« One Shot (Père et Fils) » … Yan Kouton [chez les cosaques]

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[Au coeur de la cible]

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(clique sur l’image pour le parcours)

Texte entier sur le site des Cosaques des frontières
de Jan Doets 

Lire la suite

« Et encore » … de Anna Jouy chez les cosaques

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[Inventer 
le mode d’emploi
de la vie]

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Un extrait de « Et encore » de Anna Jouy

(cliquer sur l’image pour le parcourt de lecture)


Texte entier sur le site des Cosaques des frontières
de Jan Doets 


Lire aussi  Anna Jouy
en ses Mots Sous l’Aube

et chez les éditions Qazaq 

Ce serait – Brigitte Celerier

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[… ce bandit de grand chemin
qui pourtant
savait …]

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Brigitte Celerier
a publié chez Jan Doets
aux éditions Qazaq
« Ce serait … »
(extrait de « Ce serait … Notre Dame« 

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(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)


Les lieux où
Brigitte Celerier choisit, évoque et lit, en voix, d’autres textes, d’autres auteurs : BRIGETOUN

Ses écrits, ses ciels, son Avignon et le monde qui habite autour :
PAUMÉE 


Ce serait … l’hiver
Ce serait au Musée d’Orsay une rencontre amicale.
 
Elle serait descendue de la porte de l’Enfer, elle se serait assise, repliée, se contemplant, et comme Rodin lui aurait donné le nom de Belle heaulmière elle se chantonnerait doucement, en désolé murmure intérieur 
 
Quand je me regarde toute nue
Et je me voy si très-changée
Pôvre, seiche, mègre, menue
Je suis presque toute enragée… parce que François Villon le mauvais garçon sait comme nulle autre prendre voix d’humble femme. 
 
Mais en fait, non, ce ne serait pas là la belle heaulmière, la sombre pensée de bronze, mais l’hiver le marbre taillé par Victor Peter à sa ressemblance. 
 
Passée de l’ombre de la déchéance remâchée à la plainte lumineuse de la neige, ou du squelette qui attend, s’annonce sous les baroques draperies, les lambeaux de chair distendue dans l’âge et l’absence,
ce squelette qui reste là, qui dit qu’elle fût belle, qui le demeure
et au dessus de l’ovale décharné du visage, le crâne est doucement, tendrement, arrondi
et le cou est long, et les clavicules saillantes se relient doucement aux bras fins qui se souviennent de leur tendre modelé
et sous les seins et le ventre mous, se dessinent les belles proportions d’un corps souple que l’un de ses amants disait de liane, pauvre gars devenu par sa grâce poète sans originalité, à l’impossible nul n’est tenu,
et les longues cuisses, et les tibias, les grands pieds minces se souviennent de sa marche triomphale, traversant un pré, un matin d’été, sous le regard de son ami.
Et je ne sais si elle se lamente avec la véhémence de la belle heaulmière, ou si elle se souvient en douce nostalgie.

Serge Marcel Roche – Conversation

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**[Une poésie où les mots
rencontrent et font rencontrer
les êtres animés ou non
et leurs parfums
dont Serge Marcel Roche
a frôlé la trace.]
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Anna Jouy donne une critique du recueil
ici
(avec une vidéo de présentation (+!))

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Conversation
poémes
aux éditions Qazaq (de Jan Doets)

(l’illustration en fond est de d’Olivier Dende
comme toutes celles du recueil
)


Toujours j’emprunte
Le passage de nuit
Mais c’est peu de distance
Juste une largeur de piste
Et tu comptes mes pas de poussière
Il y a l’ombre des citronniers
Habités par les fourmis rouges
Et la lueur d’un doum
Ces choses du dehors
Chez moi sont en dedans
Là où je passe

HOPPER, ou « La seconde échappée » – CHRISTINE JEANNEY -« South Carolina morning »

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J’ai déjà évoqué le livre de Christine Jeanney aux éditions Qazaq, en version numérique, 21 textes consacrés à 21 tableaux de Hopper.

« Hopper ou « la seconde échappée »

[ Évocation de cette temporalité particulière aux œuvres de Edward Hopper dont Christine Jeanney donne à percevoir l’épaisseur et la texture à travers ces 21 écrits.]

L’oeuvre est disponible aux éditions QazaQ (de Jan Doets)
(cliquer sur le titre)

Ici c’est à propos de son texte sur le tableau intitulé :
« South Carolina morning »

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Proposition de lecture :

 

 


Christine Jeanney  aux édition  Qazaq
chez publie.net

son espace d’écriture sur la toile : Tentatives


Elle amplifie le ciel et le chemin à parcourir jusqu’aux limites de la terrasse, du paysage, et de la terre, elle force la hauteur des murs, étend les branches du labyrinthe aux couloirs qu’on devine à l’intérieur, derrière son dos, qu’elle cache et offre en même temps avec son air « viens les chercher ». C’est le propre du rêve d’emmener clairement où l’on ne sait pas marcher, du contraire au contradictoire, d’élever des maisons en équilibre instable en bord de vide.
Une fois de plus, c’est tournoyant (peut-être ça l’explication de la seconde figée en vol, elle dépasse la logique, elle tourne sur elle-même alors que rien ne l’y prépare que de fines courbes et des lignes toutes droites).

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [éditions Qazaq]

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*UNE CHUTE QUI GLOUSSE-let

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[Ivresse de la chute
par degrés
niés]

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« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont on devine (?) la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise »


Extrait de « Les escaliers »

UNE CHUTE QUI GLOUSSE-letx1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Proposition de lecture du texte « Les escaliers »


Le livre est disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


 

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [nouvelle publication aux éditions Qazaq]

IL EST BON DE LAISSER-let

[Roman autobiographique

écriture singulière
et pourtant
présence multiple]


« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont les yeux attentifs auront vu la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise« 

IL EST BON DE LAISSER-lex1

(à cliquer pour le parcours de lecture)

Disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici 

Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici


Encore une fois, en rentrant du travail, je me surprends à parler toute seule. Je me fais penser à ces faneurs qui épandaient leur foin à la fourche. Ici, je brasse, j’ébroue, je secoue le silence. Je veux rendre la maison, écrasée sous le vide d’une journée, bavarde et vivante. Je le fais systématiquement. Peut-être qu’en parlant ainsi, j’essaie d’écarter l’épaisseur de l’absence qui s’accumule entre les pièces? Peut-être, est-ce aussi l’idée que malgré tout, quelques âmes encore traînent ici et qu’il est bon de laisser entendre aux fantômes que je suis de retour? Quand je rentre chez moi, après le travail, je n’existe plus pour personne. Alors, il me devient comme indispensable de me faire écho. Je parle et je jette l’ancre dans le quotidien d’un endroit qui est le témoin unique et muet de mon existence.
Ma vie est banale. J’ai peu d’estime pour elle et quand j’y réfléchis, j’ai le sentiment d’une longue plainte désagréable et que ma réalité est écœurante de riens et de petitesses. Me raconter ma journée, me houspiller ou me consoler, me venger ou me louer, ce sont les grandes vertus de cette parole qui s’échappe de moi sans contrôle. Peut-être que je crois ainsi donner à ma vie une consistance?

Là où la vie patiente – Anna Jouy – [bientôt aux éditions Qazaq]

Après plusieurs recueils de poésie (qui ont suivi « Strasbourg verticale« ), Anna Jouy publie à nouveau un roman (autobiographique) aux éditions Qazaq (de Jan Doets).

La date prévue pour cette sortie est … juste un peu avant la grande rentrée littéraire de septembre, le 26 août prochain.

On peut voir une présentation vidéo très poétique (on ne se refait pas !) sur le site des éditions Qazaq.

Anna a bien voulu m’autoriser à citer une phrase de son texte et m’a laissé la choisir en me procurant un extrait de son roman.

J AI TENTÉ LA MARE MYSTÉRIEUSE-lex2


Proposition de lecture pour l’extrait complet :

[Almanach] naissance des éditions Qazaq …Jan Doets

[sixième et dernier des sextuplés
(Je respecte l’ordre de la liste qu’il m’a lui même transmis)
publié au premier jour
des éditions Qazaq
issues du rêve de Jan Doets -]

[On n’y dévalise pas les banques… mais plutôt.]

Jan Doets 

(fondateur)

« Beloum Beloum« 

Vendredi 19 Juin 2015

PARTOUT ON SE PENCHE AUX-letcr1-exp

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Chez Les « Cosaques des frontières »
où JAN Doets recueille les textes qui pourraient se perdre
dans des terres arides … ou absentes


Le jour de mon arrivée dans ces bureaux, les employés près des fenêtres ouvertes appellent les pauvres des grottes internes pour venir tout de suite, pour regarder un événement qui se passe, apparemment, quelques fois par semaine. Quelqu’un est sorti de la banque après avoir retiré de l’argent. Le malheureux. Car ces créanciers l’attendent dans la rue et lui sautent dessus entre l’embouteillage permanent. Une bagarre énorme. Les chauffeurs se mêlent dans le conflit, il se forme plusieurs parties. Arrive la police avec leurs matraques. Partout on se penche aux fenêtres de tous les immeubles et applaudit en encourageant les lutteurs avec enthousiasme.

[Almanach] naissance des éditions Qazaq …Brigitte Celerier

[Ce serait … les éditions Qazaq
un rêve de Jan Doets
devenu réalité avec … ]

Vendredi 19 Juin 2015
Brigitte Celerier
« Ce serait … »
(extrait de « Ce serait … Isaïe »

CAR IL DANSE ISAÏE-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le texte


Proposition de lecture  :


Les lieux où
Brigitte Celerier choisit, évoque et lit, en voix, d’autres textes, d’autres auteurs : BRIGETOUN

Ses écrits, ses ciels, son Avignon et le monde qui habite autour :
PAUMÉE 


Ce serait … Isaïe
 
Ce serait un jour d’été, ou bien d’automne, ou je ne sais quand.
 
Ce serait dans l’abbatiale de Souillac, en tournant le dos à la nef qui file sous ses coupoles vers la grande conque du choeur, et s’arrêter avant de sortir, les yeux dégringolant le long de la grande pile grouillante de personnages et d’animaux que l’on nomme trumeau, comme si on l’avait tourné, rendu vertical pour épauler notre vision de la porte, nous retenir dans la contemplation de cette chute souple de motifs avant que nous retournions dans le monde.
 
Et il serait là, à côté, contre le mur du fond, à l’embrasure de la porte, tenant le rouleau de ses poèmes qui se déroule jusqu’au sol, et il nous regarderait la tête un peu penchée en arrière dans l’élan de sa danse.
 
Car il danse Isaïe, et dansent les cornes de sa barbe, et dansent les mèches de ses cheveux, et dansent les plis de son manteau qui s’ouvre en coquille ornée pour que joue le corps dans les plis souples que fait, suivant le ventre, le mouvement des hanches et de la jambe droite emportée par la danse, la tunique de lin souple, et danse la tunique qui se relève en ellipse sur la jambe arrière entortillée dans le fin vêtement de dessous, appui près à s’élancer pour que vienne le pas.
 
Car il danse Isaïe, comme une flamme, et il se déhanche, se ploie en arrière, il danse sur la force de ses paroles, de ses oracles, ses condamnations des peuples mauvais, et leur raz de marée, l’histoire à venir de Shebna, de Tyr, d’Edom, les imprécations contre les mauvais conseillers, et la louange, l’écoute, la confiance mise dans le salut, l’annonce.
Et sous le visage sage et doux, la beauté de sa danse ample et calme, même sans entendre sa voix prophétique, nous serait joie, liesse, sourire, force avant de nous laisser sortir dans la lumière du monde.