Extrait de l’essai » La machine univers. Création et culture informatique
»
de Pierre Lévy
Note à voir plus bas*
Parcours de lecture
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En clair (sur Babelio)
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Pierre Levy en son Blog
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* Près de 30 ans après l’écriture de ce livre, une question plus que jamais d’actualité, notamment lorsqu’on se préoccupe du « rendement décroissant » du système éducatif, en France (certes) et (ce qui est bien plus significatif) dans le monde entier.
Actuellement, dans l’enseignement des mathématiques, la notion d’algorithme prend une place de plus en plus importante. Il en est de même de tout l’outillage nécessaire pour maîtriser les savoirs faire correspondant.
Dans le même temps, la géométrie et tout ce qui est relatif à l’étude d’un lieu continu autrement que comme limite du discontinu, disparaît.
On pourra lire à ce propos l’ouvrage de Gilles Dowek étonnamment récompensé par le Grand Prix de Philosophie de l’Académie Française alors qu’il réduit précisément la pensée au calcul dans des développements sans grande originalité si ce n’est quelques provocation – il faut espérer que ce n’est pas le fond de sa pensée – (en substance) On s’étonnera que des hommes aient un jour fait des démonstrations « à la main ».
Il ne s’agit pas d’avoir des regrets d’une époque révolue, mais simplement de comprendre ce qui se joue au niveau même de notre perception du réel, y compris aux frontières de notre compréhension, en ces lieux où nous l’imaginons plus que nous le saisissons.
Quand les simulations par ordinateur remplacent de plus en plus l’expérience et que la logique des banques de données impose ses codes au langage scientifique, avons-nous toujours affaire à ce que nous avions l’habitude de nommer la science ?
Le traitement de l’information est en passe de devenir le modèle dominant pour penser les processus physiques et biologiques.
Déjà les sciences de la cognition ne conçoivent plus la mémoire, l’apprentissage ou la perception que schématisés par des algorithmes.