Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.

Plus que jamais, dans notre société qui court-circuite l’être, le monde réel, (et nous avec) est mis au placard.
René Daumal décrit l’intérieur de ce placard avec sa population de 
– découpeur de poil de lapin en quatre : les Scients
– aplatisseurs de mots en galette fine … mais étendue : les Sophes
– extracteurs de bout de pensée à projeter sur une toile, du bronze ou même du néant : les fabricateurs d’objets inutiles.
– …

Mais il ne se contente pas de cela (ce n’est pas un re-bêle)
il nous donne aussi des pistes pour en sortir…de ce placard et retrouver l’espace libre où étendre nos bras, nos émotions, nos pensées.

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Première page du livre
René Daumal s’emploie
dans un « avant-propos pouvant servir de monde d’emploi »
à décourager le lecteur
qui se serait trompé de livre
en lisant le titre
ou
en pensant
après une brève note sur l’auteur
qu’il allait lui donner un accès aisé à …

 

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« Je nie qu’une pensée claire puisse être indicible. Pourtant l’apparence me contredit : car, de même qu’il y a une certaine intensité de douleur où le corps n’est plus intéressé, parce que s’il y participait, fût-ce d’un sanglot, il serait, semble-t-il, aussitôt réduit en cendres, de même qu’il y a un sommet où la douleur vole de ses propres ailes, ainsi il y a une certaine intensité de la pensée où les mots n’ont plus part. »…

  

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Les mots conviennent à une certaine précision de la pensée, comme les larmes à un certain degré de la douleur.  »

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Qui s’en sortira sans trouble ?
de ce passage où René Daumal
dit la chose
– l’impuissance partielle du langage –
et son contraire.

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L’introduction complète (au format pdf) Avant propos