[fatigue, grêle et froid]

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L’extrait

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J’ai peut-être déployé aujourd’hui l’effort physique de ma vie. Au deuxième jour de la randonnée, M. et moi avons décidé de bifurquer du sentier principal. Nous nous sommes perdus de village en village. Nous nous sommes engagés sans le savoir dans une sente attaquant la montagne de front, par un versant exposé au plein soleil de midi. Nous avons frôlé le coup de chaleur. Nos jambes n’en pouvaient plus de porter le poids de nos sacs et de nos corps. Nous nous sommes finalement hissés, au-delà de nos forces, sur le haut plateau. Puis, après encore deux ou trois heures d’une marche moins harassante, nous avons enfin atteint le village de Siurung.
Mes paupières tombent. Quand je rouvre les yeux, je suis presque surpris par l’éclat de ma lampe torche frontale. Plus de glace maintenant, mais une simple pluie qui tambourine sur le toit. Derrière mon dos, le tonnerre gronde. Mais la glace est revenue ; elle entrecoupe la pluie en se brisant sur la tôle. J’ai les jambes endolories, la nuque qui chauffe. La grêle a repris de plus belle. Des gouttes d’eau filtrent par la tôle percée, me mouillent les jambes et le dos.
Il est cinq ou six heures du soir. Dans les maisons, on doit parler, cuisiner. Je n’entends rien que la grêle sur la tôle. Que le bruit du ciel s’épuisant comme mon corps sur les montagnes de l’Himalaya.
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