Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade
dans cette oeuvre truculente d’un des fondateurs du « Grand Jeu »
qui toute sa vie eut soif
et si peu de temps pour boire.
Les paradis artificiels – 2 –
Le coeur du roman est
la description du monde des incurables.
Ceux qui n’ont plus soif.
…
A rapprocher de ceux
qui
hors du roman de René Daumal
sont dans le même état,
(« Quand j’entends le mot culture … »)
et même au-delà de l’absence de soif
ont une répulsion absolue pour ce qui
dans « La Grande Beuverie » est nommé alcool
et qui
le lecteur le comprendra
désigne bien autre chose.
« vous n’avez pas soif ?
— J’en crève, dis-je.
Rassuré, il me tendit un flacon d’arquebuse que je lui rendis sec.
— Vous semblez, dit-il, avoir du cœur au ventre. Je vais donc vous faire la faveur tout à fait rare de vous faire visiter »…
« … l’autre section de l’infirmerie, celle des évadés. Ce sont les incurables. Ils croient qu’ils ont réussi à sortir. »
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…
Bien évidemment
il y aurait aussi à dire de
ceux qui boivent
sans avoir soif
…
pauvres d’eux.
Les paradis artificiels 2, complet (au format pdf) Les Paradis artificiels 2