[On peut se demander si, lorsqu’ils parlent de préhistoire tous les hommes désignent la même chose.
En fait, non !
Certains songent à l’histoire de l’homme avant l’écriture.
D’autres nomment ainsi ce qui se trouve avant leur histoire.
Chacun a ainsi SA préhistoire.
En particulier notre société industrielle.]

(Si tu es novice
ici les liens entre les mots sont donnés
– à cliquer – )

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L’extrait provient de l’essai
DU PROGRES
DANS
LA DOMESTICATION
de René Riesel
Parcours de lecture

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En clair

Le paragraphe entier

La société industrielle, au stade où elle est parvenue, n’est sûrement pas la première à se donner pour achevée, à se montrer obsédée d’elle-même, inapte à se représenter ou se concevoir différemment. Finalement, on ne la dit moderne (certains prétendent étrangement que cela aussi est achevé) que parce qu’elle présente sur les sociétés traditionnelles et les civilisations immobiles la supériorité de prétendre les connaître et cette autre de les dissoudre toutes à son contact. Elle est la première à fonder sa remuante immuabilité non sur l’oubli final ou la mystification du passé, mais sur son dédain, persuadée qu’elle est d’avoir recueilli et réalisé tout ce qui valait dans ce legs, d’en être, comme elle croit l’être d’elle-même, le nécessaire, unique, indépassable et perpétuel aboutissement. La société totale ne sait rien voir d’autre que sa préhistoire dans les sociétés qui l’ont précédée.
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