« Je n’ai jamais interdit à un élève
de regarder par la fenêtre.»
…
disait André Dhôtel à propos de
cette ultime forme de l’école buissonnière
qui est encore possible (?) de nos jours.
C’est ce que le Livre permet depuis toujours
fenêtre ouverte sur
ce qui buissonne à deux pas de nous.
Dix-huitième page,
Quelques mots échangés suffisent
à convaincre Gaspard
– qui pourtant jusqu’à ce jour
ne s’est pas montré particulièrement rebelle à l’autorité –
d’aider l’enfant fugitif.
« – Pourquoi est-ce que tu ne dors pas? Il est trois heures du matin.
– Je ne peux pas dormir. Et toi?…
– Je pensais à toi.
Encore un long silence.
– Pourquoi t’es-tu sauvé?
– Je cherche mon pays.
– Quel pays?…
– Je ne sais pas. Je cherche.
– Explique-moi.
– Ce serait trop long.
– Tu veux toujours te sauver?…
– Je voudrais bien.
– Je vais t’aider. Ne t’endors pas cette nuit…
Gaspard ne savait comment il pourrait aider l’enfant, mais il »…
…en éprouvait un tel désir qu’il eut soudain l’assurance de réaliser l’impossible.»
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Le désir peut tout ?
A minima permet-il de rendre possible n’importe quel projet
en nous.