’histoire. Le passé mis au propre. Et l’on vient voir, l’œil collé au viseur. Puis l’on s’arrête devant les tourniquets alignés sur le pavé, qui proposent la vieille ville en carte postale – cadrage impeccable. Et on achète par cinq ou par six pour se souvenir et envoyer aux autres. Faire signe à ceux qui sont restés, donner une preuve et dire j’étais là – dans la vieille ville. La photo à la marge blanche et le nom inscrit comme un sourire sur le côté, l’emplacement du timbre pré-imprimé. La ville vendue aux touristes.
Jusque sur le parvis de la cathédrale, la lumière qui se libère enfin des ruelles étroites. L’esplanade où les voitures cherchent malgré l’interdit à se faire une place. Et la scène ancestrale des pauvres réunis à l’extérieur, devant l’immense porte qui mène vers la croix. Groupe de jeunes aux chiens sans laisse qui boivent à même la bouteille l’alcool acheté dans un hard discount. La main tendue vers ceux qui marchent persuadés que Dieu saura les entendre malgré le vacarme des moteurs. Et sous les gargouilles aux visages de la peur, le monde semble aussi vieux que les pierres qui le cernent.

AGENT IXE 13 – UNE NUIT EN ITALIE – 1 – PIERRE SAUREL

une nuit en Italie affiche

Les aventures de l’agent IXE-13 fleuron des services secret du Canada
pendant la seconde guerre mondiale.

Un feuilleton de Pierre Saurel

Sa première aventure,
fin du second épisode

« Une nuit en Italie »


[Début de l’aventure, l’équipe se constitue
IXE-13 rencontre un ancien ami…]

« Les deux compagnons étaient …
PARFAITEMENT HEUREUX - letcr1

Parcours de lecture (à cliquer pour remettre à l’endroit)

PARFAITEMENT HEUREUX - sr

—–

La phrase en clair
PARFAITEMENT HEUREUX - txt0r


Les deux compagnons étaient parfaitement heureux.
Deux jours plus tard, ils s’embarquaient sur un paquebot en direction de l’Italie.

ARS MAGNA – O. V. de L. MILOSZ – 06

L’Alchimique fusion échappe aux sens




« Très certainement …
VOUS SORTIREZ DE CE MONDE - letc1





Pour une lecture plus lente

VOUS SORTIREZ DE CE MONDE - let1

Extrait de l’oeuvre ARS MAGNA
(du recueil « Oeuvres complètes, tome 7 : Ars magna,
suivi de « Les Origines ibériques du peuple juif,
L’Apocalypse de Saint-Jean déchiffrée,
La Clef de l’apocalypse »)

de Oskar Wladislaw de Lubicz Milosz

Parcours de lecture

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L’extrait sur babelio

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En clair

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Les TAGS
donnent des mots de la grille.

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LES POUVOIRS DE LA PAROLE – RENÉ DAUMAL – 3

« A la pointe active de la science vole un oiseau de feu dont le nom est Doute. C’est le héros qui renie ses œuvres, s’en déleste pour monter plus haut.  … »
DANS LES BAS - letcr1

… Sous son œil, les nombres meurent et deviennent algèbre ; la raison meurt et devient syllogismes ; l’homme touché par son regard devient un cadavre rigide tout semblable à l’Écorché des écoles de médecine« 

Lecture plus lente

DANS LES BAS - let1

Extrait du recueil d’essais
« Les Pouvoirs de la parole – Essais et notes 2 »
de René Daumal

Parcours de lecture

DANS LES BAS - ss

En clair

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DANS LES BAS - txt0

Un extrait plus long

DANS LES BAS - txt11


Les TAGS
donnent certains mots de la grille.

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A la pointe active de la science vole un oiseau de feu dont le nom est Doute. C’est le héros qui renie ses œuvres, s’en déleste pour monter plus haut.
Dans les bas-fonds où ses déchets s’accumulent, vit le Basilic dont le regard change tout en pierres mortes.
Sous son oeil, les nombres meurent et deviennent algèbre ; la raison meurt et devient syllogismes ; l’homme touché par son regard devient un cadavre rigide tout semblable à l’Écorché des écoles de médecine.