Le mythe de la machine – Lewis Mumford – le mythe du progrès*

Pourquoi il faut (re)lire « Le Mythe de la machine »

Plus de cinquante années après sa publication
(Réédité récemment, sa première impression a été rapidement épuisée)


« Le propos de ce livre et de remettre en question aussi bien les postulats que les projections sur lesquels repose  …

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* Le terme « évolution » est souvent associé à l’idée d’amélioration.
Implicitement on tend à sous-entendre par exemple dans l’expression « plus évolué »
Cette notion de mieux absolu n’existe pas dans la théorie de l’évolution où il s’agit plutôt de mieux relatif, à savoir d’une meilleure adaptation à un milieu changeant.

Il n’y a pas de progrès absolu. N’existe qu’un progrès relatif.
C’est en ce sens qu’une course au progrès qui serait distincte de celle d’un confort relatif  et momentané est un leurre.
C’est ce leurre qu’entend mettre en évidence Lewis Mumford.


Un moyen qui permettrait de réaliser la totalité des tâches quotidiennes ou exceptionnelles d’un humain, lui épargnant tout effort physique, serait un progrès relatif, car momentané. Comme L’auteur l’indiquait précédemment tout progrès technique induit un changement « de » l’homme. Ce changement, bien évidemment prend un certain temps, par exemple celui nécessaire à ce qu’une génération ne perçoive plus ce progrès comme tel, mais comme la normalité même.
Dans le cas du « progrès » évoqué, la perte de la masse musculaire apparaîtrait assez vite. Celle-ci pourrait même, cet élément du corps humain n’étant plus trop nécessaire (?) être vue comme un progrès et conduire à une nouvelle esthétique et de nouveaux canons concernant la beauté de l’homme et de la femme.
Peu d’humains du siècle précédent pourraient concevoir l’ensemble de ces transformations comme un progrès. Il n’y a pas de progrès dans l’absolu, la plupart du temps, ce qui est présenté comme tel est une envie (légitime, suscitée ou non) satisfaite, inventant/ouvrant très souvent une porte vers une envie complémentaire. (Dans le cas de la suppression partielle de l’effort physique ce peut être la salle de sport et ses beaux appareils/jeux ,propres à reproduire la contrainte disparue, sous forme d’un produit marchant) 

The Pied Piper of Hamelin – Le joueur de flute de Hamelin – Rattenfänger von Hameln – III (c)

(Un conte bien plus actuel qu’on pourrait le penser.
À condition de savoir en transposer les termes

sans toucher aux enfants.)

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(La version française du conte donnée ici est la traduction du poème de Robert Browning, illustré par Kate Greenaway)

II (c)

Malheureux par les rats ! Ces bêtes tenaient tête aux chiens et étranglaient les chats, mordaient les petits enfants dans leurs berceaux, mangeaient les fromages dans les buffets, …

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(Plus facile)


(Chemin de lecture)


« Tu apprendras mon enfant
que ce qui est petit
s’attrape
bien moins facilement

que ce qui est grand.
Alors
choisi ton camp ! »

Lélio Lacaille

 


Poème original de Robert Browning

Hameline02


Rats!
They fought the dogs and killed the cats,
And bit the babies in the cradles,
And ate the cheeses out of the vats. …

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(More easy)


(Reading path)


A tale much more current than one might think.
Provided you know how to transpose the terms

without touching children.)


« Life will teach you, my child
what is small
is caught
much less easily
than that which is great.
So
choose your side! « 

Lélio Lacaille