[René Taesch nous aide par ses photographies, à voir ceux que l’on n’aperçoit parfois même plus tant notre oeil a usé sa capacité à reconnaître l’humain lorsqu’il n’a plus le rythme et l’habitat …
Quant à Denis Robert, il pose des mots qu’il veut dérangeant, de quoi rendre ce monde « encore plus invivable » puisque c’est la seule condition pour qu’il change … pour qu’on ait le désir de le changer.]
(Un écho au texte de Sabine Huynh « Je résisterai » chez les cosaques des frontières)
Portrait de groupe avant démolition*
Photographies de René Taesch et textes de Denis Robert
*A la sortie du livre deux tiers de ceux qui sont sur les photos du livre ont disparu.
Vingt ans plus tard …
Parcours de lecture
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En clair
En voix
Le début du texte de Denis Robert
Proposition de lecture :
A côté encore, il y a une photo de groupe. Quatre alcoolos avec des feuilles d’arbre devant et des lumières de ville au fond. Ils sont contents de poser. Dans leurs yeux embués, je lis : « Je vous emmerde, vous et votre pognon.
Si je regarde mieux, je lis : « Laisse-nous crever en paix. »
Et puis, si j’insiste encore, j’imagine des larmes. Quelque chose qui dirait : « Je voudrais pas crever ».
Tout cela n’est qu’interprétation. En vérité, les connaissant, je les vois surtout inquiets de savoir qui, après cette connerie de phot, ira liquider la bouteille cachée derrière l’arbre.