LA PROMESSE DE L’AUBE – ROMAIN GARY – 02

«Elle vint s’asseoir à côté de moi, son éternelle gauloise à la main.
– Ne pleure pas.
– Laisse-moi.
– Ne pleure pas. Je te demande pardon. Tu es un homme, maintenant. Je t’ai fait de la peine.
– Laisse-moi, je te dis! …

UN TRAIN PASSA SUR LA VOIE IL ME PARUT SOUDAIN QUE C ETAIT MON CHAGRIN QUI FAISAIT TOUT CE FRACAS-let

                                                                          …– Je ne recommencerai plus.
Je me calmai un peu. Nous étions assis sur le remblai tous les deux, les bras sur les genoux, regardant de l’autre côté. Il y avait une chèvre attachée à un arbre, un mimosa. Le mimosa était en fleurs, le ciel était très bleu, et le soleil faisait de son mieux. Je pensai soudain que le monde donnait bien le change. C’est ma première pensée d’adulte dont je me souvienne.»

Extrait du roman « La Promesse de l’aube»

de Romain Gary

Parcours de lecture

UN TRAIN PASSA SUR LA VOIE IL ME PARUT SOUDAIN QUE C ETAIT MON CHAGRIN QUI FAISAIT TOUT CE FRACAS-s

En clair

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UN TRAIN PASSA SUR LA VOIE IL ME PARUT SOUDAIN QUE C ETAIT MON CHAGRIN QUI FAISAIT TOUT CE FRACAS-txt

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Un extrait plus complet qui contient cette citation

UN TRAIN PASSA SUR LA VOIE IL ME PARUT SOUDAIN QUE C ETAIT MON CHAGRIN QUI FAISAIT TOUT CE FRACAS-txt2


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J’étais en train de pleurer dans l’herbe, lorsque je vis ma mère apparaître en haut du talus. Je ne sais comment elle avait découvert l’endroit: personne n’y venait jamais. Je la vis se baisser pour passer sous les fils de fer, puis descendre vers moi, ses cheveux gris pleins de lumière et de ciel. Elle vint s’asseoir à côté de moi, son éternelle gauloise à la main.
– Ne pleure pas.
– Laisse-moi.
– Ne pleure pas. Je te demande pardon. Tu es un homme, maintenant. Je t’ai fait de la peine.
– Laisse-moi, je te dis!
Un train passa sur la voie. Il me parut soudain que c’était mon chagrin qui faisait tout ce fracas.
– Je ne recommencerai plus.
Je me calmai un peu. Nous étions assis sur le remblai tous les deux, les bras sur les genoux, regardant de l’autre côté. Il y avait une chèvre attachée à un arbre, un mimosa. Le mimosa était en fleurs, le ciel était très bleu, et le soleil faisait de son mieux. Je pensai soudain que le monde donnait bien le change. C’est ma première pensée d’adulte dont je me souvienne.

LA VIE DEVANT SOI – ROMAIN GARY – 01

« Au début, je ne savais pas que Madame Rosa s’occupait de moi seulement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand je l’ai appris, j’avais déjà six ou sept ans et ça m’a fait un coup de savoir que j’étais payé.…

JE CROYAIS QUE MADAME ROSA M AIMAIT POUR RIEN ET QU ON ETAIT QUELQU'UN L UN POUR L AUTRE-let

J’en ai pleuré toute une nuit et c’était mon premier grand chagrin.»

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Citation proposée sur babelio par noor

Extrait du roman « La Vie devant soi»
de Romain Gary

Parcours de lecture

JE CROYAIS QUE MADAME ROSA M AIMAIT POUR RIEN ET QU ON ETAIT QUELQU'UN L UN POUR L AUTRE-s

En clair

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Au début, je ne savais pas que Madame Rosa s’occupait de moi seulement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand je l’ai appris, j’avais déjà six ou sept ans et ça m’a fait un coup de savoir que j’étais payé.

Je croyais que Madame Rosa m’aimait pour rien et qu’on était quelqu’un l’un pour l’autre.

J’en ai pleuré toute une nuit et c’était mon premier grand chagrin.

LA PROMESSE DE L’AUBE – ROMAIN GARY – 01

« J’ai toujours eu, depuis, l’impression de comprendre les bêtes …»

LORSQUE DANS LA NUIT AFRICAINE J ENTENDAIS LES VOIX DES ANIMAUX SOUVENT MON COEUR SE SERRAIT-let

…quand j’y reconnaissais celles de la douleur, de la terreur, du déchirement»

Citation proposée sur babelio par madamelafee

Extrait du roman « La Promesse de l’aube»
de Romain Gary

Parcours de lecture

LORSQUE DANS LA NUIT AFRICAINE J ENTENDAIS LES VOIX DES ANIMAUX SOUVENT MON COEUR SE SERRAIT-s

En clair

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Je suis incapable de transcrire ici ce que nous nous sommes dit. Ce fut une série de cris, de mots, de sanglots, cela ne relevait pas du langage articulé. J’ai toujours eu, depuis, l’impression de comprendre les bêtes. Lorsque, dans la nuit africaine j’entendais les voix des animaux, souvent mon cœur se serrait quand j’y reconnaissais celles de la douleur, de la terreur, du déchirement et, depuis cette conversation téléphonique, dans toutes les forêts du monde, j’ai toujours su reconnaître la voix de la femelle qui a perdu son petit.