« La grande beuverie » – René Daumal – Dialogue laborieux – 12 –

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La grand beuverie - en Calabre

Tout ce qui est sans chair et sans émotion vraie, en prend pour son grade dans cette oeuvre truculente.


Dialogue laborieux – 12–
Un écho à une autre oeuvre de René Daumal
« Les pouvoirs de la parole »
dont on pourra voir un développement
chez Colimasson 

 


« J’ai quelques autres idées.
Par exemple sur la viscosité du son.
Les sons s’étalent sur les surfaces, glissent sur les parquets, coulent dans les gouttières, se tassent dans les coins, se brisent sur les arêtes, pleuvent sur les muqueuses, fourmillent sur les plexus, flambent sur les poils et papillonnent sur les peaux comme l’air chaud sur les prairies en été.
Il y a des batailles aériennes d’ondes qui se replient sur elles-mêmes, prennent des mouvements rotatoires et tourbillonnent entre ciel et terre comme le regret indestructible du suicidé qui à mi-chemin de sa chute du sixième étage, soudain ne voudrait plus mourir. »…

  

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« Il y a des paroles qui n’arrivent pas à destination et qui se forment en boules errantes, gonflées de danger… » 

« , comme la foudre parfois quand elle n’a pas trouvé sa cible. Il y a des paroles qui gèlent » 

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Ici aussi
comme dans l’oeuvre de Joseph Jacotot
la parole (de Totochabo) prend son sens
en grande partie
non dans celui des mots qui se déploient
mais
dans la forme de leur assemblage.
Leur tourbillon en dit davantage
que leurs habits ou leur chair même.
Ce qui nous parvient
est inséparable
de la voix
que l’on entend
sait
ou imagine.


Dialogue laborieux 12,  complet (au format pdf) Dialogue Laborieux 12

 

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 6

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« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette ultime forme de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.


Sixième page,
Encore un concours de circonstances
un désastre
duquel
Gaspard sort

une fois de plus … .


 

« Gaspard, qui se promenait seul autour du village, un soir après l’école, fut surpris par un orage que personne n’avait vu venir, comme il arrive souvent. Il se réfugia sous un gros poirier dont deux maîtresses branches étaient mortes. La foudre tomba sur le poirier, et l’une des branches, qui à elle seule avait l’importance d’un arbre de taille moyenne, prit feu, et une rafale énorme l’emporta à cinquante pas de là, juste sur le hangar qui abritait la pompe incendie…
  

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…On retrouva Gaspard inanimé au pied de l’arbre. Ses cheveux blonds avaient roussi. Ce fut la seule trace qu’il garda. 

HYMNE DE L’UNIVERS – PIERRE TEILHARD DE CHARDIN – 2

La langue poétique d’un scientifique à l’écoute du monde

René Daumal n’aurait pas manqué de remarquer
« Tu aurais pu dire plus simplement :
un homme accompli« 


 

« C’est fait.
  Le feu dans le monde .
Le Feu, encore une fois, a pénétré la Terre…

IL N EST PAS TOMBE BRUYAMMENT - letc1-exp 

Une lecture (à cliquer) guidée
le lien entre les mots est donné

IL N EST PAS TOMBE BRUYAMMENT - letc1-sr

    

Extrait de l’essai « Hymne de l’univers»
de Pierre Teilhard de Chardin

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Parcours de lecture

IL N EST PAS TOMBE BRUYAMMENT - sr

En clair

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Un extrait plus long

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N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur 


C’est fait.
Le feu dans le monde. Le Feu, encore une fois, a pénétré la Terre. Il n’est pas tombé bruyamment sur les cimes, comme la foudre en son éclat. Le Maître force-t-il les portes pour entrer chez lui ?
Sans secousse, sans tonnerre, Sans secousse, sans tonnerre, la flamme a tout illuminé par le dedans. Depuis le coeur du moindre atome jusqu’à l’énergie des lois les plus universelles, elle a si naturellement envahi, individuellement et dans leur ensemble,, chaque élément, chaque ressort, chaque liaison de notre Cosmos, que celui-ci, pourrait-on croire, s’est enflammé spontanément.

 

L’HONORABLE MONSIEUR JACQUES – ANDRÉ DHÔTEL – 5 –

(Après Jean Giono
Pour saluer Giono-couverture Bientôt un livret dédié à André Dhôtel)

 

LA FOUDRE TOMBE -letc1

(Pour une lecture plus lente)

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Extrait du roman « L’Honorable Monsieur Jacques » de André Dhotel

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Parcours de lecture

LA FOUDRE TOMBE -s

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En clair  sur babelio

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Un extrait plus long

LA FOUDRE TOMBE - txt1


N’hésitez pas à signaler une erreur 


La foudre tombe souvent. Entre nous et la foudre il faut bien un petit quelque chose. Rien ne vaut les plumes de chardonneret.

COLLINE – JEAN GIONO – 10




LES BOIS DANSENT-letc1

Extrait du roman « Colline »
de Jean Giono

parcours de lecture

LES BOIS DANSENT-s

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En clair (sur babelio)

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Un extrait plus long

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 (Les éléments vont se faire complice
de tout ce que le vieux Janet
retient en lui de détestation et regrets mêlés.)

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Pour agrandir une image
la cliquer


 N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur 


C’est un soir malade. Le vent s’est élevé du Rhône. Un orage doit boucher le défilé de Mondragon.
Tout le jour, le fleuve du vent s’est rué dans les cuvettes de la Drôme. Monté jusqu’aux châtaigneraies, il a fait les cent coups du diable dans les grandes branches ; il s’est enflé peu à peu, jusqu’a déborder les montagnes et, sitôt le bord sauté, pomponné de pelotes de feuilles, il a dévalé sur nous.
Maintenant il siffle autour des Bastides dans les flûtes de pierre que les torrents ont creusées.
Les bois dansent. Des lambeaux d’orage passent ; une courte foudre gronde et luit. L’air sent le soufre, le gravier et la glace. Une lumière d’eau teint la vitre où le lierre désemparé cogne de son lourd bras de feuille.

LE COUVENT DES PINSONS – ANDRE DHÔTEL – 01

ILS AURAIENT A PEINE TOURNE LA TETE SI LA FOUDRE ETAIT TOMBEE AU MILIEU DE LEURS CAROTTES

Extrait du roman « Le Couvent des pinsons »
de André Dhôtel

solution
ILS AURAIENT A PEINE TOURNE LA TETE SI LA FOUDRE ETAIT TOMBEE AU MILIEU DE LEURS CAROTTES-s

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On peut s’aider des TAGS
ils donnent certains mots de la grille.

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