Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.

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Dialogue laborieux – 9–
Une petite évocation de ce qui sous tend cette grande beuverie
L’éveil
et la soif impossible à étancher que suscite
cette découverte.

…

 

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«— Tout cela est bien futile, l’entendîmes-nous grogner. Nous ne sommes pas ici pour parler littérature, acoustique ni sorcellerie. Nous sommes ici pour ce que vous savez. Je demande qu’on change de sujet.
— Mais qui a choisi ce sujet ? répliqua le vieux. Vous m’avez accusé tout à l’heure d’avoir cassé une mandoline. Je me défends. Et je vous réponds d’abord que ce n’était pas une mandoline, mais une guitare.
— N’essayez pas de vous défiler, monsieur, ça ne prend pas.
— Je ne me défile pas, mademoiselle. Je réponds à vos questions. J’aimerais autant parler de jardinage ou d’héraldique ou de Charles Quint, mais je vous assure que  »…

  

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ce serait exactement le même cafouillage. Personne ici n’est capable de rester éveillé deux secondes de suite. …»

…

Et quand on dort, on boit mal. »

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Jamais René Daumal
n’a semblé plus éveillé
que sur son lit de mort.
Ce que les expériences hasardeuses
de la jeunesse
avait échoué à le faire atteindre
La montée patiente
vers le « Mont Analogue »*
l’en a rapproché.

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Dialogue laborieux 9,  complet (au format pdf) Dialogue Laborieux 09

 

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* A rebours de notre époque
qui est celle du numérique
(« Le règne de la Quantité »)
et s’en fait parfois
un titre de gloire.

Comme si le squelette valait plus
que le corps vivant.