Dans son refus d’obéissance, Jean Giono fait un parallèle entre la guerre, le capitalisme et l’asservissement par le travail industriel.
Ce parallèle est loin d’être illégitime lorsque on sait que le conflit 14-18 a vu la première guerre dans laquelle le plus grand nombre des tués l’a été de manière anonyme, sans contact visuel « meurtrier/victime » et à distance (« on s’est tué sans se voir »). En effet plus de 70% des « pertes humaines » sont le résultat de « l’industrie des obus »
Le record de destruction (d’obus*) est de 3 millions en 5 heures.
____
*Pour ce qui est des humains, du territoire et du bâti les statistiques sont plus difficile a obtenir, s’agissant de produits non calibrés)
« Ce rythme qui était passé de nos grands-pères dans nos pères, de nos pères dans nous. Cet esprit d’esclavage qui se transmettait de génération en génération, ces mères perpétuellement enceintes …
Ici, il s’agit de rassurer les « cavaliers » sur leur utilité dans le combat, et de justifier leur passage « momentané » au statut de fantassin.
[Pour nos soldats : GUIDE DU POILU – Charles Charton]
Après la guerre 14-18, la « cavalerie » ne sera plus à cheval (tout comme le (Rallye) Dakar ne passe plus par Dakar) mais dans un char (sous l’étrange nom de cavalerie blindée) plus facile à produire industriellement qu’un cheval et (supposé) plus efficace dans les nouveaux conflits.
La seule utilisation de charges de cavalerie après la Grande Guerre sera dans certains pays à l’encontre de la population, pour disperser des manifestations.