Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.
Dialogue laborieux – 11–
On ne se débarrasse pas facilement
de ses démons.
«Mais comme j’avais laissé mon troupeau d’idées noires auprès de la futaille, je les y retrouvai. Elles me sautèrent au cou avec des cris de joie, m’appelèrent « petit oncle », et me crièrent toutes sortes de paroles de tendresse, comme : »…
« Enfin te voilà revenu, ah ! ce qu’on est heureuses de te revoir ! »
…
Elles se pendaient à mes cheveux, à mes oreilles, à mes doigts, m’enlevaient mes lunettes, renversaient mon verre, salissaient mon pantalon, mettaient des mies de pain dans mes chaussettes. J’étais bien empêtré.
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Le cerveau est une éponge
…
il a horreur du vide
et du silence.
Si nous sommeillons
il invite le premier démon qui passe
à entrer.
Il faut lui donner de quoi s’occuper
le réquisitionner par exemple
au stockage, tri et gestion
d’informations sensibles
qui le détourneront du chant des sirènes.
Dialogue laborieux 11, complet (au format pdf) Dialogue Laborieux 11