Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.
Dialogue laborieux – 6–
Quelques petites égratignures
– ce n’est qu’un début … –
à ce qui est parfois considéré comme de l’art
et que mon correcteur orthographique
remplace parfois (dois-je dans ce cas précis lui donner tort ?)
par « lard ».
La science n’étant pas laissée de côté dans cette distribution.
«— … Le plus crétin des virtuoses, au bout de quelques années d’exercice, arrive à briser une coupe de cristal à distance, par la seule émission de la note exacte correspondant à l’équilibre instable de la matière vitreuse. On cite plusieurs violonistes, pas plus bêtes que d’autres, qui faisaient ça presque naturellement.
La maîtresse de maison est toujours très fière d’avoir sacrifié à l’Art, ou à la Science, selon les cas, la plus belle pièce de sa verrerie, un souvenir de famille, qui plus est, elle est tellement ravie qu’elle en oublie de gronder son fils qui vient de rentrer du lycée complètement saoul, le fils persistera dans le vice, échouera à ses examens, sera réduit à faire du commerce, deviendra riche et considéré, et toute cette chaîne d’effets est suspendue à un son musical déterminé, exprimable par un nombre. »…
J’ai oublié de dire que le mot « Art » est le seul que les carpes soient capables de prononcer.
… »
____________
Dans le texte complet du chapitre (donné ci-dessous en pdf), on trouvera
une dernière phrase délicieuse
qui évoque la raison possible
pour laquelle
certaines émissions télévisées
ont
et gardent
de l’audience
grâce ou en dépit
de la bêtise frôlant parfois l’absolu
(j’exabuse un peu bien sur …
on ne peut frôler « l‘absolu quoique » ce soit … et en revenir indemne)
Dialogue laborieux 6, complet (au format pdf) Dialogue Laborieux 05