Loin d’être uniquement un hymne au pacifisme, ce refus d’obéissance va aux racines profondes de la guerre, à savoir une vision de l’homme, par le système qui les gère, analogue à celle que l’humanité semble avoir du reste des ressources de la planètes : Une matière première utile à son fonctionnement.
Tout est fait, industriellement, pour fabriquer la ressource humaine propre au système, dans ses phases de production et celles, indispensables, de destruction. (Qui toutes les deux sont génératrices de PIB pour la nation)
« Et chaque fois que je sortais sur les chemins de la terre, je rencontrais des petits enfants aux cheveux follets qui jouaient avec des herbes et je savais que …
« Celui qui est contre la guerre est par ce seul fait dans l’illégalité. L’état capitaliste considère la vie humaine comme la matière véritablement première de la production du capital. Il conserve cette matière tant qu’il est utile pour lui de la conserver. Il l’entretient car elle est une matière et elle a besoin d’entretien, et aussi pour la rendre plus malléable il accepte qu’elle vive. Il a des maternités où l’on accouche les femmes avec autant de soins qu’on peut. Il a des écoles où les inspecteurs primaires viennent caresser les joues des enfants. Il a des stades où l’on fait faire du sport à vingt-deux hommes …
…Il a des casernes.
[Il y a des stades …
… L’utilisation des stades et des compétitions sportives par des régimes « non démocratiques » n’est pas anecdotique.]
« Le Stade national de Santiago est devenu au Chili un lieu central de la mémoire du coup d’état militaire de septembre 1973. Au travers l’évocation de quelques faits liés au destin particulier de cette enceinte sportive, nous revenons ici sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire du Chili. »
(source : https://criminocorpus.hypotheses.org/25970)