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Proposition de lecture
Qu’est-ce qu’il fabrique, encore là planté au pied de mon lit. Il dit que je ne suis pas le seul, qu’est-ce qui nous prend, on s’est donné le mot ou quoi, que c’est un fléau dans le quartier. Dans beaucoup de quartiers, dans le pays. On dirait que ça l’étonne. Que ça l’énerve. À quoi bon lui dire que non, pas de complot, qu’on ne le fait pas exprès. Qu’ils ont simplement fait la bourde, les comme lui, de ne nous laisser aucune chance, aucun espoir, et aucun espoir d’en ravoir jamais. Alors un jour on reste un peu trop couché, et au bout de vingt-et-un jours couché on se met à trop voir les ficelles. Vingt-et-un jours hors-jeu, et difficile de se remettre à y jouer. De voir pourquoi on devrait. C’est ça, surtout ça, qui faisait le taulard irréconciliable. Vingt-et-un jours couché c’est à la base de toute remise en perspective. On ne se voit plus se recoller aux choses idiotes, médiocres, licites. Autant rien. À qui a eu trop le temps d’y penser tout est pareil. Tout est égal. D’où rester longtemps couché devrait être tenu pour une des manifestations les plus sûres de la sagesse. Mais pour faire entendre ça à un debout.
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