«Elle vint s’asseoir à côté de moi, son éternelle gauloise à la main.
– Ne pleure pas.
– Laisse-moi.
– Ne pleure pas. Je te demande pardon. Tu es un homme, maintenant. Je t’ai fait de la peine.
– Laisse-moi, je te dis! …
…– Je ne recommencerai plus.
Je me calmai un peu. Nous étions assis sur le remblai tous les deux, les bras sur les genoux, regardant de l’autre côté. Il y avait une chèvre attachée à un arbre, un mimosa. Le mimosa était en fleurs, le ciel était très bleu, et le soleil faisait de son mieux. Je pensai soudain que le monde donnait bien le change. C’est ma première pensée d’adulte dont je me souvienne.»
Extrait du roman « La Promesse de l’aube»
de Romain Gary
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J’étais en train de pleurer dans l’herbe, lorsque je vis ma mère apparaître en haut du talus. Je ne sais comment elle avait découvert l’endroit: personne n’y venait jamais. Je la vis se baisser pour passer sous les fils de fer, puis descendre vers moi, ses cheveux gris pleins de lumière et de ciel. Elle vint s’asseoir à côté de moi, son éternelle gauloise à la main.
– Ne pleure pas.
– Laisse-moi.
– Ne pleure pas. Je te demande pardon. Tu es un homme, maintenant. Je t’ai fait de la peine.
– Laisse-moi, je te dis!
Un train passa sur la voie. Il me parut soudain que c’était mon chagrin qui faisait tout ce fracas.
– Je ne recommencerai plus.
Je me calmai un peu. Nous étions assis sur le remblai tous les deux, les bras sur les genoux, regardant de l’autre côté. Il y avait une chèvre attachée à un arbre, un mimosa. Le mimosa était en fleurs, le ciel était très bleu, et le soleil faisait de son mieux. Je pensai soudain que le monde donnait bien le change. C’est ma première pensée d’adulte dont je me souvienne.