PLANÈTE POLLUÉE – Paul BÈRA – 09

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Planète polluée - couverture[Il y a près de 50 ans, Paul Bera écrivait dans la collection fleuve noir (troisième version de la couverture N°623) un roman d’anticipation qui évoquait déjà les problèmes dans lesquels (une partie de) l’humanité se débat, en rapport avec la pollution croissante de l’environnement de la vie actuelle (plantes, animaux, dont l’homme) ]

Jak a fait la connaissance de Kim, l’a trouvée très jolie, ce qui le perturbe un peu, lui qui, comme tous ceux des Clans déteste les Masques.
Kim, ne semblant pas étonnée d’apprendre qu’il vient du même Terrier qu’elle, est très prévenante à son égard. Comme Jak n’est pas parvenu à retrouver (et pour cause !) sa chambre à l’unique hôtel du Terrier, elle lui propose de l’héberger pour une nuit.
Jak est de plus en plus déstabilisé par l’attirance qu’il éprouve pour Kim.
Il n’est pas au bout de ses surprises …


 

— C’est quelque chose d’extraordinaire, reprit-elle en tirant une nouvelle bouffée de fumée du cylindre puant.

— Quoi ? Que j’aie envie de toi ?

— Oh ! non, répondit-elle, toute tranquille. Ça, je le sais depuis que je t’ai vu.

— Alors ?

Je commençais à l’enlacer et elle ne se défendait pas. Il n’y avait que l’odeur et la fumée du cylindre dans lequel elle ne cessait d’aspirer à petites sucées nerveuses.

— Tu ne viens pas du Terrier K, dit-elle.

Je ne répondis rien, mais je cessai de la serrer contre moi.

— Tu ne viens d’aucun Terrier, reprit-elle. Tu ignores tout de l’existence dans les Terriers. Ta clé n’est pas celle d’une chambre de l’Hôtel. Ton accent n’est pas du tout celui du Terrier K. Tu n’es jamais allé dans un Hôtel sans quoi tu saurais que depuis longtemps on a supprimé la réception.

Je n’avais plus du tout envie d’elle, inutile de le préciser ! J’étais toujours assis sur le lit, mais la tête basse.

— C’est incroyable ! reprit-elle. Tu n’es pas un homme des montagnes : ils n’ont pas le teint bronzé comme toi et ne disposent d’aucun procédé de bronzage artificiel.

Doucement, elle murmura :

— Tu es un mutant, n’est-ce pas ?

Je grognai, farouche :

— Comment te répondrais-je ? Je ne sais pas ce qu’est un mutant.

Elle écarquilla les yeux. Elle m’étudiait comme moi j’avais parfois étudié les animaux qui me semblaient bizarres.

— Les gens de ce Terrier chassent ceux qui vivent avec toi, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.

— Oui.

— Ils les tuent ?

— Oui. Après avoir paralysé leurs mouvements… mais non leurs souffrances.

Je grondai :

— Je les hais ! Je te hais ! Je vous hais tous !

Elle haussa les épaules.

— C’est faux, Jak. Tu hais ceux qui chassent les tiens, c’est-à-dire ceux de ce Terrier. Au Terrier K, nous ne chassons pas les mutants. Bien au contraire, …

15 - QU’ EST - CE QUE-le(Ou … P G)
*

— Ça t’étonne ? demandai-je avec défi.

— Non, ça ne m’étonne pas.

(…)

— As-tu vécu à la surface ? demandai-je.

— Pendant des heures, avec un masque… Je me suis chauffée au soleil et non à la chaleur immuable du Terrier. J’ai couru au hasard parmi les pierrailles et la végétation morte. Une inoubliable sensation de liberté…

— Devais-tu toi-même te procurer ta nourriture ?

— Non, certes non ! Je l’avais apportée du Terrier.

— Tu m’en reparleras, grognai-je, quand tu auras eu à traquer les animaux sauvages ou à sélectionner les algues !

Elle me sourit.

— Mais, Jak, il n’en sera plus question ! Les Terriers regorgent de nourriture !

— Pas la surface de la planète, grognai-je.

Elle se leva, saisie.

— Et voilà l’idée que nous aurions dû avoir, murmura-t-elle. L’idée qui nous aurait permis de vous apprivoiser.
Pourquoi …

17 - N’ AVONS - NOUS JAMAIS-le1

(Ou … P G)
*

Je ricanai :

— Ç’aurait été inutile, Kim. Aucun de nous n’y aurait touché : nous savons que les Masques cherchent à nous exterminer par tous les moyens.

— C’est faux !

Je haussai les épaules et, comme elle, je me levai.

— Eh bien ! Kim, fis-je, je suis heureux de t’avoir connue… Mais nous n’avons plus grand-chose à nous dire.

— Que vas-tu faire ? murmura-t-elle.

— Essayer de sortir de ce Terrier… Vivant !

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