LOCAL HEROS – Vincent Benoit – piste 2 – Se faire des films

[L’histoire d’un groupe qui a commencé au propre comme au figuré dans la Dèche, (origine de son nom) et plus particulièrement de son guitariste chanteur vedette Mark Knopfler,« L’homme tranquille du rock ’n’ roll » .
La « piste 2 » évoque les raisons qui font qu’un ressort se tend et produit le désir d’un ailleurs, le germe d’un projet…]


TOUS LES ENFANTS PORTENT - letcr1-exp

Extrait de « Local Heros« 

de Vincent Benoit

piste 2 – Se faire des films

Parcours de lecture

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L’extrait en clair
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Un extrait plus long
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Mark Knopfler – The Ragpicker’s dream

https://www.youtube.com/watch?v=lcFBqMCTTCU


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D’aussi loin qu’on puisse se rappeler, il y a un vieux fond de revanche. Tous les enfants portent en eux la part maudite, une patate brûlante fichée dans un coin du ventre, entre l’appendice et le pancréas peut-être, une espèce de trou, de vide béant, de manque ; et qui de béer ne cesse point, et le manque se mue en désir dans le meilleur des cas — en colère sinon ; ou en une innommable succession de petits gestes chaotiques, saccadés, éperdus. C’est là qu’il ne faut pas rater le coche.
*
On s’exercera en secret sans doute — ou bien on n’y croit pas trop, tout d’abord — on n’oserait pas y croire.
On a pourtant une guitare, déjà, une guitare belle et rouge comme celle des types à la télévision (on découvre avec la télévision le rock le cinéma les jeans les cigarettes tout un monde qui nous paraît si lointain, si neuf, si brillant, tout d’un coup, tout en même temps, on n’a pas assez d’yeux pour tout avaler, on n’a pas assez d’âge pour tout saisir, il nous faut un statut nouveau un temps pour nous d’adolescent ; ce monde porte un nom, et ce nom est US. US est fait pour nous, comment pouvaient-ils savoir. Nos héritiers. Nos féaux. Nos fils.). Une guitare qu’on dit électrique, mais on n’a rien pour la brancher dessus, on n’a pas d’amplificateur, déjà 15£ en 1964, c’est beaucoup d’argent.
On fait ses armes dessus, tout de même. On va dépiauter une radio déglinguée pour faire office d’amplificateur, et la fée électricité se charge d’un truc en plus ; tout le bois flotté du sud, les mains noires, la sueur et le fouet, tout ça en un éclair ! Un éclair !


VOUS VIVEZ DANS QUEL MONDE ? – CHRISTINE ZOTTELE -5 – « Après Rimbaud tu peux mourir »

Christine Zotelle explore les zones d’ombre du monde réel; celui ou nous vivons,
bien loin de … « plus belle la vie « … des autres.


Dans quel monde vous vivez - couverture« À la question « Dans quel monde vous vivez ? » je fais différentes réponses, selon les jours, selon mon humeur, selon la météo… Différentes réponses tout aussi vraies les unes que les autres. Je crois qu’il en va ainsi pour chacun d’entre nous : nous vivons tour à tour dans plusieurs mondes. Plus ou moins vivants.

Pour ma part, le monde du collège (…) me fait vivre et me permet de rejoindre d’autres mondes.

Le monde noir, blanc et silence des pages imprimées, par exemple. Depuis longtemps, depuis l’enfance, mon refuge et mon voyage. Dans le monde de la fiction, nous vivons plus intensément, plus fort, plus libres et tout fait sens. Libre à nous d’en sortir à notre gré.

Le monde où je vis s’écrit aussi. (…).

Bref, quelle était la question ? Dans quel monde vous vivez ? Je vis dans le vaste monde. Je vis dans un monde qui ne se pose pas de questions et ça me pose question. Je vis dans un monde de certitudes et je crois que ce n’est pas mon monde préféré. Je vis dans un monde noir, blanc – et cependant haut en couleurs – et silence.« 

Christine Zottele

disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)  ici


[échapper aux soins
pour retrouver
la liberté.] 


JE MARCHE JE SENS L ODEUR - letcr1-exp

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JE MARCHE JE SENS L ODEUR - letcr1

Extrait du recueil de nouvelles
« Vous vivez dans quel monde ? » de Christine Zottele 

 « Après Rimbaud tu peux mourir »

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Itinéraire de lecture

JE MARCHE JE SENS L ODEUR - sr

En clair

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 Extrait plus long

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Sortir des murs. Quelle joie! Pourquoi ne l’ai–je pas fait plus tôt? Il suffit de pousser la porte, de franchir le seuil, de prendre un air détaché. Je suis détaché. Sans lien, libre et en marche. Bon, d’accord, j’ai eu de la chance. Si l’infirmier n’avait pas été distrait par je ne sais quoi, s’il n’avait pas oublié de donner quelques tours de clés aux portes qui m’enfermaient, jamais je n’aurais pu m’enfuir de cette prison–hôpital. J’ai saisi ma chance et j’ai commencé à marcher dans la campagne. Dire la joie en moi, je ne saurai. Dire cette odeur de menthe foulée à mes pieds, je ne saurai. Dire mon corps, retrouver le plaisir de bouger, je ne saurai. Je ne sais que commencer à vivre. Alors je marche et je vis. Je cours, je vole même. Il faut mettre le plus de distance possible entre ces murs et moi. Fini le cauchemar. Je ne suis pas bien malin, je le sais, mais vivant parmi les vivants, j’ai le droit de vivre. Je me fixe un but: aller en France, retrouver ma famille adoptive. Ce sont eux qui m’ont placé ici mais ils croyaient bien faire. Ils ne savaient pas qu’on nous traitait comme des chiens. Qu’on se livrait à des expériences sur nous. Une infirmière a expliqué un jour à un journaliste que c’étaient des psychotropes qu’on nous administrait. Je marche. Je sens l’odeur de l’herbe coupée. J’ai un peu faim. Un grand sourire dans mon ventre vide.

De la production du poème

Un peu comme un écho à

« Lélio Lacaille s’entretient avec aunryz à propos de la lecture-rencontre qui a réuni Michaël Batalla, Raymond Galle et Lucien Suel en la médiathèque de Port de Bouc. »

ici


LE POÈME EST MOINS SOUILLÉ - letcr1-exp2-n&b


Le poème est moins souillé par les tâches d’encre
ou trahi par la maladresse
que par la traque de celui qui lui veut du bien.

MARTINE CROS – Autoportrait à l’aimée – 3

Publié en numérique
aux éditions Qazaq 
(Isba des cosaques des frontières)
dans ce qui est à présent une « collection » poésie
« Autoportrait à l’aimée de Martine Cros »

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazaq (Jan Doets)  ici


Un extrait de ce qu’en dit Sabine Huynh en ses pages

« Ce premier recueil de Martine Cros est tout à fait précieux, voire sublime. En trois actes d’un opéra passionnel et métaphysique, il offre, dans une écriture douce et fluide ponctuée de frissons et de convulsions, l’autoportrait qu’une femme abandonnée offre à son aimée. »
(voir ici l’article complet)

III - PLIE MOI DANS TON VENTRE - letcr1-exp

Extrait du recueil de poésie
« Autoportrait de l’aimée»
de Martine Cros

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parcours de lecture
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III - PLIE MOI DANS TON VENTRE - sr

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III - PLIE MOI DANS TON VENTRE - txt0r

 Le poème en son entier

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les TAGS
donnent certains mots de la grille.

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Plie moi dans ton ventre creux
Si friand de brebis égarées
Régale toi de mes semelles de femme
Je m’offre à toi comme une fin de vie
Je m’offre ouverte où le chemin t’étrangle 
Suspends ton vol arrime tes regrets
Une dernière femme par derrière la haie
A basculer les mots et les sons et la mort
Pourfends-moi de tes lèvres qui viennent sècher
Aux jugements derniers
Je veux ton ventre sur l’autel    
Trêve !
Ta nef où brûlent les chandeliers
Fous de brûler pour rien ou
Rien que pour moi qui
Suis le rien        Je veux

Première phrase du troisième chapitre – LOCAL HEROS – Vincent Benoit – piste 3 – Frères armés

[L’histoire d’un groupe qui a commencé au propre comme au figuré dans la Dèche, (origine de son nom) et plus particulièrement de son guitariste chanteur vedette Mark Knopfler,« L’homme tranquille du rock ’n’ roll » .
Pour la « piste 3 » tout est dans son titre. Deux frères et qui plus est à la guitare tous les deux, c’est un de trop parfois.]


TU TE PAIES MA TÊTE - letcr1-exp

Extrait de « Local Heros« 

de Vincent Benoit

Parcours de lecture

TU TE PAIES MA TÊTE - sr

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L’extrait en clair
TU TE PAIES MA TÊTE - txt0r


Bernadette

https://www.youtube.com/watch?v=GvzcqKaj7wM


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance


Tu te paies ma tête. On te dit que les gens se forgent une idée de qui tu es à travers les paroles de tes chansons et soudain, d’un revers de la main, dans ce geste presque colérique, tu rétorques qu’ils se font des idées.


Première phrase du troisième chapitre – André Dhôtel – Des trottoirs et des fleurs

[Cette série donne la première phrase du troisième chapitre des livres choisis]


image dhôtel cadre

 André Dhotel

 « Des trottoirs et des fleurs  »

Chapitre III

[Pour déchirer la page morne du quotidien … un mot suffit parfois]

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - letcr1-exp
   

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III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - letcr1

 Parcours de lecture

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - sr
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Le début du chapitre

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - txt1r

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Lecture du début de ce troisième chapitre
[Ouvrir des brèches dans le quotidien … La Marguerite face aux fleurs (ou félures) du trottoir]


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Léopold lançait parfois le nom de Marguerite au cours des discussions familiales, comme il l’avait fait certain soir pour dérouter le père Amédée.
Cela n’avait aucun sens.
En réalité il avait rencontré cette fille (mettons rencontré) quand il avait dix-sept ans. Ce n’était pas ce qu’on appelle LE premier amour, bien plutôt une affaire d’avant l’aurore et d’avant les définitions, à la fois hautement sentimentale et pas du tout sentimentale. De même que l’éclat du soleil dans une fenêtre lointaine illumine le coeur sans qu’on y prenne garde.
Quand il aperçut la silhouette et le profil de Marguerite dans le mouvement d’une modeste foule sur ce marché, le souvenir qu’il avait d’elle se précisa de façon instantanée.
Non pas une fille de rêve, comme il avait pu le laisser entendre, mais une belle petite garce aussi simplement sincère que menteuse qui ne prenait pas la peine d’ailleurs de distinguer le vrai du faux. On aurait dit qu’elle était tout d’une pièce, aimant vivre à la folie sans s’exalter jamais.

Tu amarres les vagues -Sabine Huynh (Mots) Louise Imagine (Photographies) – 2

« Tu amarres les vagues est un livre qui se lit doucement.
Si seulement on accepte son invitation et si on y pense un moment, la douceur est une des choses les plus précieuses au monde.
Il y a une façon de parler de l’enfance, et du lien à son enfant qui est

Ce regard sur l’amour est en chacun de nous, dans l’enfant que nous avons été, dans

Sabine Huynh a inventé des mots pour répondre aux éclats colorés de bonheur des photos de Louise Imagine : il y a cette pure merveille d’écla-rire. « 

(Extrait de la présentation de Isabelle Pariente-Butterlin )

 



TU ES NÉE ET J AI COMMENCÉ - letcr1-exp

 Extrait d’un des poèmes de Sabine Huynh  recueil
« Tu amarres les vagues »
avec en fond la photographie correspondante
de Louise Imagine

 (Publié aux éditions Jacques Flament Editions  voir ici)


Parcours de lecture
UN OVNI D AUJOURD HUI ET DEMAIN - SR

En clair

TU ES NÉE ET J AI COMMENCÉ - txt0r

Le poème en son entier
TU ES NÉE ET J AI COMMENCÉ - txt1r

 

Proposition de lecture du poème


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Pourquoi toujours ma voix se brise avec ces mots
n’oublie pas de lui dire combien je l’aime

une voix de coquillage
malmenée par les vives-eaux

Au cœur des turbulences
par-dessus les marées je t’ai appelée

tu es née et j’ai commencé
à sentir la finitude l’inquiéter
jour et nuit

Première phrase du troisième chapitre – André Dhôtel – Pays natal

[Cette série donne la première phrase du troisième chapitre des livres choisis]


image dhôtel cadre

 André Dhotel

 « Pays natal »

Chapitre III

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - letcr-exp
   

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III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - letcr

 Parcours de lecture

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - sr
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III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - txt0r

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Le début du chapitre

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - txt1r

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Lecture du début de ce troisième chapitre
(nos deux héros sont dans les difficultés mais … la débrouille et la fierté.)


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L’automne vint tout à coup.
De grands vents prématurés se levèrent et les pluies se mirent à voyager sur les forêts.
Tibure et Félix s’étaient habitués très vite à leur nouvelle situation, bien qu’elle fût à peu prêt intenable. Les habits des valises, tous les objets superflus, les épingles de cravate avaient été recédés à la propriétaire qui pratiquait volontiers de petits commerces et qui les vola non sans pleurer leur conditions d’hommes distingués réduits à cette misère.

UNE ARMÉE D’AMANTS – Juliana Spahr & David Buuck

[Un projet … de circonstance.]


UN OVNI D AUJOURD HUI ET DEMAIN - LETCR1C-EXP

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Extrait de
l’avant propos de Guillaume Vissac à

« UNE ARMÉE D’AMANTS»

de Juliana Spahr  & David Buuck

 (Traduction de Philippe Aigrain)

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Parcours de lecture

UN OVNI D AUJOURD HUI ET DEMAIN - SR
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UN OVNI D AUJOURD HUI ET DEMAIN - TXT0R

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L’introduction complète
UN OVNI D AUJOURD HUI ET DEMAIN - TXT1R

Deux extraits

Lu par Christine Jeanney

Lu par  Guillaume Vissac

 


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Koki et Panda Dément sont deux poètes médiocres. Ensemble, ils décident de concocter la recette d’une poésie nouvelle et révolutionnaire capable de réellement changer le monde. Mais comment peut-on écrire de la poésie engagée à une époque où la poésie semble avoir perdu sa capacité à bousculer l’ordre établi ?
Écrit à quatre mains dans une langue incantatoire et foisonnante, ce récit est celui d’une résistance. Le long des cinq parties inter-connectées qui composent le récit, nos deux poètes de carnaval sont ensemble érigés contre un monde en crise : désastres environnementaux, interventions militaires, torture, dommages collatéraux de la finance forcenée sur la santé humaine, tout y passe. Qu’ils agissent ensemble ou séparément, leurs actions ont toujours des effets incontrôlés sur leur environnement direct ou sur eux-mêmes et, comme des ombres portées aux tentacules mouvants, leurs exploits les ramènent toujours l’un vers l’autre, comme avant eux des duos de mimes, de clowns ou de gangsters ne pouvaient fonctionner l’un sans l’autre.
Qu’il s’agisse d’invoquer de puissants sortilèges capables de littéralement retourner le paysage, de soigner les blessures d’un capitalisme de plus en plus envahissant et destructeur, de mitonner une soupe comme seul rempart à notre société viciée, de remixer avec humour et talent un chef-d’œuvre de Raymond Carver ou de révéler la lutte collective des corps empêchés en une armée d’amants baroque et délicieuse, Juliana Spahr et David Buuck parviennent à mettre en mots une formidable épopée dont l’enjeu majeur n’est rien de moins que la reconfiguration du monde par le langage.
Une armée d’amants est un voyage entre les extrêmes : à la fois sérieux et absurde, poétique et narratif, drôle et grave, naïf et savant, c’est un exutoire salvateur pour qui peine à supporter le monde tel qu’il est devenu. Son écriture éclairée prend aux tripes et chaque partie du livre se révèle progressivement dans un crescendo irrésistible d’évocations rock, pop et utopiques. Un OVNI d’aujourd’hui et demain pour apprendre, désapprendre, réapprendre à jouir, rien de moins.

Filatures en soi – 3- Dominique Hasselmann – 3- Les vignes du saigneur


Filatures-couverture-QazaQ-225x300

Ambiance polar pour ces 29 petits morceaux du quotidien, auxquels Dominique Hasselman applique de subtiles distorsions.

Livre électronique illustré de photographies de l’auteur (excepté une)
 

L’oeuvre est disponible aux éditions Qazaq (de Jan Doets)  ici


[le jeu de mot du titre laisse présager du pire …
ce n’est pas un présage … ]

IL TRAÎNA LE CORPS PAR - letcr1-exp

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IL TRAÎNA LE CORPS PAR - letcr1

Parcours de lecture

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Un extrait plus long

IL TRAÎNA LE CORPS PAR - txt1r

Extrait du début jusqu’à …



Là, ça se verrait moins : ton sur ton, rouge sur rouge. Il traîna le corps par les pieds, les cheveux blonds balayaient le sol caillouteux mieux qu’un instrument domestique. Des feuilles mortes s’accrochaient au visage défait. 
Oh, elle ne pesait pas très lourd, elle se laissait faire, on aurait presque pu croire qu’elle y mettait du sien. Entre les ceps noueux (les ceps sont  toujours noueux), il se frayait un passage, il fallait aller assez loin pour perdre la route de vue.