[Almanach] Jean ROUAUD …

[Le bidonville est-il l’aboutissement du projet
« la ville à la campagne »
voire son dépassement ?]

Mardi 5 Juin 2012
Les éditions publie.net donnaient
Les villes fantômes de Jean Rouaud

LA SEULE FAÇON POUR LA CAMPAGNE-letcr1-exp

                               

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

L’extrait complet

Proposition de lecture :


Admettons la proposition mitterrandienne : Le socialisme, c’est la ville. On peut en débattre, mais retenons surtout que dans l’esprit d’un dirigeant éclairé, le socialisme passe nécessairement par la ville. Ce qui dit aussi, en négatif, qu’il se désintéresse totalement de la campagne, qu’il se fiche de réfléchir à son évolution, ou qu’il trouve son cas à ce point désespéré, qu’en une formule il choisit de la rayer de la carte de l’avenir. La seule façon pour la campagne d’embarquer à bord du train du progrès, ce serait donc de se regrouper en cités, et de laisser la nature aux plantes et aux petits oiseaux. C’est ce qu’elle a fait pourtant, pendant deux siècles sous nos contrées, et continue de faire dans les pays du Tiers Monde, mais avec des résultats mitigés. Par exemple, on ne sait même pas combien de paysans ont quitté le peu qu’ils avaient, mais qui n’était pas rien, puisque, aussi misérable fût-il, ce coin de campagne était dépositaire d’une histoire, pour s’entasser dans de gigantesques campements de toiles et de cartons à la périphérie de Mexico et faire de la cité aztèque une nébuleuse de vingt-trois ou vingt-cinq millions d’habitants, nul ne sait, mais dans cette approximation, on aurait de quoi inclure les deux millions de Parisiens. Alors, le socialisme, serait-ce aussi le bidonville ? Ne poussons pas tout de même. Mais le fait est, qu’en retournant la proposition, si le socialisme c’est la ville, quel système politique définit la campagne ? La ville étant perçue comme le laboratoire du progrès, du commerce avec l’autre, de la civilité, de l’échange, du vivre ensemble, si l’on inverse terme à terme les valeurs de ce riant tableau progressiste, on souffre pour nos amis ruraux. Autrement dit : à la ville les lumières, à la campagne l’obscurantisme, à la ville le progrès, à la campagne l’arriération, à la ville le commerce avec l’autre, à la campagne le repli sur soi, à la ville l’échange, à la campagne la thésaurisation, à la ville la civilité, à la campagne les rustres, à la ville l’art de vivre ensemble, à la campagne la haine rance du voisin, d’où, in fine, et ainsi on comprend mieux les arcanes de la pensée du maître de Jarnac : si le socialisme c’est la ville, la campagne, c’est la réaction. Décidément le Maréchal avait bien raison d’être vichyste. La campagne et lui étaient faits pour s’entendre.
D’une autre côté, si la ville s’est constituée massivement avec l’exode rural, que devient son socialisme lorsque le mouvement, comme c’est le cas aujourd’hui, s’inverse ? Ainsi, c’est la première fois depuis deux siècles que les campagnes européennes ne perdent plus d’habitants, que l’hémorragie de l’exode est stoppée, et que les villes, on le voit avec Paris, commencent même à perdre une partie de leur population, qu’elles ne savent pas comment retenir. De sorte que la formule n’est plus d’actualité (sinon ça donne, avec cette image d’une ville qui se dégonfle : le socialisme, c’est une baudruche) et qu’il faut la repenser. Il aurait même fallu commencer à y songer plus tôt. Ce qui fait que certains débats sentent la naphtaline.

[Almanach] André Dhôtel …

[L’un de ses romans que l’on dira
dédié aux enfants.
Pas faux…
et pourtant.]

Vendredi 26 mai 1978
Les éditions Gallimard publiaient de
André Dhôtel
« L’enfant qui disait n’importe quoi« 

C EST PLUS VRAI QUE TOUT -letcr1-exp

                                                                       

(à cliquer pour obtenir le parcours de lecture)

Le passage en son entier


La première édition de ce roman est du 30 octobre 1968


Proposition de lecture :


— Qu’y a-t-il ?
— Son regard, reprit Alexis.
— Nous on n’a rien remarqué assura Didier. |
— Mais moi j’étais seul devant elle et tout près. Je ne peux pas vous dire quelle impression j’ai eue. Elle a une façon de vous regarder qui vous réduit à rien.
— Quelle façon ? demanda Sylvère. Il ne s’agit pas de faire de la fantaisie. Dis-nous exactement.
— Exactement, murmura Alexis tout dérouté.
Il resta muet une bonne minute puis il dit à Sylvère :
— Tu peux te moquer, mais je vais t’en parler de sa façon de regarder. Figure-toi, c’est un regard instantané et malgré cela son regard change. D’abord comme celui d’un tireur qui vise avec soin, à la fois aigu et patient. Et puis il s’agrandit son regard et il y passe une grande douceur. Enfin il devient tout lumineux comme celui de quelqu’un qui a compris et qui peut comprendre n’importe quoi. C’est plus vrai que tout ce que j’ai jamais vu dans la campagne ou dans les yeux des bêtes ou dans le ciel.
— Tu nous en diras tant, murmura Sylvère.
Ils demeurèrent tous rêveurs. Que cette fille fût ou ne fût pas Blandine, elle représentait soudain ce qu’ils cherchaient depuis toujours à ce qu’il leur semblait : la franchise totale, sans la plus petite ombre.

 

POUR RIRE -8- (Pierre Doris)

Une nouvelle grille
pour rire
chaque heure aujourd’hui


Grille de 15h00


Pour distraire la veillée de Noël
à jouer entre deux plats
notamment ceux qui ont internet sur la télé.
La première lettre de chaque mot est
mise en couleur et en italique.
Chaque mot est entouré d’une limite.
La phrase à déchiffrer est composée de mots qui se suivent.

SI L AIR EST SI PUR A LA CAMPAGNE C EST PARCE - letc1

Pierre Doris vante les vertus
de l’isolation.


Pour le parcours de lecture
(cliquer)

SI L AIR EST SI PUR A LA CAMPAGNE C EST PARCE - sr


Pour lire en clair
(cliquer)

SI L AIR EST SI PUR A LA CAMPAGNE C EST PARCE - txt1


Si l’air est si pur à la campagne c’est parce que ses habitants dorment les fenêtres bien fermées.

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT – LOUIS-FERDINAND CÉLINE – 3 –


MOI D ABORD - letc1
                                                                    … avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui ne vont nulle part… »

Lecture plus lente

MOI D ABORD - let1

Extrait du roman « Voyage au bout de la nuit  »
de Louis-Ferdinand Céline

Parcours de lecture

MOI D ABORD - s

En clair sur babelio

*

MOI D ABORD - txt0

Un extrait plus long
qui contient cette citation

MOI D ABORD - txt1

____________________________

Les TAGS
donnent des mots de la grille.

___________________________________

Pour agrandir, cliquer


Merci de  signaler une erreur


Moi d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui ne vont nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre en plus, c’est à pas y tenir.

RICORDI – CHRISTOPHE GROSSI – 207

(Le n° 207 des 480 ricordi du recueil de Christophe Grossi, avec des dessins de Daniel  Schlier – ATELIER CONTEMPORAIN)                  

              

           « 207.  Mi ricordo*…
DE CEUX QUI VIVAIENT - letcr1

                                                                                 * Mi ricordo : « Je me souviens »

Extrait du recueil « Ricordi »
de Christophe Grossi

 —

Parcours de lectureDE CEUX QUI VIVAIENT - ss

En clair

*

DE CEUX QUI VIVAIENT - txt0

Christophe Grossi chez lui (déboîtements.net) 

____________________________


N’hésitez pas à signaler une erreur


207. Mi ricordo
                      De ceux qui vivaient au milieu des vignes, au
bord d’un lac, à la campagne, dans la forêt,
près d’un ruisseau, peu importe.

                    

LE GRAND MEAULNES – ALAIN FOURNIER – 11

D ORDINAIRE AU DEBUT DE LA NUIT PENDANT NOS VEILLEES DE CAMPAGNE J ATTENDAIS SECRETEMENT CE GRINCEMENT DE LA GRILLE

Extrait du roman « Le grand Meaulnes »
de Alain Fournier

Parcours de lecture
D ORDINAIRE AU DEBUT DE LA NUIT PENDANT NOS VEILLEES DE CAMPAGNE J ATTENDAIS SECRETEMENT CE GRINCEMENT DE LA GRILLE-s

En clair sur babelio

*

____________________________

On peut s’aider des TAGS
ils donnent certains mots de la grille.

___________________________________

Pour agrandir la grille de jeu, cliquer dessus


N’hésitez pas à signaler une éventuelle erreur – merci d’avance