Jean Giono pointe dans ce passage, la difficulté qu’il y a de se détacher d’un maître qui vous maltraite, mais qui vous laisse une petite partie de ses profits, suffisante pour que l’on puisse continuer à le servir.
(La fin de l’esclavage – dans notre civilisation – est le résultat d’une lutte légitime, mais aussi d’un calcul économique, qui se poursuit de nos jours avec l’uberisation : pourquoi loger et nourrir un bien vivant, périssable et d’un rapport incertain, alors qu’on peut se contenter de louer sa force de travail au jour le jour ?)
« Reste à savoir ce que je préfère : vivre moi-même, permettre que les enfants soient des enfants : et jouir du monde, ou assurer, par mon sacrifice la continuité de la vie de l’état capitaliste ? Continuons à être objectifs. A quoi sert mon sacrifice ? A rien !
(J’entends ! Ne criez-pas si fort dans l’ombre. Ne montrez pas; vos gueules épouvantables de massacrés de l’usine. Ne parlez pas, vous qui me dites que votre atelier a fermé et qu’il n’y a pas de pain à la maison. …
F S
« Le XXIe siècle s’ouvre sous le signe d’une géopolitique du chaos, en raison de la prolifération des acteurs et des vecteurs de la violence, et d’une économie des chocs.
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Force est de constater que les Etats-Unis ont acquis une spectaculaire avance, en répondant à la montée des menaces asymétriques et des risques de chocs par le concept de la guerre préventive,
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Cette doctrine se traduit, dans le domaine militaire comme dans le domaine économique, par quatre principes opérationnels : l’intégration complète des instruments ; la maîtrise du renseignement ; la priorité donnée à la flexibilité, à la mobilité et à la réactivité ; le maintien d’un droit d’accès et d’une possibilité d’action inconditionnelle sur les Etats, les économies et les sociétés. »
Source : Les Echos « La guerre économique préventive »
https://www.lesechos.fr/2003/06/la-guerre-economique-preventive-1058458