[Roman autobiographique
écriture singulière
et pourtant
présence multiple]
« Là où la vie patiente »
ouvre une nouvelle collection
aux éditions Qazaq
(dont les yeux attentifs auront vu la déclinaison graphique
présente et future sur la couverture)
la collection « Ardoise«
(à cliquer pour le parcours de lecture)
Disponible en format numérique
(pdf ou epub)
ici
Jan Doets présente l’oeuvre
sur son refuge des « Cosaques des frontières »
ici
Encore une fois, en rentrant du travail, je me surprends à parler toute seule. Je me fais penser à ces faneurs qui épandaient leur foin à la fourche. Ici, je brasse, j’ébroue, je secoue le silence. Je veux rendre la maison, écrasée sous le vide d’une journée, bavarde et vivante. Je le fais systématiquement. Peut-être qu’en parlant ainsi, j’essaie d’écarter l’épaisseur de l’absence qui s’accumule entre les pièces? Peut-être, est-ce aussi l’idée que malgré tout, quelques âmes encore traînent ici et qu’il est bon de laisser entendre aux fantômes que je suis de retour? Quand je rentre chez moi, après le travail, je n’existe plus pour personne. Alors, il me devient comme indispensable de me faire écho. Je parle et je jette l’ancre dans le quotidien d’un endroit qui est le témoin unique et muet de mon existence.
Ma vie est banale. J’ai peu d’estime pour elle et quand j’y réfléchis, j’ai le sentiment d’une longue plainte désagréable et que ma réalité est écœurante de riens et de petitesses. Me raconter ma journée, me houspiller ou me consoler, me venger ou me louer, ce sont les grandes vertus de cette parole qui s’échappe de moi sans contrôle. Peut-être que je crois ainsi donner à ma vie une consistance?
Ouf ! Mes neurones étaient inquiets, Aunryz. Une belle journée à vous deux.
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Une belle journée également pour vous deux
et merci de ce petit signe à distance
(j’ai beaucoup aimé ton « spécial » https://gilscow.wordpress.com/2016/08/26/special/
autant d’expression différentes pour un personnage dessiné c’est signe qu’il est vraiment vivant.)
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