Almanach … Mao [patience les petits, on y est presque !]

[Et si les dauphins n’avaient pas seulement renoncé à la terre
(trop tentant de l’entourer)
mais aussi au langage (trop tentant de persuader)

Un humain spécialiste des deux « arts »
et dont le peuple n’est pas parvenu à se débarasser (et pourtant)

[Jeudi 30 juin 1949] «Ne voulez-vous donc pas supprimer le pouvoir d’Etat?»

SI NOUS LE VOULONS MAIS-letcr1-exp

(parcours)


«Ne voulez-vous donc pas supprimer le pouvoir d’Etat?» Si, nous le voulons, mais pas pour le moment; nous ne pouvons pas encore le faire. 

Pourquoi? 

Parce que l’impérialisme existe toujours, parce que la réaction intérieure existe toujours, parce que les classes existent toujours dans le pays. 

Notre tâche actuelle est de renforcer l’appareil d’Etat du peuple, principalement l’armée populaire, la police populaire et la justice populaire, afin de consolider la défense nationale et de protéger les intérêts du peuple.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq – Poésie – … Anna Jouy

[ Jan Doets ouvre les éditions Qazaq
à la poésie.
Premier recueil de cette collection qui va prendre une grande importance.]

Anna Jouy
« Je et autres intimités – Les dits de solitude« 

Mercredi 30 Juin 2015

Second « Dit de solitude »

LES OMBRES DIVAGUENT-letcr3-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  du poème :


[De l’autre partie du recueil]

Proposition de lecture du poème 32 de « Je et autres intimités »

 


Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq

Pavane pour une infante défunte

Les dits de solitude

Strasbourg Verticale

Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube« 


périmètre essentiel
ne me touche pas!

à voix basse- ne me touche pas…

n’entre pas dans la chambre qui suppure
mon trouble fait foison de mains comme les coraux palpitent des écailles
reste hors de ma craie je souffre
de l’énorme barrage
des murs
des sources errantes sur le sol
qui n’ont plus qu’une aile à prendre
ne viens plus!
ne viens plus…
dans l’enceinte nerveuse

à voix basse- les ombres divaguent sous l’air

aucun pas ne sait plus les chasser

la nuit branle
j’ai mis mon rêve à la porte qui sécrète de l’encre
mes robes torchonnées retiennent encore un peu
la coulée à ras de lumière
ma solitude

il n’y a d’autre intention que d’étreindre une voix
de receler entre les doigts le son calme
ficelle d’ange
une idée de nœuds et d’épreuves
dans la trame intérieure

[Almanach] … Jean-Philippe Cazier

[Ce bien commun n’est, en partie, qu’une apparence ]

Lundi 29 Juin 2009
aux éditions Publie.net
Jean-Philippe Cazier
donnait :
Le silence du monde

 L ÉCRITURE COMMENCE AVEC-letcr1-exp

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Extrait complet


L’écriture commence avec la création d’une langue. « J’ai enfin commencé mon Hérodiade. Avec terreur, car j’invente une langue… », Mallarmé sachant bien que l’invention de la langue exige le combat contre la langue : « Je t’envoie ce poème de l’Azur (…). Il m’a donné beaucoup de mal, parce que bannissant mille gracieusetés lyriques et beaux vers qui hantaient incessamment ma cervelle ». Combat et destruction : vider la langue, casser les mots, ouvrir les phrases, fendre le langage pour en fendre les clichés, les présupposés et préjugés, les structures. À cette condition un style peut être construit, parler autrement sera possible. Fendre signifie aussi que par la fente, par la déchirure apparaît ce qui n’est pas du langage (Beckett : « Y forer des trous, l’un après l’autre, jusqu’au moment où ce qui est tapi derrière, que ce soit quelque chose ou rien du tout, se mette à suinter à travers »). Il faut, comme l’écrit Blanchot, « retirer le langage du cours du monde », commencer par se taire, par faire (le) silence, imposer le silence à la langue ou subir ce silence. Le silence ici n’est pas à comprendre comme une simple interruption dans le discours, une respiration entre deux mots, ou encore l’absence accidentelle de bruits et de paroles dans un paysage désert. Le silence n’est pas ce qui s’oppose au bruit de la langue, c’est ce qui la ronge et la détruit, ce qui la rend impossible : pas opposition mais rapport de forces. La poésie commence dans la force d’un mutisme actif, destructeur. La recherche incessante du mot, d’un mot, le travail acharné de l’écriture dont parle Mallarmé, valent pour ce travail du silence, « Je te jure qu’il n’y a pas un mot qui ne m’ait coûté plusieurs heures de recherche ». On est loin du langage commun, de l’usage utilitaire du langage, loin du cliché. Quel sens y aurait-il à chercher durant des heures le mot pour dire arbre ou étoile ou soleil ? Le réel volerait en éclats, le danger serait proche. Et le silence, l’immobilité du silence, ne serait qu’un obstacle à la communication, un bruit, une impossibilité de la représentation.

[Almanach] … Denis Montebello

[Lachambre est partout … et tout entre dans lalangue de Lachambre]

Dimanche 28 Juin 2009
aux éditions Publie.net
Denis Montebello
donnait :
Lachambre voyage

 TOUTE UNE VIE À PEINDRE-letcr1-exp

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Extrait complet


Voyager suffit. Explorer le monde qui est aussi une forêt. Une forêt peinte par Diaz. Diaz comme lui dérouté, perdu dans le vaste monde, son père en Angleterre. Sa mère trop vite morte. Diaz élevé par un pasteur ami de la famille. Ses escapades en forêt de Meudon, ses siestes au bord des mares. Celle-là, fatale, une vipère l’a piqué.
La blessure mal soignée. Un moment d’inattention, et c’est à jamais l’errance dans la forêt. Toute une vie à peindre. À tenter de retrouver les arbres familiers, de poursuivre la conversation muette. Le retour au néant, au grand Tout, ou quoi encore ?
À l’angoissante question qu’on tente de cacher avec son pilon sur le carrelage, avec ses rires. L’auberge Ganne en résonne encore.
Quel est cet homme bizarre, se demandent les arbres qu’il s’apprête à peindre. Serait-ce le peintre de Barbizon ?
Ne serait-ce pas plutôt, chuchotent les feuilles mortes, celui qu’on appelle Schwendimann ? Celui qui ne cherche pas grand-chose, mais il veut quelque chose de juste.
Il va son chemin dans la forêt. Dans la forêt de Diaz, quand l’enfant la découvrit, « des troncs noueux conversaient dans une langue archaïque ». Que l’enfant, parce qu’il ne parle pas, parce qu’il n’est d’aucune langue et qu’il les parle toutes, seul peut comprendre. Et ce que les feuilles mortes, sur le sol, chuchotent.
Lachambre, quand il voyage, c’est dans l’unique espoir de retrouver cette langue archaïque. De transmettre un peu de ce que les feuilles mortes, au sol, chuchotent.
D’où l’allure d’oracle qui éloigne le lecteur pressé, distrait, qui s’en va courir d’autres lièvres. Poursuivre d’autres lunes.

[Almanach] … Guillaume Apollinaire

[Croqué par Picasso … en roi malheureux]

Vendredi 27 Juin 1952
les éditions Gallimard publiaient
de
Guillaume Apollinaire
(Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky )

« Le Guetteur mélancolique »
(recueil de poèmes … retrouvés)

 JE SUIS UN ROI QUI N EST-letcr1-exp

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Le poème entier


Proposition de lecture

 


D’autres poèmes du même recueil
chez Babelio


O mon coeur j’ai connu la triste et belle joie D’être
trahi d’amour et de l’aimer encore
O mon coeur mon orgueil je sais je suis le roi
Le roi que n’aime point la belle aux cheveux d’or
Rien n’a dit ma douleur à la belle qui dort
Pour moi je me sens fort mais j’ai pitié de toi
O mon coeur étonné triste jusqu’à la mort
J’ai promené ma rage en les soirs blancs et froids
Je suis un roi qui n’est pas sûr d’avoir du pain
Sans pleurer j’ai vu fuir mes rêves en déroute
Mes rêves aux yeux doux au visage poupin
Pour consoler ma gloire un vent a dit
Écoute Élève-toi toujours. Ils te montrent la route
Les squelettes de doigts terminant les sapins.

[Almanach] … Christine Jeanney

[Elle dit que
parfois
elle ne manque pas d’air !]

Mercredi 26 Juin 2013
Christine Jeanney
évoque son travail de traduction dans son

« Journal de bord des Vagues« 

(extrait de « journal de bord des Vagues -24 [le « comme »]

<< Ici c’est la difficulté du « comme » …

QUI REVIENT SI SOUVENT-letcr1-exp

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L’extrait complet

* Bien évidemment l’illustration correspond à un quintet de Fauré (sourire)²


il y a neuf « interludes » dans Les Vagues et celui-ci est le deuxième

il faut quitter les personnages un instant et attraper ce dire presque désincarné, au plus près des éléments en mouvement, objets changeants aux infimes modifications, des détails merveilleux mangés des yeux

ici c’est la difficulté du « comme » qui revient si souvent en anglais et installe cette musique rêveuse, aérienne, presque désinvolte
as if, like, c’est si simple, de tout petits mots à peine plus larges qu’une ponctuation
en français, le comme répété insiste, on dirait qu’il assène et qu’il prend à témoin, qu’il montre du doigt lourdement

seul, il évoque,
s’il se double se redouble, il grossit, devient démonstratif
pour qu’il se taise un peu, et qu’il laisse parler Virginia, je décide parfois de l’enlever

(décidément je ne manque pas d’air)
work in progress

[Almanach] … Sade

[Trop d’éclaboussures … la justice hésite.]

Jeudi 26 Juin 2014
Les éditions Gallimard
publient

« Contes étranges » de

Donatien Alphonse François de Sade

(extrait de « Le M… puni »)

POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LA VIE-letcr1-exp

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L’extrait complet


On pourra trouver le texte complet de cette historiette en version epub ou pdf  (domaine public) ici :

 » Historiettes, contes et fabliaux « 

 


Plusieurs personnes furent arrêtées, et rendues presque aussitôt libres. On en sut assez enfin pour se convaincre que cette affaire avait des branches innombrables, et qui en compromettant l’honneur des pères et des maris de la moitié de la capitale, allaient également tympaniser un nombre infini de gens de la première qualité ; et pour la première fois de la vie, dans des têtes magistrales, la prudence remplaça la sévérité. On en resta là, au moyen de quoi jamais la mort de ce malheureux, trop coupable sans doute pour être plaint des gens honnêtes, ne put trouver aucun vengeur ; mais si cette perte fut insensible à la vertu, il est à croire que le vice s’en affligea longtemps, et qu’indépendamment de la bande joyeuse qui trouvait tant de myrtes à cueillir chez ce doux enfant d’Épicure, les jolies prêtresses de Vénus qui, sur les autels de l’amour, venaient journellement brûler de l’encens, durent pleurer la démolition de leur temple.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq … Anna Jouy

[Quatrième des sextuplés
nés il y a un an et trois jours
l’aube des éditions Qazaq
issues du rêve de Jan Doets -]

[La mystérieuse enfant … et la non moins mystérieuse « sculpture »]

Anna Jouy
« Pavane pour une infante défunte« 

Vendredi 19 Juin 2015

(L’almanach fait du sur-place encore pendant 3 jours)

ELLE AVANCE ET VIENT-letcr1-exp-

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Autres publications de Anna Jouy aux éditions Qazaq

Je et autres intimités – Les dits de solitude

Strasbourg Verticale

Anna Jouy en ses « Mots sous l’aube« 


Il y a cette étrange sculpture dressée devant sa fenêtre comme une mesure de gros sel. Pourquoi cette blancheur lui fait–elle presque mal? La petite s’est relevée pour faire face à la vitre. Elle le fixe au–delà de sa propre image qu’elle doit photographier, reflet mélangé d’une enfant méconnaissable. Moment de contemplation, de secrète visite. Mais elle avance et vient coller son visage inquiet contre le verre. Elle scrute. Et quand elle l’aperçoit dans l’atelier, la regardant d’un sourire amusé, son rire est si sonore qu’il doit venir d’une autre dimension.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq …Christine Zottele


[Troisième des sextuplés
nés il y a un an et deux jours
– le premier des éditions Qazaq
issues du rêve de Jan Doets -]

[Le quotidien du prof … écartelé.]

Christine Zottele
« Rentrez sans moi »
(extrait de « Weblog l–immolee–du–silence.fr/6–10 J – 10« )

Vendredi 19 Juin 2015

(L’almanach fait du sur-place encore pendant 4 jours)

MAINTENANT COLLEZ MOI SI VOUS-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Une publication de Christine Zottele aux éditions Qazaq

VOUS VIVEZ DANS QUEL MONDE ?

Son espace virtuel de mots et lumières : Est-ce en ciel ?


 – Qui parle ? demande–t–il avec un sourire sarcastique, Qui est ce on dont je ne sais le nom? 
– C’est la vie qui parle à travers ce on, Marvin, la vie. L’araignée est une créature utile, elle nous débarrasse des mouches et des insectes nuisibles. Vous ai–je lu le poème de Hugo ? Nooooooon, Marvin, arrête ! 
– Elle ne fera plus hurler ces pisseuses ! Je supportais plus de les entendre ! Maintenant, collez–moi si vous voulez ou reprenez votre cours, mais ne soyez pas du côté des plus faibles ! 
– Marvin, justement, si ! Hugo nous enseigne cela, à regarder les plus misérables des créatures, comme des êtres vivants à part entière, dignes de vivre dans de meilleures conditions… 
– Ah oui ? Alors il faut laisser les mouches à merde venir nous tourner autour et nous narguer sans leur faire le moindre mal, c’est ça ? Tu ne feras pas de mal à une mouche et tu tendras la joue gauche quand on te la mettra bien profond, c’est ça hein ? »

[Almanach] … Anh Mat

[Insomnie
avec mise au monde
des …
« c’est ça les hommes ?! »
et de « l’auxiliaire être ».]

Anh Mat
En ses nuits échouées
donne paroles encore fumantes

Samedi 20 Juin 2015

VOILÀ QU ILS S AFFOLENT ME DONNENT-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte en sa voix


Une publication  aux éditions Qazaq

Cartes Postales de la Chine ancienne

Une publication  aux éditions Publie.net

Monsieur M


Voilà qu’ils s’affolent me donnent même de petites fessées pour me faire pleurer, sans succès.