LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 17

[L’humain et sa méteo
tout aussi incompréhensible
que celle de la terre.]


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TOUT LE MONDE CONNAÎT - letcr1-exp

Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Tout le monde connaît ces sentiments à éclipses et personne ne pourra jamais dire sur quoi ils reposent exactement. Odile combinait des pensées monotones. Aucun garçon ne cherchait à lui parler. Elle évita de traverser Charleville ou Sedan et regagna la région de Vaucelles par un réseau de voies exiguës. Après avoir dépassé les jardins dont l’autobus frôla les dahlias, on parvint sur la face d’un plateau d’où la vue s’étendait au loin. Odile bloqua les freins, affirmant qu’il était trop tôt pour rentrer, et tous descendirent. On se promena sur la route. A une dizaine de kilomètres, sur une colline saillante et longue parmi d’autres plus abruptes, brillait le village de Vaucelles. Monclin, toujours silencieux, regarda dans une longue-vue dont il s’était muni et passa quelque temps à rechercher des points de repère, l’école, la chapelle et la mairie perdues au milieu des murs. L’Auberge du Soleil, trop en vue, ne présentait pas d’intérêt. Il s’écria : – Je vois le fumier de chez Blunay. 

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 18

[De ces brefs instants
lumineux
dont les romans d’André Dhôtel
ne sont pas avares.]


C ÉTAIENT DES INSTANTS OÙ - letcr1-exp     

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C ÉTAIENT DES INSTANTS OÙ - letcr1

Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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C’étaient des instants où n’importe qui croyait qu’il allait peut-être savoir quelque chose d’étonnant, mais aussitôt on se perdait dans l’habituelle nature, avec un regret poignant qui durait une seconde. Voyager ! Jeannin fit une longue descente en roue libre , et les glaces tremblèrent dans les cadres de bois. Un calme intense régnait sur les luzernes. Les tas de cailloux étaient encore imprégnés de rosée. Sur des hauteurs situées à quelques kilomètres se balançaient des maisons dont les fenêtres jetaient quelques lueurs. On arriva au canal, dans une verdure plus sombre, au moment où une péniche descendait au fond d’une allée céleste. Sur la péniche un gamin et une petite fille à demi nus se chamaillaient. Leurs voix pourtant aiguës étaient absorbées par l’air entre les végétations lourdes et les nuages qui flottaient très haut. Après avoir dépassé Charleville on se  dirigea vers la vallée de la Semoy par des rampes étroites. Les séneçons des forêts emplissaient des fondrières brûlantes. Une âpre colline chargée de ses arbres eut la structure féerique d’un croiseur surgi de la mer, après quoi l’enchantement relatif qui avait déjà en une heure été  aveuglé bien des fois s’effaça tout à coup.

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 27

[La privation appelle
un supplément  d’être,
parfois : l’amitié]


LES MOINEAUX VONT ÉCRIRE - letcr11

… Mendiants et poètes« 

Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

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Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
à redécouvrir en mots liés)
Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

(cliquer sur l’image pour lire le livret)


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Jacques n’avait plus d’avenir, et il songeait que l’hiver allait paraître avec sa neige : Les moineaux vont écrire sur la neige des alphabets incompréhensibles et ils voleront jusqu’aux fenêtres des fermes, mendiants et poètes.

CAMPEMENTS – ANDRÉ DHÔTEL – 26

[La privation appelle
un supplément  d’être,
parfois : l’amitié]


L ENNUI DES ENFANTS DANS - letcr1

Extrait du roman « Campement »
de André Dhotel

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Un livret dédié à l’oeuvre d’André Dhôtel
(28 extraits provenant de quatorze romans et nouvelles
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Pour saluer Dhôtel- livret N°1- 12 aout 2015

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Hélène ne faisait rien à l’école, parce qu’elle bavardait avec Marie, la fille du grand fermier de Saint-Pierre, Monsieur Laurent.
C’était avec la famille de ce fermier que Jeanne s’était liées d’amitié.
Un jour Hélène et Marie furent punies ensemble et enfermées dans la salle d’études.
La salle d’études était pleine d’été. L’ennui des enfants dans cette lumière devint de la tendresse et elles se promirent d’être des amies véritables. Il leur sembla aussi que ce premier serment était le commencement d’une grande aventure.

PAYS NATAL – ANDRÉ DHÔTEL – 2

[Enfance tranquille
d’un orphelin…]


     CE FUT LÀ QU IL FIT SES PREMIERS - letc1-exp

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Extrait du roman « Pays natal »
de André Dhotel

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Ce fut là qu’il fit ses premiers devoirs et qu’il commença d’apprendre à lancer avec précision des boulettes de papier.

PAYS NATAL – ANDRÉ DHÔTEL – 1

[Quand on vend du café
on voit loin…]


     LE PEUPLE EN SERA RÉDUIT - letc1-exp

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Extrait du roman « Pays natal »
de André Dhotel

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Que la terre soit transformée, reprenait Beursaut, la société changée, rien n’empêchera qu’on boive du café et si personne ne se charge de choisir le café, le peuple en sera réduit à la chicorée…le peuple en sera réduit à la chicorée, et il se révoltera, malgré l’estime en laquelle nous devons tenir la chicorée. Cela vous explique, monsieur Marceau, quel rang vous occupez dans notre ville. Cependant, je ne m’attendais pas à une aventure aussi brillante.

Félix se mit à rouler une deuxième boulette de papier.

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 16

[La grâce naturelle
d’une enfant.]


     LORSQU ELLE MONTA SUR LA PLANCHE - letcr1-exp

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Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Elle avait acheté un maillot noir chez une mercière de Vouziers, et tous la regardèrent avec attention lorsqu’elle monta sur la planche. Elle prit son élan comme une gamine qui ne songe nullement à étudier son allure.  Mais son corps toucha la surface avec une précision si rigoureuse que l’eau rejaillit à peine. Elle partit seule à la nage le long des buissons de la rive opposée et ne revint qu’une demi-heure plus tard. Quand elle sortit de l’eau, les garçons la regardèrent marcher sur le gravier jusqu’à l’abri du bois.

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 15


[A l’intérieur de l’autocar
nouvellement réparé.]


 

     MALGRE LA FATIGUE D UNE JOURNEE - letcr1-exp

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Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Malgré la fatigue d’une journée de moisson, pareille à toutes les autres, chacun paraissait bien éveillé et radieux. Du moins tous les habitants le crurent et c’était absolument faux : l’élan de certaines joies – l’oubliera-t-on à jamais ? – est limité le plus souvent par une sorte d’horizon à la fois sombre et net : azur à contre-jour tranché comme une fin inéluctable, et mêlé de mort et de clarté.

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 14


[La nuit reprend ses droits]

     LES ETOILES AVAIENT DANS LE CIEL - letcr1-exp

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Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Les étoiles avaient dans le ciel un éclat aigu, tandis que les voix se perdaient au fond des ruelles.
Reine revint chez elle sans avoir surpris une parole qui la renseignât d’une façon précise. Comme une lumière brillait encore chez Mathilde elle frappa au carreau et lui confia à tout hasard qu’un événement extraordinaire s’était passé chez Tanier.

LE VILLAGE PATHÉTIQUE – ANDRÉ DHÔTEL – 13


[Elle va tous leur faire tourner la tête
et, elle non plus, ne sait pas pourquoi
elle fait cela]

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Extrait du roman « Le Village pathétique »
de André Dhotel

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Mais les épaules et les seins de la jeune femme vivaient avec ardeur sous la robe frêle, et même les garçons qui se trouvaient à l’autre bout de la salle la sentaient aussi bien que s’ils l’avaient serrée contre eux.
Quand elle se tut, personne ne bougea. On souhaitait vivement qu’elle parlât encore. Bien sûr elle n’avait rien de commun avec ce village. Par quelle chance y était-elle tombée ? En tout cas, ce qu’elle disait était une vérité criante.
– Il faut avouer tout de suite, reprenait-elle, que nous voulons faire quelque chose et que nous ne savons pas quoi.
– C’est ce que j’ai toujours dit murmura Jérome.
Alors ? Est-ce qu’on allait s’empêtrer indéfiniment dans cette sottise ? Odile réfléchit encore. Elle se leva :
– En fin de compte, il faudrait que nous nous réunissions souvent sous n’importe quel prétexte. On trouvera peut-être à la longue une affaire extraordinaire à entreprendre, je ne sais pas quoi !
A ce moment une rumeur circula, On était de cet avis., mais qu’est-ce qu’on allait faire tout de suite ? Odile saisit ce dernier mot :
– Tout de suite ? Je propose que nous allions par exemple, dénicher et réparer le vieil autobus de Grégoire Leuilly et que nous partions tous les soirs nous baigner à la rivière.