« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 5

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« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette forme ultime de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.


Cinquième page,
Une fois de plus
Gaspard n’y est pour rien.
Pas plus que
l’automne
les champignons
ou
son sac.


 

« Lorsque Gaspard eut dix ans, il fut le héros d’un nouveau drame manqué. C’était un jeudi d’automne, et il s’était sauvé pour aller cueillir des champignons dans le bois voisin. Il avait jeté sur son épaule un sac en poil de chevreuil. La feuille n’était pas tombée et il arriva qu’un chasseur le prît véritablement pour un chevreuil dans la confusion du taillis. Le chasseur était M. Steille, un avocat, hôte du notaire. Il chassait en compagnie du notaire et de deux amis autour d’une vaste enceinte. On avait lancé les chiens, sans savoir que Gaspard avait pénétré dans l’enceinte, …  

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…et, lorsque l’avocat aperçut soudain le sac de Gaspard, il épaula et tira

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 4

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« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette forme ultime de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet

et « Le pays où l’on arrive jamais »
est une de ces fenêtres ouvertes sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.

Croire qu’elle ne s’adresse qu’aux enfants
parce que deux enfants en sont les personnages (humains) principaux
serait (un bien grand) dommage
(ce serait un peu comme : croire que les pâtes ne s’adressent qu’aux italiens …
on y perdrait la connaissance d’un continent entier du goût)


Quatrième page,
Quelques années
– bien surveillées par la tante –
passent
sans une autre alerte

… et puis
à nouveau
sans que ce soit de sa faute


 

« Il n’y avait pas deux semaines qu’il recevait l’enseignement de M. Dumeron, qu’un soir, en revenant de l’école, il s’avisa de monter dans la camionnette de l’hôtel qui stationnait devant la porte. Le commis devait aller faire une course à la ville et il avait laissé la voiture sur le terre-plein. Dès que Gaspard y fut monté par derrière, la camionnette démarra. Il y a une pente très légère devant l’hôtel du Grand Cerf, on s’en aperçut bien en cette occasion. Le commis avait négligé de serrer le frein et insensiblement le véhicule s’était mis en mouvement pour gagner la rue où une brusque déclivité dévale sur la place de l’église. On vit donc bientôt la camionnette …  

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… traverser la place, tandis que Gaspard tout étonné, demeurait assis, les jambes pendantes, à l’arrière. »

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – page 3

« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette forme ultime de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet

et « Le pays où l’on arrive jamais »
est une de ces fenêtres ouvertes sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.

Croire qu’elle ne s’adresse qu’aux enfants
parce que deux enfants en sont les personnages (humains) principaux
serait (un bien grand) dommage
(ce serait un peu comme : croire que les pâtes ne s’adressent qu’aux italiens …
on y perdrait la connaissance d’un continent entier du goût)


Troisième page,
Alors qu’il vient de recevoir
« la protection divine » du baptême,
un premier signe du destin

… semble être le présage
de dissonances à venir
dont il sera le responsable innocent.


 

« Sur ces entrefaites, Gabrielle Berlicault remarqua qu’il manquait deux épingles dans l’ajustement du bébé. Pour éviter de laisser l’enfant à la mère, tandis qu’elle se mettait en quête d’épingles au fond d’un tiroir, elle posa Gaspard sur le plateau d’une vaste balance qui ornait le buffet. Sur l’autre plateau il y avait un chat…
… Gaspard était d’un poids raisonnable. La balance pencha en sa faveur avec brusquerie, de telle façon que .…  

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… le chat surpris sembla projeté hors du plateau qu’il occupait et s’élança vers le haut du vaisselier. »

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – deuxième page

« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
«

disait André Dhôtel à propos de
cette forme ultime de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet

et « Le pays où l’on arrive jamais »
est une de ces fenêtres ouvertes sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.

Croire qu’elle ne s’adresse qu’aux enfants
parce que deux enfants en sont les personnages (humains) principaux
serait (un bien grand) dommage
(ce serait un peu comme : croire que les pâtes ne s’adressent qu’aux italiens …
on y perdrait la connaissance d’un continent entier du goût)


Deuxième page,
Gaspard apparaît
enjeu d’une lutte d’influence
entre
la vie rangée de sa marraine

…et celle qui l’est bien moins
de ses parents.


 

« Gaspard naquit donc au Grand cerf. Il fut entendu qu’il resterait à Lominval et que sa tante s’occuperait de son éducation.
On se souvenait qu’un aïeul de Gaspard avait été le maire de Lominval et un autre, plus lointain, lieutenant de louveterie.
De l’avis de tous, il était déplaisant que les Fontarelle eussent dégénéré dans le vagabondage, et l’on fut heureux de prédire .…  

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… que Gaspard, grâce aux Conseils de Mademoiselle Berlicaut, réhabiliterait une des plus vieilles familles du pays »

« Le pays où l’on arrive jamais » – André Dhôtel – première page

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« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.
« 

disait André Dhôtel à propos de
cette forme ultime de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) à l’époque moderne.

C’est ce que le Livre permet

et « Le pays où l’on arrive jamais » 
est une de ces fenêtres ouvertes sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.

Croire qu’elle ne s’adresse qu’aux enfants
parce que deux enfants en sont les personnages (humains) principaux

serait (un bien grand) dommage
(ce serait un peu comme : croire que les pâtes ne s’adressent qu’aux italiens … 
on y perdrait la connaissance d’un continent entier du goût)
Lire la suite

[Almanach] André Dhôtel …

[L’un de ses romans que l’on dira
dédié aux enfants.
Pas faux…
et pourtant.]

Vendredi 26 mai 1978
Les éditions Gallimard publiaient de
André Dhôtel
« L’enfant qui disait n’importe quoi« 

C EST PLUS VRAI QUE TOUT -letcr1-exp

                                                                       

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le passage en son entier


La première édition de ce roman est du 30 octobre 1968


Proposition de lecture :


— Qu’y a-t-il ?
— Son regard, reprit Alexis.
— Nous on n’a rien remarqué assura Didier. |
— Mais moi j’étais seul devant elle et tout près. Je ne peux pas vous dire quelle impression j’ai eue. Elle a une façon de vous regarder qui vous réduit à rien.
— Quelle façon ? demanda Sylvère. Il ne s’agit pas de faire de la fantaisie. Dis-nous exactement.
— Exactement, murmura Alexis tout dérouté.
Il resta muet une bonne minute puis il dit à Sylvère :
— Tu peux te moquer, mais je vais t’en parler de sa façon de regarder. Figure-toi, c’est un regard instantané et malgré cela son regard change. D’abord comme celui d’un tireur qui vise avec soin, à la fois aigu et patient. Et puis il s’agrandit son regard et il y passe une grande douceur. Enfin il devient tout lumineux comme celui de quelqu’un qui a compris et qui peut comprendre n’importe quoi. C’est plus vrai que tout ce que j’ai jamais vu dans la campagne ou dans les yeux des bêtes ou dans le ciel.
— Tu nous en diras tant, murmura Sylvère.
Ils demeurèrent tous rêveurs. Que cette fille fût ou ne fût pas Blandine, elle représentait soudain ce qu’ils cherchaient depuis toujours à ce qu’il leur semblait : la franchise totale, sans la plus petite ombre.

 

L’HONORABLE MONSIEUR JACQUES – ANDRÉ DHÔTEL – 18

[Viviane ?]


 LES GENS DE LA SAUMAIE - letcr1-exp


                      


  

Extrait du roman « L’Honorable Monsieur Jacques »

de André Dhotel

 —

Parcours de lecture

LES GENS DE LA SAUMAIE - sr

  —–

En clair

LES GENS DE LA SAUMAIE - txt0r

Lecture du début du chapitre


Les gens de la Saumaie n’avaient pas le moindre penchant homicide, Carrier non plus d’ailleurs, mais on ne sait jamais.

Première phrase du troisième chapitre – André Dhôtel – Des trottoirs et des fleurs

[Cette série donne la première phrase du troisième chapitre des livres choisis]


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 André Dhotel

 « Des trottoirs et des fleurs  »

Chapitre III

[Pour déchirer la page morne du quotidien … un mot suffit parfois]

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - letcr1-exp
   

 —
sans image
– à cliquer –

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - letcr1

 Parcours de lecture

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - sr
(cliquer pour retourner)

En clair

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - txt0r

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Le début du chapitre

III - LÉOPOLD LANÇAIT PARFOIS - txt1r

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Lecture du début de ce troisième chapitre
[Ouvrir des brèches dans le quotidien … La Marguerite face aux fleurs (ou félures) du trottoir]


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Léopold lançait parfois le nom de Marguerite au cours des discussions familiales, comme il l’avait fait certain soir pour dérouter le père Amédée.
Cela n’avait aucun sens.
En réalité il avait rencontré cette fille (mettons rencontré) quand il avait dix-sept ans. Ce n’était pas ce qu’on appelle LE premier amour, bien plutôt une affaire d’avant l’aurore et d’avant les définitions, à la fois hautement sentimentale et pas du tout sentimentale. De même que l’éclat du soleil dans une fenêtre lointaine illumine le coeur sans qu’on y prenne garde.
Quand il aperçut la silhouette et le profil de Marguerite dans le mouvement d’une modeste foule sur ce marché, le souvenir qu’il avait d’elle se précisa de façon instantanée.
Non pas une fille de rêve, comme il avait pu le laisser entendre, mais une belle petite garce aussi simplement sincère que menteuse qui ne prenait pas la peine d’ailleurs de distinguer le vrai du faux. On aurait dit qu’elle était tout d’une pièce, aimant vivre à la folie sans s’exalter jamais.

Première phrase du troisième chapitre – André Dhôtel – Pays natal

[Cette série donne la première phrase du troisième chapitre des livres choisis]


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 André Dhotel

 « Pays natal »

Chapitre III

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - letcr-exp
   

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III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - letcr

 Parcours de lecture

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - sr
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En clair

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - txt0r

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Le début du chapitre

III - L AUTOMNE VINT TOUT À COUP  - txt1r

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Lecture du début de ce troisième chapitre
(nos deux héros sont dans les difficultés mais … la débrouille et la fierté.)


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L’automne vint tout à coup.
De grands vents prématurés se levèrent et les pluies se mirent à voyager sur les forêts.
Tibure et Félix s’étaient habitués très vite à leur nouvelle situation, bien qu’elle fût à peu prêt intenable. Les habits des valises, tous les objets superflus, les épingles de cravate avaient été recédés à la propriétaire qui pratiquait volontiers de petits commerces et qui les vola non sans pleurer leur conditions d’hommes distingués réduits à cette misère.