Isabelle Pariente-Butterlin explore, à la croisée des « manières » du philosophe, du marcheur et du poète, la notion d’infini.
Notion qui côtoie notre existence par ses deux extrémités et dont l’origine est son contraire…le vide. C’est pourquoi, pendant silencieux de sa parole dense, le néant est omniprésent dans ce texte.
« Affiner. Les modes d’être. La façon dont, à notre pas, nous avançons dans le monde. Traces, empreintes. Ce qui, de nous, n’est pas passé. Creux de nous sur le sol, au rythme de nos pas, l’un après l’autre. Et notre tête sur l’oreiller, pleine des images nocturnes de notre liberté, associations pures, passages des possibles purs sous nos paupières closes, arabesques de nos pensées que nous tentons, le jour durant, …
[Ce qu’au matin nous aurons oublié
peut
si nous cherchons à le retrouver
à l’approcher un tant soi peu
nous donner une idée de l’infini.]